| En effet quel est l'intérêt de produire avec soin 200 litres 
          d'eau potable par jour pour un habitant qui, en définitive, en 
          boit moins de deux ? Partant de cette pertinente interrogation, l'on 
          a jadis entrepris de doter certaines villes d'un double réseau 
          : un réseau normal, transitant de l'eau simplement "dégrossie" 
          pour les usages domestiques courants, et un réseau réduit 
          réservé à l'eau de boisson. Cette solution n'a 
          pas résisté à l'épreuve de l'expérience 
          et a été abandonnée, notamment à Paris.
 Et ceci pour différentes, raisons : qui empêchera par exemple 
          un enfant de remplir son verre au deuxième robinet de l'évier 
          plutôt qu'au premier ?
 Pour éviter les graves conséquences d'une erreur éventuelle., 
          l'eau dégrossie devrait elle même être dépourvue 
          de danger, donc " être à peu près potable ". 
          Son passage dans les différents ouvrage du service exige qu'elle 
          soit clarifiée. Seule serait donc économisée une 
          partie très modeste du traitement actuel : de l'ordre 0,015 centimes 
          d'euros par mètre cube au maximum soit moins de un euro par habitant 
          et par an.
 En regard de cette économie, il faudrait construire et entretenir 
          un réseau spécialement affecté à l'eau potable 
          et doté de compteurs, afin d'éviter que soit gaspillé 
          ce précieux liquide; des investissements et des dépenses 
          de fonctionnement qui coûteraient à chaque habitant de 
          15 à 20 euros par an.
 Enfin, ce réseau d'eau potable aurait un débit très 
          faible : l'eau y séjournerait alors longtemps. Pour éviter 
          qu'elle ne se transforme en bouillon de culture, il serait nécessaire 
          de la traiter massivement au chlore, si bien que l'eau potable serait 
          
.imbuvable.
 En définitive, les experts internationaux sont unanimes pour 
          écarter, sauf exception, un tel système. Le recours à 
          une deuxième canalisation n'est justifié que dans les 
          zones industrielles et éventuellement, là où l'eau 
          potable est très coûteuse à obtenir, par exemple 
          lorsque l'absence totale d'eau douce impose le dessalement de l'eau 
          de mer.
 Dans la capitale, on utilise dorénavant le seul réseau 
          d'eau potable pour tous les besoins domestiques ; le réseau d'eau 
          non potable ne dessert plus que quelques abonnés anciens ; il 
          est essentiellement destiné au nettoiement de la voirie et à 
          l'écoulement des égouts.
 Extrait de documents publicitaires 
          Générale des Eaux
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           Les jeunes enfants ne savent pas 
            lirent
  Risque d'erreur de raccordement 
            sur les réseaux
  Complexité de gestion et 
            d'entretien des différents réseaux
   Débit plus faible--> 
            forte chloration --> eau imbuvable !!!
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