Depuis
le début de l'humanité, toute la vie des hommes s'est
organisée autour de l'eau et notamment autour des rivières.
" Notre " rivière est " Le Gapeau ". Je me
suis donc intéressé à ce qu'avait pu être
son histoire.
LE COURS DU GAPEAU A TRAVERS LES
AGES
(Extrait du texte de H. PARENT paru dans le journal "La Vie
Hyèroise", pp. 7-8, 1924)
Le
Gapeau inférieur, dont les rives boisées sont bien connues
des amateurs de beaux sites, n'a pas toujours eu le parcours accidenté
qu'il suit actuellement dans la partie pittoresque qui s'étend
de la plaine de La Crau à la mer par un défilé
creusé récemment à travers les roches dures de
l'extrémité occidentale des Maures, avant de s'étaler
dans la plaine des Salins.
***
Le Gapeau primitif
A l'origine il coulait vers la mer par la dépression de Saint Jean
et de la plaine d'Hyères entre le Mont des Oiseaux et les Maurettes.
Il s'étalait au pied de la colline où devait s'édifier
plus tard la Ville d'Hyères.
Il est en effet certain que :
1°) la dépression de Saint-Jean a été creusée
par un cours d'eau important,
2°) la continuation des cailloutis calcaires de la Crau du Gapeau,
sur le passage des Gavaris, montre que le Gapeau a dû emprunter
ce débouché vers la mer (1).
Aujourd'hui le parcours du Gapeau par l'ouest du Fenouillet peut nous
sembler énigmatique. Cependant, le canal de Béal Jean Natte
nous prouve que cela fonctionne encore. En effet celui-ci est une dérivation
du Gapeau (à partir de l'écluse de La Castille) qui vient
aboutir sans aucun ouvrage d'art vraiment particulier à la rue
de Limans, au centre ville d'Hyères. Son fil d'eau d'arrivée
est encore environ 15m plus haut que le lit primitif du Gapeau (quartier
de La gare).
*** Evolution du lit du Gapeau
Il faut compter trois stades successifs dans l'évolution hydrographique
du complexe Gapeau-Réal Martin. 1 - Au premier stade,
le Gapeau, au sortir du défilé de Belgentier, recevait
directement, devant l'emplacement actuel de Solliès-Pont, le
Réal Collobrier, tandis que le Réal Martin, dont le
cours était très réduit, prenait sa source au
sud de la région où s'est élevé Pierrefeu.
Ce dernier se déversait dans la vallée de Sauvebonne
et le petit Val des Martins, dans le Gapeau, au voisinage de La Crau.
Plus bas le Gapeau recevait à sa droite la rivière de
L'Eygoutier qui se réunissait au Gapeau dans la région
occupée de nos jours par la cuvette de La Garde, puis tournait
à l'est, se dirigeait, ainsi que nous venons de le dire, vers
Hyères et la mer, suivant la dépression naturelle délayée
depuis longtemps au contact du Permien et Phyllades, entre le massif
Paradis-Mont des Oiseaux et Maurettes.
Pourquoi le Gapeau a-t-il quitté ce parcours en plaine à
travers des sédiments tendres, où il avait trouvé
aisément son écoulement vers la mer, pour entamer le
massif récent des Maures et y creuser son lit en défilé
?
Stade 1 - Cours primitif
du Gapeau & du Réal Martin - (zoom)
2
- Le deuxième stade
de son évolution va nous l'apprendre, mais il nous faut auparavant
rappeler en quelques mots le mode de creusement des rivières et
le rôle capteur de certaines d'entre elles. Les cours d'eau dans
leur travail de creusement, en entamant le sol les uns à côté
des autres peuvent être très inégalement favorisés,
soit ; comme puissance de l'eau soit comme résistance. Ainsi se
produisent des phénomènes de capture, lorsqu'un cours d'eau
plus actif dans le progrès de creusement (dont la régularisation
se fait toujours de l'aval à l'amont) vient à capturer un
cours d'eau voisin, dont il conquiert du coup toute la partie supérieure.
A cause de cette action, les lignes de partage des eaux, loin d'être
fixes, subissent une migration constante, reculant sans cesse la tête,
toujours en progressant à partir des cours d'eau les plus actifs
(1)
Les têtes des cours d'eau reculent donc peu à peu par suite
de cette érosion régressive; deux rivières même
séparées par un seuil, même appartenant à deux
bassins différents, peuvent se réunir par l'effet de l'érosion
régressive et l'un des cours d'eau, le plus actif, opérera
la capture de l'autre en augmentant ainsi son lit, parfois considérablement.
C'est ce qui s'est passé pour le Réal Martin dont la source
était, située près de la vallée du Réal
Collobrier, aux environs de Pierrefeu.
Le Réal Martin après avoir rompu, en reculant sa source,
le seuil qui le séparait du Réal Collobrier, l'a capturé;
ce dernier, qui se jetait directement dans le Gapeau, vers Solliès-Pont,
est passé ainsi à l'état d'affluent du premier, devenu
très important à la suite de la capture d'autres cours d'eau
dépendant de l'Aille, bassin de l'Argens vers Pignans.
Voilà donc le Réal Martin s'écoulant, de Pignans,
jusqu'à La Crau, dans le Gapeau.
Stade 2 - Evolution du cours du
Gapeau & du Réal Martin - (zoom)
3
- Nous arrivons ainsi au troisième stade, à
la phase décisive dans l'évolution du Gapeau-Réal
Martin.
3a - A cette époque, sur l'emplacement
actuel du Bas-Gapeau existait un petit fleuve qui descendait des Maures
et qui avait sa source située au pied du Mont Redon, au sud de
cette colline, vers la Roquette. Par suite du recul progressif de ce
fleuve côtier, il arriva finalement à entamer le cours
d'eau voisin, en l'occurrence le Gapeau primitif, non loin du débouché
du Réal Martin, à sa sortie du vallon des Martins. Dès
lors, la capture du Gapeau par le petit fleuve côtier s'effectua,
et assura d'une façon définitive le drainage des eaux
du complexe Gapeau-Réal Martin vers la mer par la vallée
de la Roquette.
Enfin, un petit cours d'eau, affluent du Gapeau définitif, a
capturé le Réal Martin à Sauvebonne et l'a détourné
vers le Bas-Gapeau par la vallée étroite (véritable
couloir d'érosion certainement très récent d'après
son extrême fraîcheur topographique) qui longe à
l'est le Mont Redon, la Sauvebonne au sud du Viet.
La vallée abandonnée des Martins, vallée sèche
qui s'étend du Pont de Sauvebonne au nord-est de La Crau, marque
actuellement l'emplacement du cours inférieur du Réal
Martin primitif.
Stade 3a - Evolution du cours
du Gapeau & du Réal Martin - (zoom)
3b
- Nous avons parlé,
au cour de ce résumé de l'Eygoutier qui se réunissait
au Gapeau dans la plaine de La Crau. A la suite du changement de cours
de ce dernier, l'Eygoutier forma un vaste étang, un moment sans
écoulement (cuvette de La Garde), les seuils des Gavaris, de
la Moutonne, de Carqueiranne, quoique peu élevés ne lui
permettant pas de draîner ses eaux vers l'est; finalement et tout
récemment il se fraya un passage à l'ouest dans le seuil
de Saint-Jean-du-Var, en creusant un couloir resserré, et encaissé
à travers les conglomérats quartzeux triasiques de la
Barre de la Palasse et s'écoula vers la rade de Toulon.
Il nous a paru intéressant de résumer ces faits, bien
rapprochés de nous, géologiquement parlant, puisque l'homme
de l'époque poléolithique (" Homo Erectus "
--> 1 million d'années) a pu contempler le cours de l'ancien
Gapeau et assister à sa transformation.
Le Gapeau supérieur n'est pas moins digne d'attirer l'attention
par les curieuses captures qu'il a opérées au cours du
Gapeau, avec son coude au sud de Méounes, est le résultat
d'une capture aux dépens de l'Issole, c'est dire aux dépens
du bassin de l'Argens ; le fait n'est pas douteux quand on étudie
la morphologie générale de la cuvette de Méounes.
Le Gapeau devrait donc son extension actuelle, en Provence calcaire,
à des captures faites aux dépens à la fois du bassin
de l'Argens et de celui de l'Huveaune (1).
D'une façon générale, tout le complexe hydrographique
du Gapeau-Réal Martin est captureur, dans toutes les hautes parties,
aux dépens des bassins voisins.
H. PARENT
Stade 3b - Evolution du cours
du Gapeau & du Réal Martin - (zoom)
(1) Ces
faits ont été démontrés par M. Lutaud, professeur
de Géographie physique à la Sorbonne, dans une étude
récente des alluvions du Gapeau et de son principal affluent,
le Réal Martin.
(L. Lutaud. Etude tectonique et morphologique de la Provence cristalline.
Revue et Géographique, tome XII, 1924).
Cet ouvrage peut être consulté à la Bibliothèque
Municipale d'Hyères; la Commission de Bibliothèque, sur
la demande de son distingué Président, M. Gustave Roux,
vient d'en faire l'acquisition.
Ci-dessous, le document original
de H. PARENT écrit dans le journal "La Vie Hyèroise"
ainsi que la couverture du livre original du Professeur LUTAUD qui a
servi de référence.
(Merci à Mireille GRIMAUD du Service Patrimoine
de la médiathèque d'Hyères qui a retrouvé
ces précieux documents)
"La
Vie Hyèroise", pp. 7, 1924
"La
Vie Hyèroise", pp. 8, 1924
*** Autre hypothèse évoquée sur l'ancien
cours du Gapeau
Certains documents attestent
que le Gapeau se serait jeté en premier lieu dans dans
le port de Toulon et également vers Carqueiranne en contradiction
avec les travaux du professeur Léon Lutaud énoncés
ci-avant.
Recherchons les indices relatifs à cette autre hypothèse.
1
- Recherche des dépôts de sédiments en mer S'il y a un fleuve qui s'est jeté
en un lieu durant plusieurs milliers d'années, il doit
bien y avoir des traces importantes de dépôts d'alluvions
en mer ainsi que sur le continent.
Afin
de retrouver des indices, nous allons observer la carte IGN consultable
sur le site Géoportail.
1a - Port
de Toulon
-- La courbe de niveau sous marine des -20 m figure
jusqu'à plus de 2,300 km à
l'intérieur du port de Toulon avec un canyon qui
descend à -500 m en 7,500 km par rapport à la digue
du port. Cela correspond à une pente moyenne de 15% (1).
-- Une maquette réalisée par
l'association des "Amis de la Presqu'île de Giens"
(APG) illustre également visuellement en 3D, cette augmentation
rapide des fonds marins (2).
-- Sur ces deux indices il n'y a aucune trace d'alluvions d'un
fleuve.
1a - Port des Salettes à
Carqueiranne
La
courbe de niveau sous marine des -20 m figure
à 1,000 km du port des Salettes alors qu'au large de La
Capte, celle-ci est à plus de 4,000 km (3).
La plage des Salettes, d'une longueur de 300 m, reçoit
actuellement les alluvions du Grand Valat et celle du Pradon,
d'une longueur de 100 m les alluvions provenant du bassin versant
qui débute au quartier Bellevue.
Là encore, ou sont les alluvions d'un fleuve ?
2
- Recherche des dépôts des alluvions sur le continent
-- La carte (4) établie par
la DIREN-PACA en 1996 illustre les dépôts d'alluvions
dans la zone du Bas Gapeau et de l'Eygoutier. Nous pouvons remarquer
que côté Toulon ceux ci se limitent en amont du quartier
de La Palasse et côté Carqueiranne, vers le quartier
des Plaines.
-- En
mars 2014, l'Agence
de l'Eau a
établie une
étude relative, en partie, aux alluvions du Gapeau. Nous
trouvons en page
10 une autre carte qui illustre
également les mêmes dépôts d'alluvions
(5).
-- Il est à noter que la surverse du lac de La Garde vers
le Palyvestre se faisait à
La Moutonne au quartier de l'Estagnol à la
côte 38,00 NGF (6). La surverse
hypothétique côté Carqueiranne aurait été
à la côte 45,00 NGF ; ce qui exclut que le Gapeau
ait pu passer également par là avec ces 7 m de
dénivelé
supplémentaire.
-- Si nous superposons sur la carte (4)
la représentation du lac de La Garde à la côte
38,00 NGF, les deux coïncident en grande partie
(7), notamment pour la limite vers Toulon
et Carqueiranne.
3 - Conclusion
Avec l'ensemble de ces observations, je
reste toujours convaincu par la théorie de Léon
Lutaud détaillée au début de cette page qui
conclut à un déversement de l'ancien cours du Gapeau
exclusivement vers l'Est au quartier du Palyvestre.
(1) Plan IGN avec courbes
de niveau - (zoom)
(2) Maquette en relief de
l'APG avec fosses marines - (zoom)
(3)
Plan IGN de Carqueiranne - (zoom)
(4) Plan DIREN PACA avec localisation des alluvions - (zoom)
(5) Plan Agence de l'Eau 2014
- (zoom)
(6) Plan supposé du
lac à la côte 38,00 NGF - 'zoom)
(7) Superposition des plans
(4) et (6) avec agrandissement - (zoom)
LE
PLAN DU PONT & LE GAPEAU
1 - Préambule
Lorsqu'il faut remonter le temps afin d'essayer de reconstituer l'histoire
à partir de documents qu'il faut interpréter, chacun n'arrive
pas forcément à la même conclusion.
Ci-dessous, la façon dont j'interprète les évènements.
2 - Constat sur le terrain
Un changement du cours du Gapeau a eu lieu au quartier du " Plan
du Pont ". Actuellement nous retrouvons un magnifique pont datant
du moyen âge sous lequel il ne passe plus d'eau.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
-- Localisation : Longitude,
latitude du pont[Degrés décimaux] : N
43,145 - E
6,131
-- Pont : longueur restante du tablier = 20,00m, largeur hors tout =
4,00m
-- Voie : largeur = 3,00m,
-- Parapets : hauteur = 0,80m, largeur = 0,50m
-- Hauteur (du terrain actuel au dessus du parapet) = 4,40m
-- Arche du pont : largeur au sol = 10,00m, Hauteur sous cintre = 3,00m
(surface actuelle pour passage de l'eau = 18,00m2).
-- Assise pour autre arche (au nord sous le lierre) = 3,00m par rapport
au sol
En raison de ses faibles dimensions, il est fort probable qu'il y avait
plusieurs arches au pont, afin de permettre à la rivière
le débit qu'on lui connaît. Aujourd'hui le Gapeau s'écoule
500 mètres plus au nord. La largeur de la vallée est d'environ
700m dans l'alignement du pont.
A l'époque, ce pont était le seul qui permettait d'entrer
et de sortir de la ville d'Hyères avec des voitures à
chevaux pour aller en direction de Draguignan, car à l'est, à
l'ouest et au sud la ville était entourée de marécages.
3 - Questions !!
3a - Quand ce pont a t'il été construit ?
Un article de presse de Gustave Roux de janvier 1960 nous indique :
".... Quand le pont fut-il
construit ? Sans doute en 1257 ou vers 1260, quand la ville d'Hyères
était devenue un chef-lieu de viguerie ....... on décida
alors la construction d'un pont sur la rivière pour faciliter
les rapports administratifs et commerciaux du chef-lieu avec les villes
et villages de la région........ et c'est seulement en 1361 que
nous retrouverons l'expression "in
plano Pontis" ("au niveau du pont") et
en 1406 "ecclesiam sancti Stephani
de Ponte" ("église Saint Etienne du
Pont").
3b - A l'origine, combien d'arches avait le pont ?
Pour l'instant nous n'avons
aucune réponse à cette question.
La photo montage (3) illustre "ce que pouvez être" le
passage du Gapeau sous le pont au pied de la bastide.
La photo (4) a été prise lors de l'inondation de novembre
2014. Nous pouvez remarquer qu'elle vient passer sous l'arche du pont
médiéval.
Lorsqu'il déborde le Gapeau semble reprendre son ancien lit !
3c - Quelle était sa longueur totale ?
Ce qui est certain c'est que le pont ne faisait pas la largeur de la
vallée !
Nous pouvons observer sur le plan de 1828 (5) qu'il est fait mention
du "Chemin de Pierrefeu à Hyères" et que celui-ci
s'arrête .... au bord du Gapeau ...... juste en face la bastide
du Plan du Pont où on y retrouve notre fameux pont abandonné
par le Gapeau ! Est ce une coincidence ?
3e - Le Gapeau passait-il vraiment sous ce pont ?
La réponse nous a malheureusement été illustré
lors des crues de janvier et novembre 2014.
3e - Quand le Gapeau a t'il changé de lit ? 3e1 - Un article de presse de Gustave Roux de janvier
1960 nous indique : ".....
en 1484, il enjambait encore la rivière et c'est sans doute au
début du XVIème siècle, à la suite d'une
forte crue et d'une inondation que le Gapeau faussa compagnie à
ce maître qui le dominait." 3e2 - Le livre "LA CRAU des origines à nos jours"
édité en 2000 par l'édition Mercadier nous indique
à la page 64 : "
En effet, depuis qu'une crue du Gapeau avait déplacé son
lit et rendu inutile le pont du Plan du Pont en 1535, on passait à
gué par une gaffe aux Mesclances.". 3e3 - Un article de presse de Gustave Roux de janvier
1960 nous apporte de précieuses informations :
"..... En 1535, la Provence fut partagée en sénéchaussées
et Draguignan devait devenir un siège de sénéchal.
Hyères ne voulut pas ressortir de Draguignan mais d'Aix, alléguant,
entre autres raisons, qu'il était difficile de traverser le Gapeau
en hiver pour se rendre à Draguignan. Cette affirmation laisse
entendre : 1° que le pont du Plan-du-Pont ne pouvait plus servir,
et 2° qu'il n'y avait pas d'autre pont sur le Gapeau.".
"..... Après que le Gapeau eut changé de cours au
Plan du Pont et avant qu'on ne construise un nouveau pont sur cette
rivière (R.N. 98) c'est à dire en 1624, les Hyèrois
qui voulaient se rendre aux Bormettes (La Londe) où à
Bormes devaient passer le Gapeau à gué ; ce qui était
impossible en temps de crue."
"..... Quand le pont du Plan-du-Pont devint inutilisable et avant
qu'on ne construise le pont de la route de Bormes (ex R.N. 98), une
barque devait assurer le passage de Gapeau ......pour l'année
1617, les gages du gardien de la barque "pour passer les allantz
et les venantz" sur le Gapeau s'élèvent à
vingt écus."
Cette crue, a t'elle emporté à cette date une hauteur
de 3 mètres d'alluvions sur toute la plaine ainsi que le reste
du pont ?
Sur le plan (6) on voit en flèches vertes le "chemin de
Pierrefeu à Hyères" qui arrive du château d'Hyères
et qui repart de l'autre côté du Gapeau actuel. Les flèches
bleues donnent une indication du tracé "supposé"
de l'ancien lit du Gapeau qui passait sous notre fameux pont.
3f - Quel a été le débit du fleuve à ce
moment là ?
Le débit maximum du Gapeau au niveau du barrage de St. Eulalie
(archives de la banque HYDRO de la DIREN PACA sur 43 ans) a été
le 28/12/1972 de 579 m3/seconde à 18h28 avec une lame d'eau de
3,00 mètres !!!!! -> crue centennale.
Ce jour là, il est passé par le déversoir du Plan
du Pont (construit en 1961) un débit estimé entre 100
à 150 m3/s. A ce jour, nous ne savons pas si ce débit
a été "inclus" dans les 579 m3/s ..... ou s'il
encore les rajouter à ce chiffre.
La crue décennale est estimée à 310 m3/seconde,
tout de même ! Plus près de nous le 09/11/2011 le débit
maximum a atteint 320 m3/seconde + environ 60 m3/s par le déversoir
du plan du Pont.
Lorsque le Gapeau changea de lit son débit fût certainement
"phénoménal" !!!
Nous pouvons essayer d'imaginer le débit de 579 m3/s représentant
une lame d'eau de 100m de large, 5,79m de hauteur et 1m d'épaisseur
qui passe toutes les secondes !
4 - Archives anciennes
Nous trouvons traces de pluies exceptionnelles dans différentes
archives : 4a-
Archives de Belgentier : "l'inondation
du 8 septembre 1651 fut si inattendue et rapide que 84 personnes périrent
noyées et tous les ponts sur le Gapeau furent rompus." 4b-
Archives municipales d'Hyères : lors du conseil du 24
février 1765, il est fait mention
" de pluies continuelles qui règnent depuis trois mois qui
empêchent les paysans de travailler et les réduisent à
la dernière misère ". 4c-
Archives Conseil Général de la Communauté
: Lors de la délibération du 9 juin 1767, il est indiqué
: "cette année là
le Gapeau a débordé plusieurs fois de façon très
importante. Les quantités d'eau ont été telles
que toutes les terres au sud du Gapeau ont été envahies
ainsi que l'étang du Pesquier. Le niveau des eaux a fini par
créer une brèche sur le cordon ouest du tombolo, libérant
une grande partie des poissons qui s'y trouvaient." 4d-
Archives de Solliès-Toucas : "le
12 juillet 1812, un orage diluvien s'abat sur le village. Des torrents
de boue envahissent les rues du village."
De tout temps le
Gapeau créa des dégats et causa bien des soucis à
tous ses riverains.
En 1956, suite aux crues du 24 et 25 mars, Joseph Clotis, maire d'Hyères
a fait établir un
rapport en 21 pages qu'il a lu et fait adopter lors de la séance
du Conseil Municipal du 18 avril 1956.
Depuis, malgré
un certain nombre de travaux réalisés, le Gapeau continue
de temps en temps à inonder son voisinage.
1 - Hameau du Plan du Pont construit
au moyen âge en bordure de la seule voie d'accés d'Hières
vers Draguignan avec aujourd'hui le reste du pont sans le Gapeau -
(zoom)
2 - Il subsiste une arche du pont
du moyen âge mais le Gapeau n'est plus là et les autres
arches du pont ainsi que les berges ont disparues
3 - Illustration de ce que pouvez être le Gapeau
sous le pont médiéval
- (zoom)
4 - Le Gapeau passe à nouveau sous le pont médiéval
lors de la crue de novembre 2014 - (zoom)
5 - Sur le fond de plan 1828
on voit le "chemin de Pierrefeu à Hyères"
qui s'arrête au bord du Gapeau !! - (zoom)
6 - Sur le fond de plan 1828 -
(zoom)
7 - Cliquer ci-dessus pour lire
le rapport complet
8 - Carte de 1727 sur laquelle
le cordon ouest de l'étang du Pesquier a une brèche.
Est-ce dû aux intempéries ? Est-ce volontaire ? - (zoom)
COMMENT
ON TRAVERSAIT LE GAPEAU AUTREFOIS
Le présent
article est rédigé notamment à partir d'extraits
du livre "Pages d'histoire d'Hyères" de Gustave Roux
retrouvés au Salon du Patrimoine de la Médiathèque
d'Hyères.
"Dans les temps préhistoriques,
quand la basse plaine n'était qu'une grande lagune marécageuse,
le bas Gapeau devait constituer un lieu à peu près infranchissable,
surtout au moment des pluies d'automne et d'hiver."
1
- Les gués ou "gafo" Evidemment,
le moyen le plus naturel de passer au -delà d'une rivière
est de la traverser à la nage ou à gué.
Le Gapeau durant une bonne moitié de l'année, ne devait
pas offrir de grosses difficultés pour sa traversée :
il suffisait de choisir un endroit assez large et aux rives en pente
douce.
Il existe encore de nos jours ; 1a
- un gué pavé de grosses
pierres plates, qui permet au C.V.O. n°9 de se poursuivre dans le
terroir de La Crau, vers les Mesclans, la Roquette. Pour l'instant nous
n'avons pas de trace de la construction éventuelle d'un pont
en ce lieu. (photo 1) 1b
- D'autres gués se trouvaient
plus en aval : 1b1 - un au quartier des Vautes, (entre les ponts actuels
de la 1ère D.F.L. sur la D559A et celui de la voie rapide vers
La Londe : D98.) 1b2 - un autre, plus en aval, à la hauteur de
la "campagne Chausse."
2
- Les barques et bacs Quand
on ne pouvait pas passer à gué parce qu'il y avait trop
d'eau, on traversait alors en barque.
Cette technique fut probablement utilisée à
partir du moment ou le pont du Plan du Pont devint inutilisable
vers 1535 (voir détail chapitre ci-avant)
et jusqu'à ce que le nouveau pont en pierre de la route de Bormes
(ex. RN 98) fut mis en service vers 1624 (voir ci-après).
Nous lisons dans un document écrit en provençal "qu'un
certain Barthélémy Gaétan doit pour 37 livres de
poix, qu'il a acheté à crédit, pour radouber un
caupol au Gapeau, grâce au travail d'un clafat étranger
au pays : 17 sous et demi." (un certain Barthélémy
Gaétan doit pour 15 kilos de poix
(mastic collant) qu'il a acheté à crédit, pour
colmater les fissures d'une barque au Gapeau, grâce au travail
d'un ouvrier étranger au pays : 17 sous et demi.)
La caupol était mue sans doute grâce à un cable
tendu d'une rive à l'autre.
Sur quel point du cours du Gapeau se trouvait cette barque "communale"?
Le cadastre de 1736 nous apporte, à priori, une réponse
en nous situant "le quartier de la Barque" en amont du pont
de la 1ère D.F.L. vers l'Oratoire et la Décugis, là
où sera construit ultérieurement "la passerelle des
Borrels" (voir plan 2 ).
3
- Les ponts et passerelles 3a
- Le pont du Plan du Pont Voir le détail de son histoire dans le chapitre précédent
qui traite du changement du cours du Gapeau au niveau du "Plan
du Pont."
3b - Le Pontilhal Qu'était-ce que le Pontilhal ? Tout simplement un pont
ruiné, puisque un acte de 1484 indique "versus pontem fractum".
Ce pont dont il ne reste que quelques vestiges de culée à
côté d'un ancien gué, (au 1b1 ci-dessus)
ne devait être cependant qu'un petit pont pour piétons,
cavaliers et bêtes de somme. Il permettait au nouveau chemin de
Bormes venant de la "porte du Vernet" ou de la Marine (Porte
Massillon) et traversant les quartiers de Saint Lazare, du Venadoux,
de Mataffe et du Père Eternel, de poursuivre vers Bormes par
Saint Nicolas des Salins. Ce pont, sans doute en bois, a dû
disparaître à la suite d'une crue de la rivière.
3c - La passerelle des Borrels Pour remplacer la barque des XVII et XVIIIème
siècles, qui permettait le passage du Gapeau vers la bastide
de "La Décugis" et en face de l'entrée de la
"Grande Bastide" ou de Sainte Eulalie", la municipalité
d'Hyères fit construire une passerelle en bois vers le XIXème
siècle afin que le trajet d'Hyères à la vallée
du Gapeau et de Sauvebonne, ainsi qu'aux Borrels (et vice versa) soit
écourté pour les piétons, travailleurs, habitants,
promeneurs et rammasseurs e champignons. (voir plan 2)
Inutile de dire que cette passerelle fût emportée plusieurs
par
les crues de la rivière et notamment le
11 février 1951. Dans sa réunion du 10 novembre 1954,
le conseil municipal vota la somme de 5 millions de francs (anciens)
pour la reconstruire, mais les travaux ne furent pas exécutés.
3d
- Le pont de bois éphémère des italiens Pendant la dernière guerre,
et durant l'occupation de notre région par les troupes italiennes,
celles-ci construisirent un pont de bois sur le Gapeau, au Plan du Pont,
un peu en aval du confluent avec le Réal Martin. Ce pont qui
fût démoli dès la libération avait l'avantage
de raccourcir le parcours entre Hyères et la vallée de
Sauvebonne, en supprimant le détour par le pont de la D559a (ex
RN 98) et en empruntant le C.V.O. 9 (ou du Plan du Pont), en partant
du Moulin Premier.
3e - Le pont du
"Chemin Royal" Celui-ci
était sur le chemin d'Hyères à Bormes et à
Saint Tropez (actuelle D559a, ex R.N. 98).
3e1 - Le pont de pierre
- photo 3
IL était peu
large et avait son arche
en plein cintre.
Un vieux journal local du siècle dernier dit qu'il fût
construit
en 1624. Les archives confirment cette date car lors d'une assemblée
des Communautés de 1622 à 1623, il a été
décidé l'examen "d'un projet de construction de pont
sur le Gapeau à Hyères. Il peut donc se faire que la construction
ait été faite un ou deux ans après."
Celui-ci qui créait un étranglement dans l'écoulement
du Gapeau et agravait les inondations fût détruit en 1894. 3e2
- Le pont métallique
- photo 4 et 5
Le pont de pierre fût remplacé par un pont métallique
plus large et muni de trottoirs.
En août 1944, les troupes allemandes en retraite firent sauter
le pont et les alliés victorieux durent passer à gué,
avant de placer un pont Bélier provisoire. 3e3 - Le nouveau pont
Le 12 mars 1945, un nouveau pont avec large tablier de 9,50m a
été inauguré. Il
comprend une route de 6,50m et deux trottoirs de 1,50m avec parapets
(plan 6 et photo 7 et 8).
Dans les rapports de 1961, il est toujours fait référence
à "l'étranglement" que constitue ce pont pour
le bon écoulement du Gapeau. 3e4
- Le pont actuel Le
pont de 1945, qui présentait un étranglement sur le Gapeau,
a été remplacé par un pont plus large, dessiné
entre le 3 juin 1979 et le 20 décembre 1979. La mise en service
a eu lieu en deux temps ; pour la partie amont en mars 1980 et celle
aval en mars 1981. Sur le plan (6), nous retrouvons le tracé
du pont de 1945 et du nouveau .... actuel.
4
- Les
ponts métalliques de chemins de fer 4a
- Le pont de chemin de fer de la Compagnie de Provence (autrefois Compagnie
du Sud-France)
- photo 9 La ligne d'Hyères
à Saint Raphaël fut ouverte à l'exploitation en 1890
et fermée en 1948 suite aux dégats causés pendant
la guerre. 4b
- Le grand pont de la S.N.C.F. (autrefois P.L.M. soit Paris-Lyon-Méditerranée)
- photo 10
-- Ce pont qui enjamble le Gapeau près de son embouchure a été
épargné lors de la défaite allemande en août
1944. Il a été construit vers 1875 et la ligne Hyères-Les
Salins a été exploité à partir du 10 juillet
1876.
- Il a été remplacé en 1966, suite à un
appel d'offre de juillet 1966. - photo 11.
Nota : Je remercie
toutes les personnes qui me communiquent des documents d'une façon
tout à fait désintéressée pour l'information
de tous.
(1) Le passage à guet du
Gapeau au quartier du Plan du Pont sur le chemin de La Crau aux salins
(2) Sur le fond de plan 1828 on voit le tracé du chemin qui
conduisait au point de traversée du Gapeau en aboutissant en
face le domaine de Ste Eulalie - (zoom)
(3) Pont de pierre du chemin Royal
(ex RN98)
1824 - 1894 - (zoom)
(4) Vue inférieure du pont
Eiffel du chemin Royal (ex RN98) - 1895 - 1944 - (zoom)
(5) Vue supérieure du pont Eiffel du
chemin Royal (ex RN98) - 1895 - 1944 - (zoom)
(6) Plan du projet du pont de 1980-1981 avec tracé de l'ancien
pont de 1945 - (zoom)
(11) Appel d'offre de 1966 pour
construction
du pont sur Gapeau CD42 - (zoom)
(7) Pont de 1945-1980 avec tablier métallique
en regardant vers l'aval - (zoom)
(8) Pont de 1945-1980 avec tablier métallique
en regardant vers l'amont - (zoom)
(9) Pont Eiffel pour le chemin
de fer
du Sud France - (zoom)
(10) Pont Eiffel pour le chemin
de fer en terminus
aux Vieux Salins - (zoom)
LE
GAPEAU AUJOURD'HUI
1
- Sa source
Il prend sa source au pied du massif de la Sainte-Baume à 2 km
à l'Est du village de Signes en bordure de la D2 à l'altitude
315m. (Longitude, latitude de la source [Degrés décimaux]
: N 43.286 - E 5.890). Il
rejoint "Le Latay" après 3,200km au lieu dit "le
Moulin du Gapeau".
Il parcourt 42,7 kilomètres en traversant les communes
de Signes, Méounes-lès-Montrieux, Belgentier, Solliès-Toucas,
Solliès-Pont, Solliès-Ville, La Farlède, La Crau
et Hyères ou il se jette en mer au sud-ouest des Salins d'Hyères,
entre les lieux-dits les Cabanes du Gapeau et Simone Berriau Plage.
Son bassin versant est de 548 km2 (source SANDRE). La pente moyenne
du fleuve est donc de 0,7cm/m.
2
- Les sources sur son parcours
--- Un document d'archive de 1900 avec plan, constitue la présente
liste de sources de l'Est de Signes jusqu'à Solliès-Ville
:
1) Le Gapeau - 2) Beaupré
- 3) Les Noisetiers - 4) Le Barbotel - 5) Le Figuier - 6) Montrieux
le Vieux - 7) Montrieux le Jeune - 8) La Grande Servi - 9) La Petite
Servi - 10) La Planque - 11) Le Naïs - 12) Les Taves - 13) Pont
de Peyresc - 14) La Font Sainte - 15) La Tourne - 16) Truby - 17) Font
du Thon - 18) Mèfre - 19) Nègre - 20) La Serre - 21) Les
Escabielles.
--- A la présente liste il faut ajouter :
La source du Latay qui se trouve 15 km en amont de celle du Gapeau,
ainsi que les sources de La Jonquière, de La Monache, du Petit
Réal (au niveau du domaine de La Castille).
A ce jour, un certain nombre d'entre elles, ne sont plus actives.
3
- Ses moulins hydrauliques Le rapport Bosc établit
en 1843 localise 45 moulins au fil de l'eau entre Signes et Solliès-Pont.
Ceux-ci fournissaient la force motrice à différentes activités
industrielles . La dernière, qui a arrêté
son activité est la tannerie Arnaud en 1999. L'eau était
également souvent un élément qui entrait dans le
processus de fabrication (papier,
cuir, savon) et qui de fait polluait la rivière.
4
- Ses canaux d'irrigation De
nombreux canaux d'irrigations ont été créé
tout au long du fleuve afin d'arroser les terrains cultivables notamment
à l'Est de Solliès-Pont et de Solliès-Farlède
comme nous le montre un extrait d'une carte d'état major de 1850
ci -dessous. A ce jour, combien en existe t-il qui arrosent encore des
terres agricoles et qui contribuent à alimenter les nappes phréatiques
jusqu'à son embouchure ? Depuis 150 ans, leur nombre doit avoir
fortement diminué.
Tracé des canaux d'irrigation
sur fond de plan de 1850 - (zoom)
Localisation de la source du Gapeau
- (zoom)
Plan de localisation des différentes
sources qui alimentent le Gapeau sur son parcours jusqu'à Solliès-Ville
- (zoom)
GAPEAU
ou LATAY ou BEAUPRÉ
Nous
avons une énigme sur le nom "Gapeau" car en réalité
celui-ci est l'affluent du Latay qui prend sa source à 700m d'altitude
(Longitude,
latitude de la source [Degrés décimaux] :
N 43.337 - E 5.874)
à 15 km en amont de la source du Gapeau. A priori, ce dernier
aurait donc du s'appeler "Le Latay" !!!
Si nous redescendons le cours du
Latay (sans commencer à sa source), nous constatons qu'environ
à partir du "Pont du Diable", un canal a été
aménagé en parallèle au Latay afin d'alimenter,
notamment à une certaine époque, un moulin hydraulique.
C'est ainsi qu'à certaines périodes de l'année
le cours d'eau du Latay est à sec (en surface), alors que le
canal coule abondamment.
En juillet 2016, j'ai pu constater
que le Gapeau coulait "un peu", le lit du Latay était
sec, alors que la source Beaupré avait un débit plus important
que celle du Gapeau. Pour cette dernière les statistiques nous
indiquent un débit moyen annuel de 320 m3/h. (informations
- http://www.source-beaupre.com)
Localisation des sources du Latay
et du Gapeau - (zoom)
LE
REAL MARTIN &
LE REAL COLLOBRIER
affluents du Gapeau
1
- Le Réal Collobrier
Le Réal Collobrier est un "sous-affluent" du Gapeau
et un affluent du Réal Martin. Il se situe sur la commune de
Collobrières.
Il prend sa source à l’est de Collobrières, à
l'extrémité du vallon de Valescure à 600m d'altitude
(Longitude, latitude de la source [Degrés décimaux] :
N 43.281 - E 6.358). Après avoir reçu l’apport de
nombreux ruisseaux, il traverse Collobrières (altitude 150m),
longe la D 14 et conflue avec le Réal Martin à la Tuillière,
au nord-est de Pierrefeu-du-Var à l'altitude 68m.
- longueur de la rivière : 24 km
- superficie de son bassin versant : 90 km2 (9000 ha)
- largeur moyenne de la rivière plein bord : 6 mètres
- pente moyenne de la rivière : 2,2 cm/m.
Le débit du Réal Collobrier est suivi en permanence afin
de prévenir les risques d'inondation en aval.
2
- Le Réal Martin
Le Réal Martin prend sa source au nord-est du village de Pignans,
dans le quartier des Plaines à l'altitude 215m. (Longitude, latitude
de la source [Degrés décimaux] : N 43.3071 - E 6.2697).
Il passe au sud du Collet du Thouart, récupère le Réal
Collobrier au lieu dit La Tuilière après 14 km à
l'altitude 68m. et rejoint le Gapeau après un parcours total
de 28 km à l'altitude 18m.
- superficie du bassin versant
: 200 km2 (20000 ha)
- largeur moyenne : 7 mètres
- pente moyenne de la rivière : 0.7 cm/m.
Occupation du bassin versant :
-- 65% en forêts et milieux semi-naturels
-- 30% en territoires agricoles
-- 5% en territoires artificialisés (1)
Nous pouvons remarquer que le Réal
Collobrier a une pente moyenne trois fois supérieure par rapport
à celle du Réal Martin - (2,2 pour 0,7)
Documentation : Bassin de recherche sur le Réal Collobrier http://www.cemagref.fr/
Source
SANDRE (1)
Bassin versant du Réal
Collobrier- (zoom)
Bassin versant du Réal
Martin - (zoom)
LES
TORRENTS SECONDAIRES
EXTRA-URBAINS affluents
du Gapeau
1 - Le Muat Son
bassin versant est d'environ 500 ha avec un habitat presque inexistant
(plan 1)
Ce torrent draine les bassins versants situés au sud du domaine
du Plan du Pont. Son tracé a certainement été dévié
à plusieurs reprises. - En 1828 (cadastre Napoléonien)
Son implantation en parallèle au pied de bassin versant n'a rien
de naturel. Il a donc été dévié afin de
rejoindre le Gapeau à 2,400 km du confluent Gapeau/Réal
Martin (plan 2).
Sur le plan de détail des parcelles (plan 3) nous pouvons voir
la parcelle 3266 qui rejoint le Gapeau avec une forme en "entonnoir"
qui ressemble à un confluent "torrent/fleuve". Celle
ci est dans l'alignement du vallon du Muat. Est ce une coincidence ou
alors tout simplement l'ancien lit du Muat ?
Cette déviation évite de couper en deux le domaine agricole.
A ce moment là, le chemin "de La Crau aux Salins" est
toujours opérationnel dans son tracé original. - En 1850, 1889 et 1914
Nous retrouvons le même tracé du cours Muat ainsi que celui
du chemin "de La Crau aux Salins".
(plan 4 de 1850) -
En 1932
Le Muat suit toujours le même itinéraire.
Un tronçon du chemin qui allait à La Crau disparaît
entre l'ancien pont et la bastide du Plan du Pont et l'on trouve à
la place "la digue". Une route donne, à ce moment là,
un accés direct à la bastide (plan 5). -
En 2012
Bien que représenté sur la carte IGN, (plan 6), le lit
et l'exutoire du Muat ont changé de lieu. (photo 7 extraite de
Google Maps). L'eau s'écoule désormais "en totalité"
dans l'ancien chemin "de La Crau aux
Salins" pour se jeter au nord/ouest du lotissement "Le Saint
Louis" (plan 6). L'état des lieux, à ce jour, ne
laisse pas entrevoir "un aménagement hydraulique étudié"
(voir photos ci-après de 7 à 18).
Des
buses de différents diamètres ont été posées
dans les gués et la végétation ayant envahit tout
le parcours de l'ancien chemin (photos 8 à 18), le bon écoulement
lors de fortes pluies pose bien des problèmes.
Sur le domaine du Plan du Pont,
au niveau du confluent Gapeau/Réal Martin une digue en terre
a été initialement construite. Des courriers retrouvés
dans les archives municipales, datés du 25 avril 1809 et du 13
juin 1898 relatent la nécessité urgente de colmater des
brêches dans la digue du Plan du Pont. En
1920 des panneaux en béton armé remplacent la digue en
terre sur un tronçon de 235m.. Un déversoir de 88m de
large est aménagé en 1961 afin d'un peu délester
le débit du fleuve jusqu'au barrage de Sainte Eulalie. Ces eaux
du derversoir inondent ainsi le domaine agricole du Plan du Pont et
rejoingnent alors le lit du Muat qui a bien du mal à évacuer
de tels débits.
1) Bassin versant du Muat -
(zoom)
2) Tracé du Muat sur plan
d'ensemble du cadastre Napoléonien de 1828 - (zoom)
3) Tracé du Muat actuel
sur extrait cadastral de 1828 avec tracé originel supposé
- (zoom)
4) Tracé du Muat sur
carte de 1850 - (zoom)
5)
Tracé du Muat sur carte de 1932 - (zoom)
6)
Tracé du Muat sur carte IGN de 2012
avec erreur car le lit ancien n'existe plus - (zoom)
7)
Tracé du Muat sur extrait de Google Maps
avec lit ancien et actuel - (zoom)
8) Traversée du gué
au point A du plan 6
(zoom)
9) Le Muat au point A du plan
6 - vue N/O
(zoom)
10) Le Muat au point A du
plan 6 - Ecoulement de la
cressonnière qui l'alimente - (zoom)
11 )
Traversée du
gué au point B du plan 6
(zoom)
12 )
Le Muat au point B
du plan 6 - vue N/O
(zoom)
13 )
Le Muat au point B
du plan 6 - vue S/E
(zoom)
14 )
Traversée du
gué au point C du plan 6
(zoom)
15 )
Le Muat au point C
du plan 6 - vue N/O
(zoom)
16 )
Le Muat au point C
du plan 6 - vue S/E
(zoom)
17) Le
Muat au point D du plan 6 - vue N/O
(zoom)
18) Le
Muat au point D du plan 6 - vue N/E vers
le Gapeau à 200m. (zoom)
2
- Le Réal des Borrels Il
draine toute les eaux du vallon des Borrels (du 1er jusqu'au 3ème)
à partir de la limite avec la commune de La Londe les Maures.
Il récupère également les eaux du vallon de la
Font de la Truie ou le barrage de l'Estelle a été projeté
en 1975. Il se jette dans le Gapeau au niveau de La Clapière.
Son bassin versant est d'environ
1600 ha (16 km2). avec une urbanisation qui se limite aux trois hameaux.
Après les années de sècheresse de 1973 et 1974,
suite à une délibération du Conseil Municipal du
13/12/1975, un projet de barrage en "terre armé" dans
le vallon de l'Estelle a été étudié et présenté
en 1977 afin de créer une réserve d'eau qui puisse notamment
servir à l'alimentation en eau potable de la ville.
Les caractéristiques étaient les suivantes :
-- Largeur : 150 m en partie supérieure
-- Hauteur : 30 m
-- Déversoir à la côte 87,00 NGF,
-- Niveau haut des fondations : 60,00 NGF
-- Niveau haut du barrage : 90,00 NGF
-- Evacuateur de crue de 90 m3/s
-- Longueur du plan d'eau : environ 1500m
-- Capacité approximative : 2 000 000 de m3 (volume acheté
au SIAET en 2010 = 2 000 000 m3)
-- Bassin versant : 6 km2 environ
-- Estimation en 1977 = 5 300 000 francs (actualisée à
environ 3 500 000 euros en 2005).
Pour l'instant ce projet est toujours "dans les cartons" comme
celui sur le Réal Collobrier qui a été projeté
en 1956 (en
page 15 du "Rapport Clotis").
Vous trouverez des informations
détaillées relatives à ce projet de barrage dans
la page consacrée à "L'eau
de pluie"
Bassin versant de Réal
des Borrels - (zoom)
Localisation du barrage de l'Estelle
(projeté)
et de son plan d'eau - (zoom)
LE
ROUBAUD
SON
HISTOIRE
1 - Période "Roubaud-Gapeau"
Il a été démontré par le professeur Lutaud
que le Gapeau coulait à l'origine vers la mer par la dépression
de Saint Jean et de la plaine d'Hyères entre le Mont des Oiseaux
et les Maurettes. Il s'étalait au pied de la colline où
devait s'édifier plus tard la Ville d'Hyères.
Voir en haut de la présente page : "Le cours du Gapeau à
travers les âges"
2
- Période "Roubaud-marécages du Palyvestre"
Selon les explications énoncées dans le précédent
chapitre concernant le changement du lit du Gapeau, le Roubaud a drainé,
à partir de ce moment là, toutes les eaux des bassins
versants situés à l'Est de La Moutonne sur environ 2000
ha (1). Après des prospections sur le terrain, il n'a pas été
trouvé de "source" du Roubaud. On peut supposer que
son débit exclusivement lié aux intempéries se
diffusait alors dans les marécages (du Palyvestre).
3
- Période "Roubaud-Canal Jean Natte-Pesquiers"
Le cours du Roubaud va voir son écoulement naturel modifié
vers 1480 lors de la réalisation du canal Jean Natte.
Dans la convention signée le 27 décembre 1455 par Jean
Natte avec la communauté d'Hyères, il est précisé
que "la fuite" du Béal devait être amenée
jusqu'au Gapeau ou à la mer.
En 1480, la mise en service du canal Jean Natte va apporter une quantité
d'eau régulière en provenance du Gapeau qui aboutira dans
le cours du Roubaud en différents endroits en fonction des usages
d'arrosage ou du fonctionnement des moulins. La "fuite" principale
de ceux-ci se fera entre la rue Brest actuelle et l'Est du Jardin Olbius
Riquier.
La carte Cassini de 1778 nous communique le tracé schématique
initial du Roubaud (2). Nous observons alors qu'il tourne à angle
droit vers le sud (au niveau du Jardin Olbius Riquier actuel) ; ce qui
n'a rien de naturel hydrauliquement. Ce brusque changement de direction
correspond au prolongement du canal de fuite du Béal et à
l'obligation de Jean Natte de créer un béal jusqu'à
la mer (le tracé choisi étant le plus court). Il se jette
alors dans l'étang du Pesquier en y apportant son eau douce et
ses alluvions épisodiques à environ 650 mètres
à l'Est du rond point giratoire actuel
de l'Almanarre et 350 mètres au nord de ce dernier (au niveau
de l'entrée de l'ancienne station de dépollution des eaux
usées).
Dans une période probablement beaucoup plus récente, des
vidanges ont été mises en place sur le parcours du canal
afin de le délester d'un excédent de débit, notamment
lors de fortes intempéries. Au fil du temps, celui-ci a reçu
de plus en plus de déversements d'eaux pluviales qu'il ne pouvait
plus évacuer à l'arrivée du premier moulin. Nous pouvons noter que :
Le Roubaud n'a pas pu contribuer à
l'apport de matériaux pour la constitution du tombolo
ouest pour les raisons suivantes :
---- Celui-ci a drainé un bassin versant de 1400 ha seulement
entre 1480 et 1822 en se déversant durant cette période
dans "l'étang du Pesquier".
---- Ses alluvions n'ont pu se déposer que lors des périodes
orageuses ponctuelles dans l'étang durant
ces 340 années
et n'ont en aucune
manière engraissé la plage du tombolo ouest durant cette
très courte période "géologique".
* Quel
était le tracé précis du "Roubaud-Béal"
dans la dernière partie de son parcours ?
-- Nous connaissons les points de départ et d'arrivée
du Roubaud sur le tracé initial que j'ai figuré par des
ronds rouges (si on trace la ligne qui les joint cela donne environ
la direction du sud.
-- Il est à supposer que le Roubaud, comme tous les cours d'eau,
servait à délimiter les parcelles. Nous devons donc trouver
des alignements de limites qui nous donnent un trait "relativement
continu".
-- Après observation d'un extrait du cadastre Napoléonien
de 1829 ci-dessous (3) ; j'ai dessiné des flèches bleues
qui suivent des alignements de chemins et de parcelles. Cela ressemble
beaucoup au tracé de la carte Cassini, sauf dans la partie centrale
où il y a un esse beaucoup plus appuyé !
-- Le texte en bleu vous permez de vous repérer sur le plan.
A vous de juger et de vous faire votre propre opinion.
4 - Période
"Roubaud-Canal Jean Natte-Ayguade"
En 1822, le cours du Roubaud est détourné à l'ouest
de la piste actuelle de l'aéroport pour rejoindre, la lone du
Ceinturon qui s'avance dans les terres. Il se jette, depuis cette année
là, à l'Ayguade.
L'amorce du canal navigable commencée dans les années
1700 semblait se situer au nord de cette lone sur la carte Cassini.
Sur d'autres cartes, ce n'est pas le cas, alors .......
Les travaux de détournement du Roubaud ont été
réalisés par Jean-Baptiste Aurran dans le bût d'assécher
et d'assainir les marais du Ceinturon et des Riolets suite à
une ordonnance du Roi Louis XVIII, du 13 mars 1822. (4)
Sans apport d'eau douce, en dehors des pluies, l'étang du Pesquier
retrouve son eau salée (ou fortement saumâtre).
A partir de 1848, une portion de la partie nord de l'étang est
aménagée en marais salants.
La route " des marais " allant de l'Almanarre au Rond Point
Plage isole, au nord de celle-ci, le marais de l'Esparre (remblayé
à ce jour) ainsi que celui de Redon (ou Rodes), dont il ne reste
aujourd'hui plus qu'un échantillon après les remblais
successifs qui ont été effectués (5).
Initialement le Roubaud avait un
cours naturel avec ses berges verdoyantes (6). Depuis plus d'une dizaine
d'années, le lit du Roubaud a été dévié
lors de la réalisation de l'autoroute et entièrement "bétonné"
entre l'avenue Paul Bourget et la levée du Ceinturon (7) sur
2,500km jusqu'à 2,000km de son embouchure. Cela préserve
des risques d'inondations, mais augmente la vitesse de l'eau et empêche
toute infiltration d'eau douce dont la nappe phréatique aurait
bien besoin, notamment pour limiter la remontée du biseau salé
qui est un gros problème pour les ressources en eaux de notre
commune.
(1) Tracé du bassin versant
de 2000 ha env. - (zoom)
(2) Tracé du cours du Roubaud
en 1778 & amorce
du canal de l'Ayguade - extrait carte Cassini - (zoom)
(3) Tracé "supposé"
du cours initial du Roubaud
sur fond de plan Napoléonien de 1829
(zoom pour comparaison avec carte Cassini)
(4) Tracé du Roubaud à
partir de 1822 (en bleu clair)
après assainissement des marais (zoom)
(5) Extrait de carte de
1914 avec la "route des marais",
le marais de l'Esparre et celui de Rodes après
la création des marais salants du Pesquier - (zoom)
(6) Les berges
naturelles se font rares. Ici nous sommes
en face la Maison du Tourisme à l'entrée d'Hyères
- (zoom)
(7) Le Roubaud
bétonnée vers le Centre Technique Municipal
(zoom)
SON
BASSIN VERSANT ET SES SOUS-BASSINS VERSANTS
1
- Les caractéristiques du Roubaud 1a - Apport
extérieur dans le bassin versant du Roubaud 1a1 - Le canal Jean
Natte Le canal Jean Natte qui prend sa
naissance à La Crau, au barrage de la Castille (1a) a été
créé en 1460 afin de faire fonctionner des moulins au
pied des remparts du bourg d'Hières. Cependant dans la pratique,
à ce jour, il y a beaucoup de rejets d'eaux pluviales dans le
canal tout au long de son parcours. Ainsi, lors des orages, même
lorsque la vanne de départ est totalement fermée, le Béal
se trouve en surcharge et il est nécessaire d'ouvrir des vidanges
sur son parcours afin d'éviter des débordements à
l'entrée de l'agglomération. Quelques grilles transversales
servent à retenir les nombreux "flottants" qui tombent
dans le canal. Lors de débits importants, celles-ci sont rapidement
obstruées et perturbent encore davantage le passage de l'eau.
Altitude du radier départ
de l'écluse = 40m (en
UTM 32T 0262083 E - 4782625 N)
Altitude du radier au premier moulin, rue de Limans à Hyères
= 38m (en
UTM 32T 0266357 E - 4778207 N). Le
dénivelé exact entre les 2 points est de 2,34 m. soit
une pente moyenne de 2,5 mm. tous les 10 mètres.
Longueur du Canal = 9,400 km , largeur moyenne 2m., L'histoire
du canal Jean Natte
Après
le quartier Gavary, viennent s'ajouter au Roubaud, les excédents
d'arrosage, les surverses et vidanges du Béal.
1a2
- Le projet "Aqua Renova"
-- Ce projet consiste à restaurer
la nappe alluviale du Bas Gapeau sur le continent en repoussant l’eau
salée par réalimentation durant la période hivernale
de novembre à avril (1b).
-- Le dispositif conçu par la Lyonnaise des Eaux prévoit
la réinfiltration naturelle des
eaux du Roubaud, lui
même alimenté
par le Canal Jean Natte, dans
la nappe. L’objectif est
de créer une lentille d’eau douce qui fait barrage et repousse
l’eau salée vers la mer.
-- Les travaux relatifs à la création de la prise d’eau,
la canalisation d'amenée d'eau brute et les 2 bassins de réinfiltration
ont été inaugurés le 24 mars 2016.
-- Pour consulter la page spécifique relative à ce projet.
(clic)
(1a) Tracé du canal Jean
Natte à partir du barrage de la Castille - (zoom)
(1b) Schéma de principe
du projet de restauration
de la nappe du bas Gapeau - (zoom)
(2) Canal Jean Natte, réals
et Roubaud du quartier des Avocats à la mer
sur fond de plan 1914 (ouvrages hydrauliques surlignés) - (zoom)
(3) Bassin versant du Roubaud avec ses sous bassins versants - (zoom)
1b
- Les sous bassins versants Le
bassin versant du Roubaud a une superficie totale d'environ 18 km2 (1800
ha).
Ci-après, il a été découpé en 11
sous-bassins versants correspondants aux principaux réals et
vallons qui l'alimentent ;
1b1 - La Sauvette et surverse de La Ritorte
Surface 3,9 km2 (390 ha) - Urbanisation estimée à 50%
- Point haut à 120m NGF - confluent à 1m NGF - longueur
env. 3500m - pente moyenne 3,4%
-- Elle reçoit les
eaux de toute la colline sur laquelle est bâtie la vieille Ville.
Elle est souterraine tout au long de la traversée de la Ville
où l'on a eu soin de lui faire un lit assez grand.
Ces dernières années, lors de la construction de nouveaux
immeubles sa section a quelquefois été diminuée
et cela provoque des inondations en amont lors de forts orages.
-- Elle traverse la voie Léopold Ritondale au niveau de la rue
Soldat Ferrari/Chemin de Macany, puis le quartier des Rougières
et se jette dans le Roubaud 800m en amont du barrage antisel (7).
-- En 2017, un cadre de 1,80m x
1,00m a été posé dans la rue du Soldat ferrari
entre l'avenue A. Denis et le sud de la voie Léopold Ritondale.
-- Entre 2018 et 2020, la Sauvette va être raccordée sur
le nouveau pluvial de la rue soldat Ferrari. La galerie maçonnée
de celle-ci, entre l'av. Nocard et le Bd. de La Lazarine va être
consolidée. En aval de la voie L. Ritondale, la Sauvette va être
requalifiée jusqu'au Roubaud afin de faciliter les écoulements
et éviter les débordements. (extrait revue municipale
"Vivre Hyères" n°171)
-- Lors de forts orages,
une partie des eaux de La Ritorte s'écoule dans le canal situé
au nord de l'avenue Décugis pour se jeter directement dans le
Roubaud à environ 600m en amont du pont de l'Ayguade (6).
(4) Bassin versant de La Sauvette
- (zoom)
(5) Localisation du confluent
Roubaud/Sauvette
et Roubaud/canal Décugis - (zoom)
(6) Arrivée du canal en provenance de l'avenue Décugis
- (zoom)
(7) Confluent de La Sauvette
avec le Roubaud - (zoom)
1b2
- Du centre ville jusqu'aux Rougières
Surface 1,9 km2 (190 ha) - Urbanisation estimée à 90% -
Point haut à 180m NGF - confluent à 10m NGF - longueur env.
2000m - pente moyenne 8,5%
Cette zone urbaine n'est constituée que de pluviaux enterrés
qui sont quelquefois raccordés sur les canaux secondaires du canal
Jean Natte.
--
La Roubaudine Nous retrouvons son tracé visible
sur un plan de 1914 (14). Nous constatons que son départ se fait
à partir du Béal Jean Natte à l'intersection de l'av.
des Iles d'Or et de la Rue Serré de Rivière. Elle coupe
ensuite l'av. Godillot puis oblique à l'Est au niveau du Rond Point
Petit. Elle passe sous le lotissement de La Marquise, ressort Impasse
Barbesant, passe au nord du lotissement du Gros Pin (16). Elle collecte
toutes les eaux descendantes des canaux secondaires du Béal qui
alimentent bon nombre de propriétés en aval des moulins.
Ils partent notamment des rues Galliéni, Soldat Bellon, Brest et
place Lefebvre. La Roubaudine rejoint le Roubaud à l'Av. Jean Moulin
(15).
--
Les canaux principaux en aval des anciens moulins Le
dernier des trois moulins se situait en haut de la rue Brest.
Le canal d'évacuation principal est toujours en descendant cette
rue, puis se sépare en deux en haut de la place Lefebvre. L'un
prend la direction du Chemin du Martinet et aboutit à l'Ouest du
pont Olbius Riquier (13). L'autre descend l'av. Ambroise Thomas (10) et
se sépare en deux. Schématiquement ces deux canaux passent
de part et d'autre du jardin tout en alimentant son étang au passage.
La surverse de celui-ci s'écoule alors dans le Roubaud (11).
Deux portes mécanisées sur le Roubaud (HS à ce jour)
permettaient de créer une retenue d'eau au droit du Chemin de la
Verlaque (12).
--
Les canaux collectant les eaux dans le secteur de l'avenue Godillot Les
débouchés se font à l'Est :
-- du pont de l'avenue Paul Bourget (17).
-- du vieux pont de 1736/1892 (18).
(8) Bassin versant du centre
ville
(zoom)
(9) Localisation des points de confluence
(zoom)
(10) Exutoire du Béal
qui a son origine place Lefebvre,
après les 3 moulins - (zoom)
(11) Surverse de l'étang
du jardin qui est alimenté
par le Béal - (zoom)
(12) Ancienne écluse
sur le Roubaud
(zoom)
(13) Exutoire principal du
Béal qui a son origine place Lefebvre, après les
3 moulins - (zoom)
(14) Tracé de la Roubaudine
entre les repères A et B
sur fond de plan de 1914 - (zoom)
(15)
Le Roubaud et la Roubaudine
se rejoignent à av. Jean Moulin - (zoom)
(16) La Roubaudine à
l'Est de
l'av.Edith Cavell - (zoom)
(17) Débouché
du canal à l'Est du pont
de l'av. Paul Bourget - (zoom)
(18) Débouché
du canal à l'Est du pont de 1736/1892
(zoom)
1b3 - Vallon au N/O du château d'Hyères
Surface 0,7 km2 (70 ha) - Urbanisation estimée à 80% - Point
haut à 180m NGF - confluent à 20m NGF - longueur env. 1500m
- pente moyenne 10,7%
Ce petit bassin versant débute à l'ouest du château pour
aboutir dans le Roubaud au niveau de la future ZAC de La Crestade dans
l'alignement de l'av. Jean Natte (22).
Une surverse et une vidange sur le canal Jean Natte (21) alimentent également
ce vallon.
(19) Bassin versant du vallon
au N/O du château d'Hyères - (zoom)
(20) Localisation de l'exutoire
dans le Roubaud - (zoom)
(21) Vidange et surverse canal Jean Natte à l'av. Godillot
- (zoom)
(22) Exutoire
de l'av. Jean Natte dans le Roubaud - (zoom)
1b4
- Vallon du Réal Baye
Surface 1,6 km2 (160 ha) - Urbanisation estimée à 50% -
Point haut à 190m NGF - confluent à 25m NGF - longueur env.
2000m - pente moyenne 8,3% --
Le Réal Baye prend sa naissance dans le vallon des Maurels au nord-ouest
du château d'Hyères.
-- Il est alimenté pratiquement en permanence par une martelière
de vidange du Béal (26) au quartier de La Poterie lors de leur
croisement (25) [en UTM 32T 0265170 E - 4778723 N],
puis il longe le nouveau hôpital d'Hyères à l'Ouest
puis au sud (28) et se jette ensuite dans le Roubaud au niveau de l'échangeur
avec l'autoroute (29). Là encore, la martelière ouverte
en grand donne un débit conséquent (27).
(22)
Bassin versant du Réal Baye
(zoom)
(23) Localisation du confluent
Roubaud/Réal Baye
(zoom)
(24) Canal Jean Natte (dit
Béal) à La Poterie
au croisement avec le Réal Baye - (zoom)
(25) Le Béal, au dessus,
croise le Réal Baye
en dessous - (zoom)
(26) Martelière ouverte
en grand sur le Béal
(zoom)
(27) Débit de la martelière
dans
le Réal Baye "bétonné" - (zoom)
(28) Réal Baye au sud
de l'hôpital au
chemin de la Demi Lune - (zoom)
29) Confluent du Roubaud et
du Réal Baye
(zoom)
1b5
- Le
réal de la Bayorre
Vallons au nord de La Bayorre : surface 2,0 km2 (200 ha) - Urbanisation
estimée à 20% - Point haut à 260m NGF - confluent
à 30m NGF - longueur env. 2000m - pente moyenne 11,5% --
Ce torrent draine les eaux au nord du quartier de Saint Gervais (avec
les fossés en bordure de RD 554). Ces eaux longent ensuite le Chemin
de La Bayorre au sud du Hameau, puis se jettent dans le canal Jean Natte
! (32) et (33) ........
Bizarre, car celui-ci n'est pas un pluvial
!
-- Ce réal récupère également les eaux de
La Bayorre sur le versant sud du Fenouillet. Il croise le Béal
par le dessous (en UTM 32T 0264324 E - 4778760 N) puis descend vers la
Demi-Lune ou il rejoint le Roubaud (37).
-- Au croisement avec le canal Jean Natte, nous avons une martelière
(34) qui est souvent ouverte complètement et qui alimente en permanence
avec un bon débit (35) ce réal et donc le Roubaud.
-- Si on se réfère au plan du cadastre Napoléonien
de 1828, ce réal est dénommé "Le Roubaud"
(36), alors que les plans
actuels situent son commencement à la limite des communes de
Hyères et La Crau
juste au nord de la voie SNCF.
(30) Bassin versant du Réal
de La Bayorre
(zoom)
(31) Localisation du confluent
avec Le Roubaud
(zoom)
(32) Chemin de La Bayorre,
le ruisseau rejoint le Béal
(zoom)
(33) La paroi du canal Jean
Natte a été démolie afin de permettre l'écoulement
des eaux pluviales dans celui ci - (zoom)
(34) Martelière de
la Bayorre sur le béal ouverte - (zoom)
(35) Sortie de martelière
de la Bayorre dans le réal - (zoom)
(36) Extrait de plan du cadastre
Napoléonien - (zoom)
(37) Arrivée du réal de la Bayorre au confluent
avec BV n°6 - (zoom)
1b6
- Vallon La Matteri-Les Loubes
Surface 2,4 km2 (240 ha) - Urbanisation estimée à 20% -
Point haut à 200m NGF - confluent à 30m NGF - longueur env.
2400m - pente moyenne 7,1% --
Ce bassin versant draine les eaux à partir des limites sud/ouest
de la commune en limite avec La Crau et Carqueiranne. De nombreux ruisseaux
convergent à partir des Loubes et d'autres à partir du marché
aux fleurs (40).
-- Ce réal rencontre les eaux du réal de La Bayorre après
la traversée de l'autoroute (41).
(38) Bassin versant de la
Matteri-Les Loubes
(zoom)
(39) Localisation du confluent
avec le réal de La Bayorre
(zoom)
(40) Confluent des ruisseaux
en provenance des Loubes
et du marché aux fleurs - (zoom)
(41) Confluent avec bassin
versant de La Bayorre
(zoom)
1b7 - Vallon de La Maunière
Surface 3,1 km2 (310 ha) - Urbanisation estimée à 10% -
Point haut à 300m NGF - confluent à 25m NGF - longueur env.
2300m - pente moyenne 12,0%
-- Ce grand bassin versant draine les eaux du vallon de La Maunière
ainsi qu'une partie de celles en provenance du Col du Serre.
-- Ce réal traverse la voie SNCF par le dessous (44) et passe sous
le supermarché Centr'Azur, traverse l'autoroute et se jette enfin
dans le Roubaud (45).
(42) Bassin versant du vallon
de la Maunière - (zoom)
(43) Localisation du confluent
avec le Roubaud
( zoom)
(44) Réal en traversée
de la voie SNCF juste avant de passer sous le Cent'Azur - (zoom)
(45) Confluent avec Roubaud
(zoom)
1b8
- Quartier Saint Martin
Surface 0,4 km2 (40 ha) - Urbanisation estimée à 60% - Point
haut à 100m NGF - confluent à 20m NGF - longueur env. 1200m
- pente moyenne 6,7%
-- Les différents pluviaux drainent les eaux du vallon du Chemin
de La Maunière
ainsi que celles de la zone industrielle Saint Martin. --
L'ensemble converge dans un cadre de 1200x800 qui aboutit dans le Roubaud
face à celui en provenance de l'av. Jean Natte.
(46) Bassin versant du vallon
de Saint Martin
(zoom)
(47) Localisation du confluent
avec le Roubaud
(zoom)
(48) Schéma de convergence
des eaux du
quartier Saint Martin vers le Roubaud - (zoom)
(49) Arrivée des eaux
du vallon St Martin dans le Roubaud dans
un cadre de 1200x800 masqué par la végétation
- (zoom)
1b9 - Réal de La Coupiane
Surface 0,5 km2 (50 ha) - Urbanisation estimée à 80% - Point
haut à 120m NGF - confluent à 18m NGF - longueur env. 1300m
- pente moyenne 7,8%
-- Ce réal récupère toutes les eaux qui convergent
vers le chemin de La Grotte des Fées (côté nord) ainsi
que celles d'une partie du lotissement Le Jardin de Costebelle (52).
-- Il se jette à ce jour, à l'Est du vieux pont de 1736/1892
après avoir été dévié suite aux crues
de 2014 (53).
(50) Bassin versant de La
Coupiane
(zoom)
(51) Localisation du confluent
avec le Roubaud
(zoom)
(52) Schéma de convergence des eaux du
vallon de La Coupiane vers le Roubaud - (zoom)
(53) Confluent
du réal de La Coupiane avec Roubaud
(zoom)
1b10
- Ouest Montée de Costebelle
Surface 0,3 km2 (30 ha) - Urbanisation estimée à 90% - Point
haut à 120m NGF - confluent à 17m NGF - longueur env. 1400m
- pente moyenne 7,4% --
Ce réseau totalement enterré draine essentiellement les
eaux en provenance de l'ouest de la Montée de Costebelle.
-- Le pluvial descend l'av. Paul Bourget pour rejoindre le Roubaud à
l'Est du pont (56) et (57).
(54) Bassin versant à
l'ouest de la Montée de Costebelle
(zoom)
(55) Localisation du confluent
avec le Roubaud
(zoom)
(56) Schéma de convergence
des eaux du bassin versant à l'ouest de la Montée
de Costebelle vers le Roubaud - (zoom)
(57) Confluent avec Roubaud
à l'Est
du pont de l'av. Paul Bourget - (zoom)
1b11 - La Luquette Vallon
Luquette-Mont des Oiseaux : surface 1,3 km2 (130 ha) - Urbanisation estimée
à 70% - Point haut à 300m NGF - confluent à 15m NGF
- longueur env. 2700m - pente moyenne 10,6% --
Le bassin versant collecte les eaux du Mont des Oiseaux dans le vallon
de l'avenue des Rouges Gorges, pour converger vers le vélodrome
puis aboutir dans La Luquette en direction du nord, passer dans l'avenue
Edith Cavell pour rejoindre le Roubaud (60) et (61).
-- Elle recueille au passage les eaux de surverse de la source de La Vierge
qui a alimenté en son temps les fontaines de la ville.
(58) Bassin versant de La
Luquette - (zoom)
Bassin versant de
(59) Localisation du confluent
avec le Roubaud
(zoom)
(60) Schéma de convergence des eaux du bassin versant de
La Luquette vers le Roubaud - (zoom)
(61)
Débouché de La Luquette à l'Est
du pont de l'av. Edith Cavell - (zoom)
Surperficie totale du bassin versant du Roubaud : 18,1 km2 (1800 ha)
- Taux d'urbanisation moyen estimé à 8,0%.
--
REMARQUE
En dehors des périodes pluvieuses, si le canal Jean Natte est
fermé à son origine, l'écoulement du Roubaud se
résume à filet d'eau. Cet état de fait peut être
vérifié lors du curage annuel de celui-ci.
Il est donc primordial que ce canal créé en 1460 soit
conservé et entretenu afin qu'il contribue à alimenter
la nappe phréatique du Roubaud sur son parcours.
N'oublions pas non plus que lors des orages, le canal sert de pluvial
de façon volontaire (exutoires directs dans le canal) ou involontaire
(eaux de ruissellement en amont des berges).
2
- Les Réals qui s'écoulent vers l'Eygoutier à la
limite du partage des eaux
2a - Le réal des Avocats Ce
Torrent draine les eaux pluviales de ce quartier sur la commune de La
Crau. Il a la particularité de croiser le canal jean Natte par
le dessus. Ses eaux se dissipent dans les "restes" d'une zone
humide située entre l'autoroute et la voie SNCF. Ses eaux rejoignent
l'Eygoutier (62). 2b - Le réal
de la Pendelotte Ce
torrent draine les eaux du quartier de La Pendelotte sur le versant
sud du Fenouillet (63). Il se situe au point de partage des eaux. Il
croise le Béal (66) au dessous de sa surverse pour rejoindre
l'Eygoutier (65). 2c
- La surverse et la vidange du canal Jean Natte à la Camérone Sur le canal Jean Natte, un limiteur
de débit (64), une surverse et une martelière (65) alimentent
un ruisseau à l'impasse de l'Estalle (UTM 32T 0262942 E - 4778847
N) qui descend jusqu'à la voie ferrée à la limite
Est de l'Estagnol. Celui-ci longe ensuite au nord la voie SNCF en direction
de l'ouest pour rejoindre l'Eygoutier (63). 2d
- Limite de partage des eaux entre l'Eygoutier
et Le Roubaud - Vérification sur le terrain Le 21 mai 2013, je me suis rendu au
lieu dit La Camérone en compagnie de Franck Chauvet (président
de l'ASILAC du Canal Jean Natte) ainsi que de Pierre LAVILLE (président
de l'A.P.G.). Après investigations sur le terrain et renseignements
fournis par le propriétaire des lieux, nous avons constaté
que le Réal de La Pendelotte (qui draine en ce lieu, les eaux
de vidange et de surverse du Béal) suit le parcours tracé
en bleu sur le plan (67) ci-dessous. Ce tracé est en contradiction
avec l'ensemble des plans (IGN
+ autres) et documents officiels diffusés à ce jour car
ces eaux s'écoulent vers
l'ouest pour alimenter l'Eygoutier (et non le Roubaud).
(62)
Schéma
de convergence des eaux du bassin versant
du réal des Avocats vers l'Eygoutier - (zoom)
(63)
Schéma de convergence des eaux du bassin versant
du réal de La Pendelotte vers l'Eygoutier - (zoom)
(64)
Muret transversant bloquant en partie supérieure le passage
de l'eau afin de l'obliger à passer par la surverse - (zoom)
(65)
L'eau bloquée par le muret passe par la surverse. Une martelière
permet de vidanger le canal - (zoom)
(66)
Le réal énormément ensablé passe sous
la dalle du canal.
Il ne reste qu'un passage de 20cm pour évacuer les eaux
de tout le vallon, ce qui doit créer des débordements
en amont - 'zoom)
(67)
Schéma du partage des eaux à la limite des communes
:
en bleu vers l'Eygoutier et en rouge vers le Roubaud
(zoom)
3 - Le richesses faunistiques de la zone humide du Roubaud
Dans "FAUNE-PACA
PUBLICATION" N°106 de juin 2021, Lucas BENAICHE a
réactualisé les richesses faunistiques de la zone
humide du Roubaud - Lieurette et de la base aéronavale
d'Hyères. (publication de 98 pages bien documentée
et illustrée, notamment sur tous les oiseaux de passage
dans cette zone humide.)
Cliquez
sur le lien ci-dessus si vous souhaitez en prendre connaissance.
Bonne lecture.
LE
ROUBAUD ET SES COLÈRES
1
- Les caractéristiques
Nous allons maintenant étudier entre le pont de l'Ayguade et
le confluent Roubaud-Réal Baye, les différentes caractéristiques
de Roubaud.
Cela concernera les sections de passage des eaux avant débordement,
ainsi que les dimensions des différents ponts qui le traversent. 1a - Profil en long du Roubaud
A partir du site de
Géoportail , j'ai établi un profil en long sommaire
qui donne déjà de précieuses indications.
-- La courbe brute générée par Géoportail
a été "lissée" afin d'en faciliter la
compréhension et des points de repère positionnent un
certain nombre d'ouvrages (1)
-- Ce tronçon a une longueur de 5700m. Entre le pont de l'Ayguade
et le début du canal bétonné, la pente est d'environ
1m. sur 2200m (niveau variable en fonction de la marée).
-- Ensuite nous avons une pente relativement uniforme de 17m. sur 3500m.
soit environ 0,5 cm/m.
-- La pente moyenne que nous venons de trouver avec ce profil en long
va nous permettre ensuite d'incorporer cette valeur dans la formule
de Bazin (2) qui nous fera connaître les débits et
vitesses dans le cours d'eau en fonction de différentes hauteurs
de crues observées ou estimées.
Z-
Fin double tube sous autoroute
cumul = 5520m
partiel
Z-Y = 0m
section
=
A1-
Début double tube sous autoroute
cumul = 5660m
partiel
A1-Z = 140m
section
=
B1-
Roubaud au confluent avec le Réal Baye
cumul = 5700m
partiel
B1-A1 = 40m
section
=
2
- Les documents contractuels relatifs au Roubaud
-- Bassin versant
-- PPRI
-- Bassins de rétention sur P.L.U. -- Anomalies connues
3
- Les derniers caprices du Roubaud
-- Le 18/01/2014
-- Le 25/11/2014
-- Le 00/10/2018
En septembre
2015, il n'a pas plu depuis 2 mois et demi ..... et le Roubaud coule
toujours ! ! !
Le petit film reportage ci-dessous vous
permet de visualiser la réponse à cette question.
LES
TORRENTS SECONDAIRES URBAINS
COURS D'EAU
QUI NE SE JETENT PAS DANS LE ROUBAUD
* Le Mataffe
Il ne vit que par période
de pluie. Il collecte les eaux des collines Nord-Est de la Ville. Par
forte pluie il devient torrent, sortant aisément de son lit,
empruntant les chemins, s'étalant dans les terres, venant épauler
l'effort de destruction des eaux du Gapeau.
Il reçoit parfois une partie des eaux de son voisin "La
Ritorte" dont il est question ci-dessous.
Le Mataffe a plusieurs fois
changé de lit, aujourd'hui il se jette dans le Gapeau un peu
en amont du barrage anti-sel.
Son bassin versant est d'environ 75 ha. dont environ 30% est urbanisé.
*
La Ritorte
Elle prend sa source au bas du cirque
qui, sur trois côtés, surplombe le cimetière. Son
parcours se continue au fond d'une vallée formée par deux
collines, qui sont aujourd'hui urbanisées. Elle grossit très
vite par forte pluie. Des déversoirs de pluie ont été
aménagés sur son parcours afin de réguler son cours
lors de précipitations abondantes. Il passe au sud du lotissement
du Pyanet et va se jeter dans la lône qui aboutit à la
mer au nord de l'Ayguade.
De nombreux propriétaires ont eu le souci de se préserver
des eaux par des digues et des martelières à l'entrée
de leur propiété. C'est la route de l' Ayguade C.V.O.
I5, qui reçoit les surverses d'eau lors des forts orages. Un
grand canal a été aménagé jusqu'au Roubaud
afin de drainer toutes ces eaux afin de ne pas inonder la zone urbanisée
de l'Ayguade.
Son bassin versant est d'environ 200 ha. dont la moitié environ
est urbanisée.
Bassin versant du Mataffe - (zoom)
Bassin versant de La Ritorte - (zoom)
L'EYGOUTIER
*
Son histoire
Dans la cuvette de la Garde lorsque l'érosion a créé
un passage dans la Barre de la Palasse au "Pas de la Clue"
("clue" = rétrécissement, défilé,
passage encaissé), l'eau des marécages s'est progressivement
écoulée vers la rade de Toulon par ce passage étroit.
C'est ainsi qu'est né l'Eygoutier qui prend sa source à
la Crau (dans le marais de l'Estagnol à La Moutonne), puis traverse
le Plan de la Garde pour rejoindre la mer.
Différents " eygoutiers
" se sont alors créés ou ont été aménagés
pour drainer toutes les eaux de l'ensemble du bassin versant de 7200
ha.
Nous trouvons :
** au nord de l'Eygoutier (en partant de l'Est vers l'Ouest) : le Lambert,
le Réganas, la Planquette, Ste Musse et St Joseph,
** au sud de l'Eygoutier (en partant de l'Est vers l'Ouest) : la Règue
et l'Artaude.
Il est à noter que sur la commune de La Crau, au quartier Gavary,
les eaux résiduelles d'arrosage provenant du Canal Jean Natte
alimentent l'Eygoutier.
Initialement "l'Eygoutier"
se jetait dans le port de Toulon.
Au XVIIème siècle, sous Colbert, le cours de l'Eygoutier
est dévié à Toulon du Port Marchand vers l'ouest
du Fort Saint-Louis afin d'éviter l'ensablement de la rade de
Toulon. (plan 3 ci-contre)
En 1856, la déviation initiale
ayant un débit insuffisant, un tunnel d'un débit maximum
de 45m3/s est creusé sous le Fort Lamalgue sur une déviation
de la rivière en direction de l'Est du Fort Saint Louis.
* Ses caprices
Afin de limiter les risques d'inondation dans la plaine de la Garde,
un tunnel a été creusé en 1889 au " Pont de
la Clue " afin d'évacuer un débit de 20m3/s. La poursuite
de l'urbanisation et de l'imperméabilisation des terrains dans
tout le bassin va rapidement saturer cet ouvrage.
Des crues importants sont constatées
en 1855, 1886, 1909, 1923, 1955, 1957, 1959, 1973, 1978 et 1999.
Lors de la crue centenaire de 1978 avec un débit de 200m3/s,
ces ouvrages ont été largement insuffisants !
Un projet de doublement du tunnel
du Pont de La Clue a été mis à l'étude.
La présentation des résultats de celle-ci est faite en
1993. Le coût de l'ensemble
de l'aménagement est estimé à 156 MF pour un débit
de 65 m3/s, ce qui semble déjà insuffisant en comparaison
au 200 m3/s de 1978.
Cependant de bonnes raisons écologiques, économiques
et politiques bloquent toujours le projet.
*
Son fonctionnement
Le bassin versant se décompose en deux parties.
1 - En amont du tunnel du Pont de La Clue pour 5000 ha.
Les eaux pluviales transitent par ce tunnel jusqu'à son débit
maximum de 20 m3/s, puis passent ensuite en surverse dans la continuité
de l'Eygoutier. Un batardeau permet de diminuer ou de stopper le passage
de l'eau dans le tunnel, la dirigeant ainsi dans la continuité
de l'Eygoutier vers le Mourillon.
2 - En aval du tunnel du Pont de La Clue pour 2200 ha.
En plus des eaux de ce bassin versant, le tunnel de Lamalgue va devoir
évacuer les eaux de l'Eygoutier qui passent en surverse au Pont
de La Clue lors des fortes
précipitations. Le débit maximum de ce tunnel est de 15
m3/s ; ce qui est insuffisant dans ces conditions et provoque des inondations.
*
L'association AIRE
En nov. 1998 : Création de "l'AIRE" : Association
Intercommunale des Riverains
de l'Eygoutier. Celle-ci
a pour objectifs :
--- la construction rapide du nouveau tunnel au Pont de la Clue ayant
une capacité de 65 m3/s en doublement du tunnel actuel.
--- l'amélioration de l'environnement de l'Eygoutier et de ses
affluents.