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LE DOUBLE TOMBOLO DE GIENS |
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Et
maintenant, quelle solution pour stopper .... ou atténuer
cette érosion ??? |
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1 - Rappel des principales causes de
l'érosion du tombolo ouest |
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1a - Absence d'apport de nouvelles alluvions dans le
golfe de Giens
--
Depuis la création du cordon oriental qui a arrêté
l'apport des alluvions sur le tombolo occidental, ce dernier
ne peut que régresser face à l'érosion naturelle
que subissent toutes les côtes.
-- L'absence de fleuve et de cours d'eau à l'ouest du
tombolo ne permet pas d'apporter les alluvions qui permettrait
de limiter cette érosion.
La maquette en relief, réalisée par l'association des
"Amis de la Presqu'île de Giens" (A.P.G.) permet de
constater et de visualiser la présence d'un canyon sous marin
abrupt dès la sortie du port de Toulon avec aucun dépôt
d'alluvions dans ce secteur. (1)
--
Nous pouvons noter que :
Le Roubaud n'a pas pu contribuer à
l'apport de matériaux pour la constitution du tombolo
ouest pour les raisons suivantes :
---- Celui-ci a drainé un bassin versant de 1400 ha seulement
entre 1480 et 1822 en se déversant durant cette période
dans "l'étang du Pesquier".
---- Ses alluvions n'ont pu se déposer que lors des périodes
orageuses ponctuelles dans l'étang durant
ces 340 années
et n'ont en aucune
manière engraissé la plage du tombolo ouest.
Le
Gapeau a bien apporté des
alluvions dans l'étang du Pesquier lors de ses inondations,
et quelquefois
brisées les cordons dunaires par un effet de trop plein
dans l'étang.
Informations complémentaires :
page
spécifique relative au Roubaud
page
spécifique à l'assainissement des marécages
page
spécifique à la pêcherie et à la chasse dans
l'étang du Pesquier
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(1) Maquette en relief de l'APG
avec fosses marines - (zoom) |
1b
- Erosion naturelle au fil du temps
--
1b1 - Par l'eau
Depuis sa création et au fil des milliers d'années, la Terre
subit l'érosion par le froid, la chaleur, l'eau, la glace etc....
Notre tombolo, comme tous les rivages dans le monde et notamment les plages,
subit les effets naturels mais néfastes de celle-ci.
La cité d'Olbia nous permet de mesurer l'importance de cette érosion
depuis 2 000 ans (2) et
(3).
--
1b2 - Par le vent
L'arrière dune est fixée par l'ensemble "canal
de ceinture et salin des Pesquiers". Les échanges sédimentaires
sont unilatéraux du golfe de Giens vers le salin puisqu'une fois
le sable déposé, les sédiments n'ont aucune possibilité
de retour (4).
Un plan de SOGREAH de 1988 nous indique un transfert
de sable vers le salin de 5 000 à 10 000 m3/an. |
(2) La cité d'Olbia avec les pieds dans l'eau - (zoom)
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(3) Mur antique dans la mer - (zoom) |
(4) Trajet du sable de la plage et de la dune sans retour - (zoom) |
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1c
- La bathymétrie des fonds marins
-- En observant la bathymétrie des fonds marins
de 0 à 10 m. nous pouvons constater des courbes de niveau très
irrégulières qui témoignent à priori des
prélèvements de
sable réalisés dans le passé.
(5a)
-- Entre les bornes 7 et 11, il existe 3 trous à environ 80m.
du rivage qui ont une profondeur de 6m.
(5b)
En partant du nord vers le sud, leurs
surfaces sont d'environ 5000 m2 + 2500 m2 et 2500 m2 pour les combler
à la côte 2 m. cela représente donc un volume 40
000 m3 !
1d
- Les prélèvements par l'homme
Une
quantité importante de sable a été prélevée
sur le tombolo pour réaliser des travaux :
--- De tout temps l'homme a eu besoin de sable afin de réaliser
des bâtiments et bien d'autres ouvrages. Le seul sable disponible,
avant l'avènement des machines, se situait dans le lit des rivières
ou sur les plages en bordure de mer,
(6)
et (7)
--- Au XVIIème et XVIIIème siècle, lors de l'agrandissement
du port de Toulon (8).
Un arrêté préfectoral fut même pris en le
15/06/1809 afin d'interdire tout prélèvement de sable
dans l'anse de l'Almanarre. Une
lettre du Maire de Toulon à ses administrés en 1859 rappelle
cette interdiction.
--- Durant la guerre de 39-45 afin de construire des blockhaus et autres
ouvrages militaires.
1d
- L'aménagement des tables salantes
En 1848,
messieurs Gérard et Chappon (commerçants
à Toulon) achètent l'étang du Pesquier qui
abrite alors une pêcherie.
Ils conservent partiellement cette activité, mais transforment
progressivement l'immense lagune en un salin sur 550 hectares.
En comparant le plan du cadastre Napoléonien de 1828 et la photo
aérienne de 1924, nous constatons que les
tables salantes ont amputé le cordon dunaire original,
côté Est,
dans la partie nord (du rond point giratoire actuel, jusqu'à
la borne EDF B10 sur
800m. env.)
La surface concernée peut être estimée à
un peu plus de 3 hectares. Cette
amputation a effectivement diminué la largeur de ce cordon dunaire,
mais n'a pas, pour l'instant, joué un rôle dans les problèmes
d'érosion que nous constatons à ce jour.
Le document de travail ayant permis d'arriver à cette
conclusion vous est présenté ci-après sous forme
d'un petit diaporama qui en facilite la compréhension avec les
superpositions d'images.
Cliquez sur la photo pour télécharger le diaporama puis
lancez le.
l'avancement
(ou le retour) du diaporama se fait à votre convenance
en faisant tourner la molette de votre souris.
|
(5a) Bathymétrie des fonds
marins de 0 à 10 m. - (zoom)
(5b) Bathymétrie des trous
devant B10 - (zoom)
(6) Ramassage au nord du cordon
dunaire - (zoom)
(7) Témoignage de prélèvement
de sable à l'Almanarre - (zoom)
(8) Plan de l'aménagement
des remparts et du port de Toulon
avec déviation de l'Eygoutier vers la plage du Mourillon - (zoom)
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1e
- Les courants marins
La mer Méditerranée est parcourue par
des courants marins d'une rare complexité, visible sur le plan
(9).
Le lien ci-dessous (à copier dans votre navigateur) permet d'en
voir l'animation.
https://www.youtube.com/watch?v=63_QNbHW_Nw
--
Le courant Ligure
Le courant liguro-provençal est un courant méditerranéen
qui s'écoule depuis Palerme, se dirige vers la baie de Naples
puis vers Gênes avant de partir vers l'ouest où il se joint,
près de Monaco, aux eaux remontées depuis la Corse. En
hiver, il se rapproche des côtes. Du mois de janvier à
la mi-mars, il ne fait que 20 à 30 km de large, il est alors
plus rapide. De juin à décembre, il est large de 40 à
50 km et ralentit en conséquence.
Au sud de Giens, il se déplace de la presqu'île vers Toulon
en induisant au passage un courant circulaire dans le golfe de Giens
qui balaye globalement le tombolo dans le sens Nord/Sud. (10)
-- Les courants longitudinaux
L'arrivée
oblique des vagues sur la côte crée un courant qui va la
longer, à la fois sur le côté Almanarre ainsi que
sur le côté de Giens. Ces deux courants vont converger
vers le milieu du tombolo pour repartir vers le large. C'est ainsi que
le sable en suspension disparait progressivement de la plage.
(10)
et (11)
-- Les
courants sagittaux (de
retour, de décharge ou d'arrachement)
Lorsque
les grosses vagues se brisent sur les plages, elles génèrent
de forts courants
de retour qui entraînent les
eaux en direction du large. Elles
empruntent alors les entailles du fond marin et vont progressivement
les éroder.
Lors des fortes houles et des tempêtes, ces
chenaux perpendiculaires à la ligne de rivage transportent
les sédiments du prisme littoral vers les fonds de -5m à
-10m en dehors de la zone d'échange, contribuant ainsi à
la perte des sédiments du cordon littoral
(12).
Il peut être envisagé
de combler ces chenaux pour limiter cette érosion, mais les courants
de retour existeront toujours et contineront à creuser aux mêmes
endroits ..... ou ailleurs.
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(9) Visualisation des courants
en mer Méditerranée - (zoom) |
(10) Visualisation des courants
locaux - (zoom) |
(11) Visualisation des courants
longitudinaux et de retour - (zoom) |
(12) Schéma des courants
sagittaux lors des tempêtes - (zoom) |
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1f
- Le transport du sable
--
Visualisation des déplacements de sable en érosion.
*** Le plan (13) de Van
Van Than montre le résultat de la modélisation
des déplacements de sable par les courants longitudinaux opposés
qui convergent vers le milieu du tombolo.
*** La photo de Google Earth du 23/03/2018 montre d'un façon
évidente l'érosion de la plage. Nous pouvons voir les volumes
de sable en suspension qui se déplacent vers le large
(14).
***
Lorsque le sable est mis en suspension
par les courants de retour, il est alors difficilement envisageable de
le récupérer par un quelconque ouvrage tant qu'il ne se
trouve pas dans une zone d'accalmie pour se déposer.
-- Estimation des volumes moyens annuels de sable
de plage en érosion et en accrétion.
Dans la thèse Van Van Than de 2015, ces volumes
ont été estimés
(15).
Les anotations en rouge ont été ajoutées afin de
mieux visualiser leurs importance.
*** Partie nord : une érosion de 29 000 m3 (43 500 tonnes) soit
2 900 camions de 15 tonnes.
*** Partie sud : une accrétion de 15 000 m3 (22 500 tonnes). Ce
volume qui se redépose de façon diffuse n'est pas récupérable.
-- Estimation des volumes de sable qui sont
emportés dans l'étang des Pesquiers et les salins.
Dans le rapport de SOGREAH 1988-d, il est fait état d'une estimation
de 5 000 à 10 000 m3/an pour l'ensemble du tombolo ouest (15).
ESTIMATION
DU DÉFICIT ANNUEL DE SABLE = 29 000 + 7 000 = 36
000 m3 toutes les années. |
(13) Modélisation du
transport de sable par les courants - (zoom) |
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(15) Schéma des
volumes de sable pour les zones en érosion
et en accrétion - (zoom) - Thèse Van Van Than 2015-06
page 282
texte complémentaire en rouge |
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1g
- Le vent
--
Formation du vent
Le vent se forme à partir de la différence de température
entre deux masses atmosphériques. Le globe terrestre en mouvement
et les irrégularités géographiques contribuent ensuite
à son évolution.
Lorsqu'une masse d'air se réchauffe sous l'effet des rayons
du soleil ou au contact d'un milieu chaud, elle devient plus légère,
et monte. En altitude, la masse d'air se refroidit et descend de nouveau
(16). Pendant ce temps, la terre en rotation a
légèrement pivoté sur elle-même. La masse d'air
redescend ainsi plus à l'est si elle se trouve dans l'hémisphère
nord, plus à l'ouest si elle se situe dans l'hémisphère
sud.
-- Vitesse du vent sur le tombolo ouest
Les vagues deviennent destructrices dés que
le vent dépasse la vitesse de 75 km/h environ
(17)
(18)
(19)
La vitesse de 101 km/h a été enregistrée à
la station du Palyvestre le 21/01/2018
(19)
--
Orientation du vent
Les vents principaux qui soufflent avec la plus grande force dans le Golfe
de Giens et le plus souvent sont :
*** Le vent de Sud-Ouest,
*** Les vents d'Ouest et Nord-ouest. |
(16) Schéma de principe
relatif à la naissance du vent - (zoom] |
(17) Graphique des rafales
de vent au Palyvestre
en janvier 2016 - (zoom) |
(18) Graphique des rafales
de vent au Palyvestre
en décembre 2017 - (zoom) |
(19) Graphique
des rafales de vent au Palyvestre
en janvier 2018 - (zoom) |
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1h
- La propagation du vent qui induit la houle
1h1 - Fonctionnement de la houle
1h1a - La vent
--- Au large, lorsque le vent
souffle, ses frottements font pression sur la mer encore calme. On observe
alors un léger frémissement à la surface de l'eau,
à peine quelques rides. Si les conditions sont adaptées,
celles-ci vont peu à peu prendre de l'ampleur, se transformer
en houle et se propager vers les côtes.
---
La houle est une ondulation de la surface des océans relativement
régulière en direction et en période.
Il n’y a pas de déplacement d’eau lors de ce mouvement
ondulatoire (bouchon d'une cane à pêche)
(20).
|
(20)
Illustration de l'ondulation de la houle sans déplacement de
l'eau |
1h1ba
- Le fetch
Le fetch, "l'étendue d'une baie" est la distance
en mer au-dessus de laquelle souffle un vent donné sans rencontrer
d'obstacle (une côte) depuis l'endroit où il est créé
ou depuis une côte s'il vient de la terre.
Pour le tombolo de Giens, il y a schématiquement 4 alternatives
maximales :
-- Naissance sur les côtes du Maroc
Vent de Sud-Ouest, orienté 200°N, distance 700km,
c'est le "Labech" ou "Labé"
Illustration sur les diaporamas
ci-dessous.
-- Naissance depuis Palma de Majorque
Vent
de Sud-Ouest, orienté 215°N, distance 400km, c'est le
"Pounent"
--
Naissance depuis Perpignan
Vent
d'Ouest, orienté 260°N, distance 250km, c'est le "Narbounes"
--
Naissance dans la vallée du Rhône
Vent
de Nord/Ouest, orienté 315°N, c'est le "Mistral"
Le fetch relatif au Mistral qui va agir directement sur le
tombolo n'est généré qu'à partir de Toulon
soit environ 20 km
(21a),
mais cela n'empêche pas le tombolo ouest d'avoir une "belle
houle" ainsi que des vagues destructrices.
-- Remarque
---- Pour une même vitesse, le vent de Sud-Ouest aura
la possibilité de génèrer une houle plus dévastatrice
que le Mistral car il aura un fetch plus important. La carte (21b)
du 11/01/2016 illustre bien ce phénomène avec une houle
d'environ 3 m. à 3000 m. du rivage.
---- A cette même date, sur le graphique (21c)
de https://marc.ifremer.fr
nous pouvons également constater que la bouée de l'Almanarre
a enregistré une hauteur de houle à plus de 2,00
m. durant 3 jours. Le niveau maximum a été atteint
en milieu de journée du 11/01/2016 à 3,50 m. par rapport
au niveau de référence MSL à Toulon.
---- Si la vitesse du vent et l'importance de la houle se maintiennent
durant plusieurs jours, les effets dévastateurs sur le rivage
seront d'autant plus importants.
|
(21a) Lors d'un vent d'ouest
ou nord/ouest le Cap Sicié permet
de limiter l'effet de la houle dans le Golfe de Giens - (zoom) |
(21b) Lors d'un vent sud/ouest
la houle est
la plus dangeureuse pour le nord du tombolo ouest - (zoom)
|
(21c)
Le
niveau maximum a été atteint en milieu de journée
du 11/01 à 3,50 m. par rapport au niveau de référence
MSL à Toulon - (zoom) |
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Cliquez sur les photos ci-dessous pour télécharger
les diaporamas, puis ouvrez les.
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1h1c - Les vagues
Aux abords de la côte, l’ondulation régulière
de la houle est contrariée par la faiblesse de la hauteur d’eau.
L’onde qui la propage, jusque-là circulaire, devient ellipsoïdale,
s'incline vers l'avant, elle s'élève. Passé un
certain point, l’ellipse se brise, les vagues se forment puis
se cassent. Ce sont les fameux "rouleaux" que l’on voit
arriver sur les plages.
-- La hauteur
La hauteur des vagues est la différence entre le creux
et la crête
(22).
-- La période
La période des vagues est l'intervalle de temps moyen
entre le passage de deux crêtes successives de longueur L
à partir d'un point fixe
(22).
-- Le déferlement
----
Une des causes de l'érosion du double tombolo dans sa partie
nord est la remontée très rapide du fond qui fait déferler
les vagues directement sur le trait de côte du rivage
(23)
et (24).
Ce déferlement transmet une partie de cette énergie au
courant littoral.
---- On distingue 4 types de déferlement : glissant, plongeant,
frontal et à effondrement. C'est ce dernier qui semble le plus
caractéristique sur le tombolo ouest.
--
Les jets de rive sur la plage
Le niveau instantané maximal est
atteint par le jet de rive sur la plage (wave run-up)
(24).
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(22) Schéma des caractéristiques
de la houle - (zoom) |
(23) Illustration du changement
de l'ondulation
de la houle lors de la remontée du fond marin. |
(24) Le jet de rive est le
niveau maximal atteint - (zoom) |
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1i
- Evolution de l'état de santé des herbiers de posidonies
1i1
- Rôle et caractéristiques des herbiers de posidonies
--- L’herbier
de posidonies joue un rôle dans la stabilisation des fonds marins,
l’amortissement de la houle et des vagues
(25).
Il favorise également
le
dépôt des particules sédimentaires.
---
Les rhizomes de posidonies sont caractérisés par une croissance
horizontale (rhizomes plagiotropes) et/ou verticale (rhizomes orthotropes).
La croissance verticale est à l’origine de l’édification
de la matte et permet à la plante de lutter contre l’enfouissement
lié à la sédimentation.
--- Les prairies sous-marines sont localisées dans les bordures
littorales au plus prêt de la surface et jusqu'à une profondeur
de 40 m. au delà de laquelle le manque de lumière empêche
son développement. C'est pour cette raison qu'elles sont de plus
en plus clairsemées au fur et à mesure que la profondeur
augmente.
--- Le déchaussement des rhizomes traduit généralement
l'existence d'un déficit sédimentaire ou d’un hydrodynamisme
fort générant des déplacements sédimentaires.
En outre, un déchaussement important entraîne une fragilisation
de l’herbier, ce qui accroît sa vulnérabilité
vis à vis des ancrages. (27)
--- Sur les plages, les débris de posidonies (banquettes), qui
peuvent atteindre plus de 2 m de hauteur et jusqu’à 20 m
de largeur, forment des structures compactes et résistantes le
long des rives, offrant une protection très efficace, même
si momentanée, contre l’érosion (28).
---
Elles
produisent également une quantité très importante
d'oxygène. A titre de comparaison, en un an, quand une forêt
emmagasine 8 grammes de CO2 par mètre carré, un herbier
de posidonies pourra en absorber 20 à 30 fois plus, soit entre
200 et 300 grammes. |
(25) Exemple d'herbier de posidonies sain - (zoom) |
(26) Exemple d'herbier de posidonies mort - (zoom) |
(27) Déchaussement des posidonies - (zoom) |
(28) banquettes de posidonies - (zoom) |
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1i2
- Plans
de la localisation et de l'état des herbiers de posidonies dans
le golfe de Giens
** 1988 (29)
Le plan de GIS Posidonies localise :
--- Les herbiers "dégradés" en vert clair.
Ils s'étendent sur toute la longueur du tombolo occidental, du
rivage jusqu'à 1 300 à 1 400 m.
---
Les herbiers "posidonia Oceanica" (en vert foncé),
Ils sont implantés en parallèle du
rivage du tombolo occidental
entre 1 400 et 3 000 m. et jusqu'à la bathymétrie
-30 m. et
sont dans la zone des herbiers dégradés, principalement
en parallèle au rivage (document
original non coloré).
**
2010
Ce plan fait la cartographie des biocénoses marines du double
tombolo. Il a été établi par Egis Eau et Andromède
Océanologie.
(30)
--- Les herbiers de posidonies "sains" occupent 43% de la
surface considérée (du
rivage à 20 m. de profondeur),
--- Ceux "clairsemés" : 7% (entre
20 et 30m. de profondeur)
--- Les mattes mortes: 9% (entre 30 et 40m. de profondeur). (26)
|
(29) Plan posidonies 1988 avec émissaire en mer - (zoom)
|
** 2011
--- Le document original est : "Elaboration du schéma de
gestion préalable à l’intervention du Conservatoire
du littoral sur le domaine public maritime - Site de la Presqu’île
de Giens - Année 2011 - Document de travail".
---
Cette carte (31)
se
recoupe avec celle de 2010, même si elle est amputée dans
le 1/3 nord.
--- L'émissaire des eaux usées est positionné par
l'ensemblage de la carte (31)
sur Google Earth
(32).
Nous
pouvons constater qu'à l'extrémité et autour du
point de rejet des effluents, les herbiers ne sont pas dégradés.
--- Entre
la borne 03 et la 20 (moitié nord), les bancs de posidonies sont
implantés à environ 500m. du rivage derrière les
beachrocks à partir de 3m. de profondeur environ. Dans la moitié
sud, ils sont à environ 250m. du rivage, mais toujours au delà
de 3m. de profondeur.
--- Le tableau (33)
présente la surface de chaque biocénose sur la zone d’étude
entre l’Almanarre et le port du Niel. On constate que l’herbier
de posidonies est largement majoritaire avec près de 57 % de
la surface totale et le pourcentage de matte morte est négligeable.
Après
avoir pris connaissance de ces divers plans (contradictoires pour 1988),
les documents de 2010 et 2011 semblent les plus vraisemblables, car
les posidonies ont besoin de lumière pour prospérer. Leur
développement diminue avec l'augmentation de la profondeur.
|
(30) Plan posidonies golfe de Giens et d'Hyères 2010 -
(zoom)
|
(31) Plan posidonies Golfe de Giens 2011 - (zoom)
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(32) Détail du plan
posidonies Golfe de Giens 2011
avec position de l'émissaire des eaux usées - (zoom) |
(33) Tableau des biocénoses de l'Almanarre
au port du Niel - (zoom)
|
|
1i3
- Phénomènes qui conduisent au déclin des posidonies
1i3a
- Les ancres des bateaux
A ce jour, un des phénomènes le plus destructeur concerne
l'ancrage des yachts et bateaux de plaisance dans les herbiers formés
par la posidonie. Il y a d'une part l'ancre elle-même
(34) qui va "labourer" l'herbier
(36) et (37)
ainsi que la matte pour bien se fixer, puis la chaîne (35)
"balaiera" les posodonies en fonction du déplacement
du bateau suivant les conditions météo. Cet impact sera
proportionnel à la taille celui-ci qui utilisera une chaîne
plus ou moins longue.
Malheureusement ces destructions seront considérées irréversibles
et il n'y aura pas de possiblité de récupération
à l'échelle de temps humaine, notamment lorsque les profondeurs
sont importantes et la lumière disponible minimale.
La baie de Giens (côté
Ouest) a l'avantage de ne pas être une zone d'ancrage des bateaux
qui créent ces dommages sur les herbiers de posidonies.
1i3b - Erosion par la houle et les courants marins longitudinaux et
sagittaux
-- Les courants longitudinaux se créent lorsque
les vagues s'approchent du rivage sous un certain angle puis se déplacent
en parallèle du littoral.
-- Les courants sagittaux sont les courants de retour
après le déferlement des vagues sur le rivage. Ils finissent
par créer des entailles dans les mattes des herbiers.
-- Ces deux phénomènes sont accentués notamment
lors des tempêtes (38),
1i3c
- Rejet des effluents des stations de traitement des eaux usées
1i3c1 - La station intercommunale de dépollution
des eaux usées de
l'Almanarre
Elle rejette ses effluents au nord du golfe de Giens. L'émissaire
est constitué d’une canalisation de diamètre 700
mm. Il est long de 1450 m. en mer. Sur la partie maritime, il est posé
au fond sur le sable, sur des plots en béton et ancré
sur ceux-ci. Son extrémité, située vers 14 m. de
fond, possède un diffuseur sur les 130 derniers mètres
afin de diluer les effluents. Le volume moyen rejeté est de 15
000 m3/j. Des déversoirs d’orage se situent à chacune
des 30 stations de refoulement. L'un d'entre eux, de 300 mm, se jette
dans le Roubaud (au Centre Technique Municipal) et un autre de 600 mm.
est en amont de la station d’épuration.
Cependant, sur les plans (30), (31) et
(32) nous ne constatons pas d'herbiers clairsemés dans
la zone de rejet de l'émissaire. Une explication est
peut être donnée dans le document d'avril 2024 ci-dessous.
1i3c2
- Bulletin ELSEVIER sur la pollution marine Tome
201 d'avril 2024
EXTRAITS
Faits marquants
"• Les limites inférieures des herbiers français
de Posidonie océanique progressent dans certaines zones.
• La télémétrie acoustique et la photogrammétrie
permettent de suivre les limites inférieures de Posidonia oceanica
.
• La conformité des traitements des eaux usées a
un effet positif sur la limite inférieure.
• La récupération des herbiers de Posidonie est
observée après des politiques environnementales ambitieuses.
• Il manque des données sur l’impact des eaux usées
sur Posidonia oceanica."
Ce
bulletin conclut :
"Ce travail montre que si l’augmentation de
la température de la mer influence négativement les limites
inférieures
des herbiers de Posidonie océanique , l’amélioration
du traitement des eaux usées peut avoir un effet positif.
Cette étude de cas devrait inciter les parties prenantes à
adopter de nouvelles réglementations et les gestionnaires
côtiers à mieux les appliquer, dans leurs efforts visant
à limiter les pressions anthropiques sur les écosystèmes
vulnérables. Les STEP françaises sont désormais
dans la plupart des cas équipées d'un traitement secondaire
conforme (environ 98 % en 2022)"
www.assainissement.developpement-durable.gouv.fr/pages/data/carteIntSteu.php
1i3d - Turbidité
de l'eau et dépôts argileux
Les herbiers de Posidonies sont
extrêmement sensibles à la turbidité de l'eau
(39) et aux dépôts
argileux car cela bloque
la photosynthèse des feuilles.
Les poissons, oursins etc... sont de plus en plus absents des herbiers
et cela contribue indirectement à leur déclin.
Dans le cas de rechargement de plage, les sables de carrière
libèrent des particules très fines qui contribuent à
augmenter la turbidité de l'eau.
1i3e - Les
rechargements en galets de la Durance
Ces rechargements (40)
entre les bornes E.D.F. B08 et B15 ont favorisé la destructuration
des mattes en mâchant les feuilles lors de leur transport vers
le large par les courants sagittaux.
En 2000, le sable de la plage se composait de
galets dans les proportions de 55% en B1, 40% en B8, 52% en B15, 38%
en B23, 18% en B31, 1% seulement dans l'anse de La Madrague (41).
Cela montre bien le lessivage et la disparition des particules fines
de sable qui se font emporter par le vent et les courants. (Plan
thèse Courtaud - 2000) |
(34) Ancre planté dans l'herbier de posidonies - (zoom)
(35) Chaîne d'ancre en train de balayer l'herbier - (zoom)
(36) Sillons dans un herbier de
posidonies
fait par des ancres - (zoom)
(37) Traces des sillons des ancres
dans champs de posidonies - (zoom)
|
(38) Les courants sagittaux
créent des entailles
dans les mattes de posidonies - (zoom) |
(39) La turbidité de l'eau nuit à la bonne santé
et au développement des posidonies - (zoom) |
(40) Galets de La Durance
dans la partie nord
du tombolo occidental - (zoom) |
(41) Répartition des
galets sur la
plage du tombolo occidental - (zoom) |
|
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2 - Que s'est passé au début
du mois de février 2019 ?
2a
- Conditions météo entre le 27/01 et le 03/02/2019
2a1
- Le vent
-- Le 27 janvier à 22 h. un vent d'Ouest/Nord Ouest a soufflé
à 90 km/h. La houle supérieure à
2,50 m. est passée au sud de la presqu'île de Giens et
de Porquerolles affectant modérément le golfe de Giens
(1)
et (3).
-- Puis le 1er février
à 19 h. le vent de Sud/Sud Ouest a soufflé à 60
km/h. générant une houle de 4,00 m . à la pointe
des Chevaliers et de 2,50 m. pénétrant l'entrée
du golfe de Giens
(4).
-- Le 2 février à 1 h. le vent de Sud/Sud Ouest est tombé
à 40 km/h. générant une houle de 3,00 m. à
la
pointe des Chevaliers et de 2,50 m. pénétrant l'entrée
du golfe de Giens
(5).
--
Le 3 février à 10 h. le vent de 50 à 60 km/h. s'est
orienté à nouveau Ouest/Nord Ouest en reprenant les mêmes
caractéristiques que le 27 janvier (2)
et (6).
2a2
- La marée astronomique
Ce jour là l'amplitude de la marée a une valeur négligeable
stabilisée à +0,40m. (mini +0,10m , maxi +0,60m)
2a3
- La marée barométrique
Le 01/02 et le 02/02 est descendu à 990 hPa pour légèrement
remonter le 03/02. Cela a généré une hausse du
niveau de la mer de 25 cm. environ.
2b - Les photos surprenantes prises le dimanche matin
du 3 février
-- Malgré les conditions météo
qui se sont améliorées en ce dimanche matin
(6),
la houle a continué à avoir une action dévastatrice
dans la partie nord du cordon occidental.
-- Le diaporama ci-après illustre cet évènement.
|
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3 - L'expérience actuelle pour limiter
l'érosion du littoral sur le cordon oriental
Le
tombolo oriental subit également l'érosion de ses plages
notamment à proximité des ouvrages portuaires.
3a - Historique
Afin
de mieux comprendre le problème, nous allons comparer plan et
photos de différentes périodes sur un diaporama afin de
constater "visuellement" les différences sur le secteur
de La Capte. (Diaporama
de présentation - cliquez)
3a1 - Avant 1828
Sur le plan du cadastre Napoléonien de 1828, nous posons des
jalons de repères en divers points afin de comparer leurs positionnements
sur des plans ultérieurs.
3a2 - En 1950
-- Lorsque nous observons la photo aérienne de 1950, nous constatons
l'exacte superposition de ces jalons de repères par rapport au
plan de 1828, notamment sur le trait de côte qui n'a pratiquement
pas évolué depuis 122 ans.
-- Avec l'aménagement des tables salantes, le Gras Passage a
été canalisé. Une digue pour en protéger
l'accés a été réalisée. (1b)
3a3 - En 2007, avant la pose des tubes géotextiles
-- Le port de La Capte a été réalisé
et la jetée a été agrandie et modifiée.
-- Il y a eu une accrétion de la plage au nord du port.
3a4
- En 2017, après la pose des tubes géotextiles
-- Nous pouvons observer un recul du
trait de côte au niveau du jalon "Plage port Capte".
3b
- Pose de tubes géotextiles au sud du port de La Capte en 2008
(réf
17)
En modifiant la circulation des courants, des zones d'érosion
apparaissent en certains endroits
(1c).
--- Afin de maintenir la plage au sud du port de La Capte et de limiter
les départs de matériaux,
la ville d'Hyères a fait réaliser une étude par
un cabinet spécialisé.
--- Le projet retenu a consisté en la mise en place au
printemps 2008 deux brise-lames sous-marins constitués de tubes
en géotextile tissé, posés sur un tapis anti-affouillement
constitué du même composant (2a).
Du sable a été injecté pour les remplir afin de
leur donner la rigidité souhaitée.
--- La largeur préconisée
du brise-lames a été d’environ 4,50 m. avec
une hauteur de 1,00 m après
leur mise en oeuvre pour respecter une lame d’eau au-dessus
des tubes d’environ 1 m. Ils ont eu un diamètre initial
de 1,80 m. avant leur remplissage et tassement (2a)
(4).
--- Un tapis anti-affouillement en géotextile tissé polypropylène
d’une largeur de 10,50 m, bordé de part et d’autre
de petits boudins de lestage de 0,50 m. de diamètre, a été
posé préalablement sur le sol support afin d’assurer
la stabilité de l’ouvrage et d’éviter les
phénomènes d’affouillement sous les tubes (2b).
--- Un brise-lames de 100 m. et un second de 150 m. de longueur ont
été posés en parallèle espacés de
40 m. en décalé
(4).
--- Cet aménagement a été complété
d’un rechargement de plage avec 12 000 m3 (5)
et (6).
3c
- Redimensionnement du brise-lames en 2012
(réf
18)
Une étude menée 3 ans plus tard a démontré
que si les tubes diminuaient l’énergie des houles au-delà
d’une tempête annuelle (lors des fortes tempêtes),
les tubes avaient toutefois peu d’effet sur la majorité
des « coups de vents ».
Un redimensionnement a donc été mené en 2012 :
(7)
(8).
• La colonne d’eau recherchée au dessus des tubes
a été de 50 cm (1,00 m. initialement
puis 1,25 m. après un tassement des tubes de 25 cm.)
(6).
• Un linéaire de 250 m. a été posé
le long des 2 tubes existants, côté plage,
• Le tube d'un diamètre initial 3 m. a une hauteur de 1m80
et une largeur de 3m80 après remplissage (posé sur un
tapis anti-affouillement).
3d
- Conclusion
(réf 19)
D'une façon générale, les tubes
en géotextiles installés au devant des plages subissent
différentes agressions :
3d1 - Les agressions physiques
Elles sont bien souvent à l’origine des déchirures
(11)
(hélices de bateau, bois morts, vandalisme..). Cela oblige les
maîtres d’ouvrage à procéder à des
travaux d’entretien sans quoi l’ouvrage serait à
terme détruit.
3d2 - Les efforts hydrodynamiques
Ils modifient au fil du temps les structures des tubes par le tassement
du sable qui abaisse la crête des tubes géotextiles et
augmente ainsi la hauteur d’eau au dessus de ceux-ci. Cela diminue
d’autant leur efficacité, d'autant plus que les conditions
climatiques font également varier le niveau de la mer d'une façon
significative. Tout cela rend délicat leur dimensionnement et
le choix de la lame d'eau au dessus du brise-lames (rehaussé
de 50cm entre 2008 et 2012).
3d3 - Le coût
En 2011, il est de l’ordre de 200 K€ pour
un brise-lame immergé de 50 à 100 m, soit 5 fois moins
qu'un ouvrage en enrochements. Cette technique a peu d’effet négatif
sur le milieu naturel et paysager.
Le
document consulté : "Conférence
Méditerranéenne et Maritime 2011" (2c)
est téléchargeable sur "https://www.paralia.fr/cmcm/e02-10-farnole.pdf".
Il conclut : "A l’heure actuelle, les tubes en
géotextiles doivent être considérés comme
des ouvrages de protection temporaire pour la protection du littoral"
(réf
19).
3e
- Documents témoins de l'évolution dans le temps
--
Les vues aériennes extraites
de Google Earth
(8) (9) (10)
(13) (14) (19)
(27) illustrent l'état de la plage et l'efficacité
de ces nouveaux ouvrages en 2013, 2014,
2016, 2017, 2018, 2020 & 2023.
-- Les photos ci-après témoignent de l'évolution
du trait de côte sur une quinzaine d'années au droit des
tubes géotextiles mis en place à La Capte. Sur celles
prises dernièrement en juillet 2024, en période estivale,
il n'y a toujours pas de "plage" au pied des ouvrages en béton.
-- Ceci ne laissent pas entrevoir une amélioration depuis 2008
(16 années). (12), de (15) à
(18), de (20) à (26) et de (28) à (38).
-- Alors, efficace .... ou pas.
A vous de juger en vous promenant dans le secteur.
|
(1a)
Diaporama de l'évolution du trait de côte
de 1828 à 2017 - (cliquez sur image)
(1b)
Photo souvenir de La Capte en 1950 avant l'érosion - (zoom)
Source : https://remonterletemps.ign.fr
(1c)
Plage érodée au sud du port de La Capte - (zoom)
(2a)
Coupe schématique de la mise en place
des tubes géotextiles - (zoom)
(2b)
Principe de mise en oeuvre des tubes géotextiles
sur tapis anti-affouillement - (zoom)
(2c)
Page compte-rendu présentation Conférence
Méditerranéenne et Maritime 2011 - (zoom)
|
|
|
4 - Les différentes
études et projets proposés depuis 1973
4a - Projet J.J. BLANC en 1973
Déjà en 1973, JJ Blanc préconisait la création
de brise-lames en parallèle à la ligne de côte sur
l'ensemble du tombolo ouest. [plan
reconstitué sous Google Earth] (1)
en envisageant des hauteurs de vagues de 2,50 m. à 4,50 m. (réf
1)
** Il se composait de :
--- 9 brise-lames
de protection éloignée dont le dessus émergerait
à +3 m. sur la ligne isobathe des
-5 m. (hauteur moyenne = 8 m.), d'une longueur unitaire d'environ 300
m et séparés par des passes de 100 à 150 m..
--- 12
brise-lames
de protection rapprochée dont
le dessus émergerait
à +2 m.
sur la ligne isobathe des -3 m. (hauteur
moyenne = 5 m.)
** Ces brise-lames seraient implantés à des distances variant
de 280 à 350 m. du rivage.
** Ils seraient réalisés par des blocs d'enrochement de
3 à 5 tonnes
** Il faudrait s'attendre à de fortes turbulences et érosions
sous marines au pied des brise-lames frontaux.
** Nota : Ce projet qui a 45
ans, ne prend pas en compte l'importance des activités nautiques
qui se sont fortement développées depuis cette époque
et qui seraient incompatibles avec tous ces aménagements "émergés".
|
(1)
Projet J.J. BLANC sur fond de plan Google Earth - (zoom) |
4b
- Projet "Posidonia" élaboré
par "Les jardiniers de la mer"
en 1998
Ce projet consistait en :
--- La création de récifs sous marins
à partir du PK 0, sur une longueur de 1 500 m. à 300 m.
de la plage d'une hauteur de 3 m. et d'une section de 18 m2 (par exemple
3 m. x 6 m.). ---
La réimplantation d'un million de boutures de posidonies épaves
et de cymodocées dans 50 000 casiers sur une superficie de 5 hectares,
entre le récif sous-marins et le rivage.
Document
"Description de la méthode de bouturage de Posidonia Oceanica".
--- Le rechargement et la création de dunes sur 1 500 m. de long
et 2 m. de hauteur avec une largeur à la base de 40 m. (80 000
m3)
afin de palier aux besoins du site en apports naturels sédimentaires,
---
Le coût estimé en 1998 était de 34 M de Francs. (
5,2 M € non actualisés).
--- Extraits du dossier : illustrations (2)+(3)+(4).
|
(2)
Couverture du dossier relatif au projet "Posidonia"
- (zoom) |
(3)
Mise en place de modules alvéolaires - (zoom)
|
(4)
"Casier-contrainte" pour le repiquage de
boutures de posidonies "épaves" - (zoom) |
|
4c - La
thèse Van Van THAN (2015-09)
Monsieur
Van Van Than a réalisé en septembre une thèse de
398 pages qui a pour titre "Modélisation d'érosion
côtière : application à la partie ouest du tombolo
de Giens".
A la fin de ce document, parmi les différentes simulations réalisées,
5 options sont détaillées. Elles consistent à réaliser
des brise-lames immergés ainsi que des épis sur toute
ou partie des 4 km. du tombolo occidental.
-- Option 1 : 1
brise-lames de 450 m. et 2 épis de ceinture de
200 m. (5)
-- Option
2 : 3 brise-lames de 350 m. espacés de 280 m. à 300 m.
du rivage + 2 brise-lames
de 350 m. espacés de 280 m. à 380 m. du rivage,
(6)
-- Option
3 : 3 brise-lames
de 350 m. espacés de 250 m. à 300 m. du rivage + 3 épis
perpendiculaires & 2
brise-lames de 350 m. espacés de 280 m. à 350 m. du rivage,
(7)
-- Option
4 : 3 brise-lames de 350 m. espacés de 280 m. à 300 m.
du rivage + 2
brise-lames de 350 m. espacés de 280 m. à 400 m. du rivage,
Nous retrouvons la même configuration dans la partie sud du tombolo.
(8)
-- Option
5 : Il reprend la même configuration que le projet 4, mais avec
3 épis perpendiculaires dans la partie nord comme dans le projet
3. (9)
|
(5)
Thèse Van Van Than 2015 - option 1 - (zoom) |
(6)
Thèse Van Van Than 2015 - option 2 - (zoom)
|
(7)
Thèse Van Van Than 2015 - option 3 - (zoom)
|
(8)
Thèse Van Van Than 2015 - option 4 - (zoom)
|
(9)
Thèse Van Van Than 2015 - option 5 - (zoom)
|
|
4d
- Projet ARTÉLIA
4d1
- Informations par l'article de Var-Matin du 30/10/2018 (10).
Dans le courant du 2ème semestre 2018, le
cabinet d'ingénierie Artelia a proposé l’implantation
d'un seul brise-lames et suggère d’observer son impact
pour ensuite éventuellement compléter le dispositif par
un rehaussement ou l’ajout d’autres brise-lames.
Les caractéristiques du projet sont les suivantes :
-- Brise-lames immergé,
-- Implantation entre les bornes B07 et B12 à la côte -5,00
m.
-- Distance à la côte : 150 m.
-- Longueur : 450 m.
-- Largeur en pied : 30 m.
-- Largeur en crête : 10 m.
-- Profondeur de crête à la côte -1,00 m par
rapport au niveau zéro hydrographique (mètres
par rapport à la "Côte
Marine" --> mCM),
-- Hauteur du brise-lames : 4,00 m. (de -1,00 m. à -5,00 m.)
-- Pente du plateau au fond marin : 3/1.
-- Constitution du brise-lames : non connu à ce jour.
-- Estimation travaux : 2,5 M€.
4d2
- Précisions complémentaires sur l'implantation du brise-lames
(11)
4d2a
- Vérification des coordonnées GPS de la position de l'ouvrage
-- Les
coordonnées GPS communiquées en LAMBERT 93 par ARTELIA
ont été converties en WGS 84 afin de les reporter sur
Google Earth.
Après ce report, les mesures avec Google Earth positionnent le
seuil Est du brise-lames à 105 m. et
le seuil Ouest à 135 m. du rivage. (12)
et (18)
-- Le brise-lames est implanté sur sa longueur dans une fosse
à -4,00 / -5,00 m. et il recouvre 2
des 3 trous dont le fond est à -6,00 m. (12)
4d2b
- Profil en long et coupes sur le brise-lames
-- Afin
de mieux visualiser l'implantation de l'ouvrage projeté, j'ai
établi plusieurs profils schématiques à partir
des courbes de niveau du plan de position des trous (12).
Ce n'est pas la précision qui est recherchée mais une
vue de l'ensemble pour comprendre comment construire un ouvrage à
fond plat qui est à cheval entre deux trous situés à
-6 m.
-- Le profil en long est situé dans l'axe longitudinal du brise-lames,
3 profils en travers sont dans l'alignement des trous et un supplémentaire
est situé entre celui du centre et du sud.
-- Nous pouvons alors nous rendre compte qu'il y aura un volume de remblais
important à réaliser pour asseoir le brise-lames au niveau
-5,00 m.
Il faudra environ 12 000 m3. (5400 + 3600 + 3000)
pour combler simplement les 3
trous. Mais avec
quels matériaux allons nous réaliser ces remblais, surtout
pour ne pas risquer de mettre en suspension des particules fines qui
nuisent à la santé des herbiers de posidonies.
4d2c
- Remarques sur le tronçon envisagé
-- Nous pouvons remarquer que sur les 1500 m.
attaqués par les tempêtes, il est envisagé un brise-lames
sur 450 m. Il restera donc toujours 1000 m. qui ne seront pas protégés.
-- Il faudra donc continuer à
financer 2/3 des dépenses actuelles de remise en état.
-- Il est reconnu que le brise-lames ne pourra pas être efficace
dans toutes les conditions météo. Même sur le secteur
protégé, il faudra continuer à entreprendre des
apports de sable et des travaux de terrassement.
|
(10)
Article de Var-Matin relatif au projet Artélia - (zoom)
(11)
Document de travail pour conversions et mesures - (zoom)
(12)
Positions du profil en long et des profils en travers - (zoom)
|
(13)
Profil en travers à partir du littoral au droit
de B.8 - (zoom) |
(14)
Profil en travers à partir du littoral au droit
de B.9 - (zoom) |
(15)
Profil en travers à partir du littoral entre B.9
et B.10 - (zoom) |
(16)
Profil en travers à partir du littoral au droit
de B.10 - (zoom) |
|
|
(17) Profil en long dans l'axe du
brise-lames - (zoom) |
4d3
- Mission d'inspection générale sur le projet de protection
en mer du tombolo ouest de la Presqu'île de Giens
C'est
ce projet qui a été soumis aux services compétents
du "Ministère de la Transition Ecologique" qui a dépéché
une mission sur les lieux afin d'émettre un avis "favorable"
ou "défavorable" qui conditionnera la poursuite du
projet.
-- Le 31/08/2021 a eu lieu une première visite :
---- pour la présentation du projet de l'Opération
Grand Site Presqu'île de Giens
et Salins d'Hyères en présence de 5 participants représentants
les services de l'Etat ainsi que 8 participants représentants
la Métropole TPM / Ville d'Hyères,
---- pour la découverte sur le terrain de l'ensemble du site.
-- Le 27/09/2021, une deuxième visite a eu lieu :
---- pour la présentation du projet par ARTELIA,
---- pour une visite détaillé des différents lieux
du site avec interventions des personnes compétentes.
-- Le 28/09/2021, une réunion de conclusion a eu lieu à
l'Hôtel de Ville.
-- Le 14/12/2021, la "Mission d'inspection générale
des sites et paysages" de la "Section habitat, cohésion
sociale et développement territorial" a transmis à
la collectivité son rapport
CGEDD n°01042-01 avec un avis défavorable sur le projet
présenté en argumentant sa décision.
---- Elle a argumenté sa décision :
------ Sur l’incertitude de l’efficacité du brise-lames
et d’absence d’effets négatifs déportés.
------ Sur la nécessité d’études complémentaires
et de confronter ce scénario à d’autres hypothèses.
------ Elle met en évidence que les différentes autorisations
délivrées en matière d’occupation du DPM
rappellent le sujet de la remise en état initiale et de la réversibilité
de mise en place des ouvrages.
------ Depuis cette date,
le maire de la ville d’Hyères, Jean-Pierre Giran ainsi
que Hubert Falco ont eu des échanges verbaux, des rencontres,
écrits des courriers aux autorités compétentes
pour contester cette décision. Ils ont surtout rappelé
l’urgence de la situation à mon problème.
Le rapport intégral
de la mission est détaillé ci dessous.
(20)
4d3
- Positionnement du projet suivant les informations contenues dans le
rapport de la mission
-- Projet sur fond de plan Google Earth avec positionnement de la bathymétrie,
des beachrocks, des trous et des brèches de novembre 2018 (19),
présenté sous forme d'un diaporama
qui permet les superpositions. |
(18) Mesure de la position
du brise-lames à 105 m.
au rivage avec Google Earth - (zoom)
|
Diaporama de présentation
de l'implantation du projet de brise lames Artélia (19)
|
(20) Rapport CGEDD n°014042-01 du 14 décembre
2021
de la Mission du Ministère de la Transition Écologique
Cliquez sur l'image pour
visualiser
|
|
4e
- Projet de M. Yves LACROIX du
novembre 2018 (réf 8)
4e1 - Compléments au projet Artélia
M. Lacroix considère
que le projet Artélia est insuffisant avec un seul brise-lames
:
-- Il propose de compléter ce projet en y ajoutant 2 autres brise-lames
de part et d'autre du premier à 150 m. Celui au nord aura une
longueur de 350 m. et celui du sud 500 m. Il seront également
implantés à 110 m. du rivage (21).
-- Il juge que la largeur de 10 m. de la crête du brise-lames
est insuffisante et propose de la porter à 30 m.
(22)
4e2
- Projets Memocs/Seatech
M. Lacroix propose un projet + 2 variantes :
4e2a - Implantation des ouvrages
-- n°1 - la réalisation de 11 brise-lames entre les bornes
3 et 21. Ceux-ci auront une longueur de 120 m. seront implantés
à 90 m. du rivage et seront espacés de 50 m.
(23)
-- n°2
- la réalisation de 9 brise-lames entre les bornes 3 et 36. Ceux-ci
auront une longueur de 250 m. seront implantés à 150 m.
du rivage et seront espacés de 150 m.
(24)
-- n°3
- la réalisation de 18 brise-lames entre les bornes 3 et 36.
Ceux-ci auront une longueur de 120 m. seront implantés de 90
à 130 m. du rivage et seront espacés de 60 m.
(25)
4e2a
- Caractéristiques de l'un des brise-lames
-- Assise : 57,60 m. implanté
à -5,00 m. env.
-- Largeur en crête : 30 m.
--
Profondeur de crête à la côte à
-0,50 m. par rapport au MSL de Toulon
(Mean See Level = niveau moyen local de la mer).
Cette faible profondeur sur les brise-lames (même balisés)
sera un obstacle aux activités nautiques dans le secteur concerné
suivant les conditions météorologiques.
-- La coupe du brise-lames (22)
n'est représentatif que pour ses dimensions. La constitution
interne du brise-lames est suggérée à titre indicatif.
--
Pente du plateau au fond marin : 3/1
5
- Zone de baignade
Nous pouvons
remarquer que l'ensemble des différents projets se situent dans
l'enceinte de la zone de baignade des 200 m.
|
(21)
Projet de complétion du projet Artélia
par Memocs/Seatech - (zoom)
(22) Coupe type sur brise-lames
Memocs/Seatech
(zoom)
|
(23)
Projet n°1 de Memocs/Seatech - (zoom) |
(24)
Projet n°2 de Memocs/Seatech - (zoom) |
(25)
Projet n°3 de Memocs/Seatech - (zoom) |
|
|
5 - Les implantations altimétriques de la crête
des différents brise-lames
Comme
nous l'avons constaté ci-avant au chapitre 3, relatif au test
de tubes en géotextiles à La Capte, la hauteur d'eau sur
la crête du brise-lames a une grande importance car elle conditionne
le déferlement sur l'ouvrage.
Rappelons nous que la hauteur initiale sur les tubes de La Capte était
de 1,00 m. et qu'après 4 années de service elle avait
augmentée à 1,25 m. par le tassement du sable sous l'action
de la houle.
Suite à cette expérience, le redimensionnement de 2012
avait conduit à rajouter un nouveau tube sur 250 m. contre le
premier, donc la hauteur sur crête avait été ramenée
à 0,50 m. afin d'augmenter son efficacité.
Il peut donc être supposé que la hauteur définie
pour chacun des projets, évoqués précédemment,
a été calculée afin d’optimiser l’effet
atténuateur des différents brise-lames.
Mais lorsque les conditions météo
cumulent les effets défavorables, quel peut être le niveau
atteint par la vague par rapport au niveau de référence
...... et encore, quel niveau de référence ?
5a
- Niveaux de référence
(1)
5a1 - Zéro
hydrographique
C'est le niveau "zéro de référence" (TGZ
ou mCM) des cartes marines et des annuaires de marée. Il est
l'équivalent en mer du niveau de référence des
altitudes à terre portées sur les cartes de l'IGN. Le
zéro hydrographique est voisin du niveau des plus basses mers
astronomiques.
C'est
le niveau de référence pris pour le projet
Artélia
5a2 - M.S.L.
Dans notre région, le M.S.L. est le niveau moyen de la surface
de la mer à Toulon. La valeur est actuellement de + 0,369 m.
au dessus du "zéro hydrographique".
C'est le niveau de référence pris pour le projet
Memocs/Seatech car il correspond au niveau "réel"
de la mer dans le golfe de Giens.
5a3
- N.G.F.
Le nivellement général
de la France (NGF) constitue un réseau de repères altimétriques
disséminés sur le territoire français métropolitain
continental, ainsi qu'en Corse, dont l'IGN a aujourd'hui la charge.
Ce réseau est actuellement le réseau de nivellement officiel
en France métropolitaine. le « niveau zéro
» étant déterminé par le marégraphe
de Marseille qui est à +0,253 m.
au
dessus du "zéro hydrographique" (TGZ).
Le niveau du M.S.L. se situe donc à
+0,116 m. du NGF.
5b - Variation locale du niveau
de la mer :
Ci-après le témoignage
des éléments extrêmes qui ont été
constatés.
Plusieurs paramètres indépendants les uns des autres peuvent
faire varier le niveau de la mer, et par là même, les méfaits
de la houle :
5b1 - La marée astronomique
Le site "MARÉES PÊCHE"
rappelle les valeurs mini et maxi enregistrées à Toulon
qui sont respectivement de +0,80 m. et +0,00 m. = amplitude de 0,80
m.
(4)
Il
y a 4 cycles de marée par jour (2 hautes et 2 basses).
5b2 - La pression atmosphérique
(infos complémentaires
(réf 22)
)
-- Elle agit également sur le niveau de
la mer.
-- Le niveau moyen (niveau 0) correspond à une pression de 1
013,25 hectopascals (pression de référence). Il faut ajouter
1 cm ou enlever 1cm de hauteur d’eau par hectopascal de différence
avec la pression de référence.
-- Lors de la largade du 29/10/2018, la pression est descendue jusqu'à
978,7 hectopascals, (5)
ce qui a normalement augmenté le niveau de la mer de 35 cm environ
(1013,25 - 978,70 = 34,55 cm)
-- Il est à noter que sur une statistique remontant à
2013, la pression barométrique maximum relevée a été
de 1038,9 hectopascals
le 15/02/2021 soit 25,65 hectopascals
au dessus de la référence (1038,9
- 1013,25 = 25,65
cm)
(5a)
--
L'amplitude mini/maxi enregistrée est donc de 35 cm + 26 cm =
61 cm. ce qui représente sur grosse variation du niveau de mer
possible simplement par la variation de la pression atmosphérique.
5b3
- Le vent
Un vent fort, constant, soufflant de la mer vers la terre durant plus
de 12 heures sur une distance importante appelée "Fetch"
provoque une élévation du niveau de la mer dénommée
"onde
de tempête". Lors de la tempête du 6 janvier 1994,
le littoral méditerranéen avait subit de gros dégâts,
dont le tombolo occidental de Giens.
5b4 - La
surcote
L'action combinée du vent et de la pression atmosphérique
conduit
à ce qui est appelé "une surcote".
"On note que le tombolo occidental est très étroit
et que son altitude est très faible. Lors des forts coups d'Ouest,
la mer peut attaquer le haut de plage de l'Almanarre.
Depuis 1848, de nombreuses submersions marines et franchissements du
tombolo ont été observés sous l'action des tempêtes
et des surcotes (paragraphe D5, p. - 25 -) (ERAMM, 2001).
Dans les conditions des fortes agitations (des plus forts évènements
tempétueux), le niveau moyen de la mer dans les deux rades peut
atteindre +1,5 mètres NGF. Il est près de +3 mètres
NGF à la plage dans le cas extrême. (SOGREAH,
1988d; Courtaud, 2000; Lenoble, 2010)"
Quelques photos qui illustrent cette page nous montrent bien l'importance
de cette "surcote".
5b5 - La
houle
La fondation G. COOPER a observé durant trois années les
hauteurs de houles dans le Golfe de Giens récapitulées
dans le document
(6).
La modélisation de la houle de janvier 2007 ainsi que l'état
de celle de janvier 2016 nous amène à considérer
une hauteur maximum du creux de la houle de 1,60 m. environ juste avant
le déferlement (7)
et (8), soit pour une demi
houle, une valeur de 80 cm à prendre en compte [graphique (11)].
IL est à noter que la hauteur de la vague au moment du déferlement
est supérieure à la hauteur de la houle au large lors
de la création de la cambrure.
5b6 - Le
jet de rive sur la plage
Le niveau instantané maximal est atteint par le jet de rive sur
la plage (wave run-up). Voir photo d'illustration
(2) .
5b7 - Le hausse du niveau des mers
5b7a - Sur l'ensemble des océans.
Le graphique de l'évolution moyenne du niveau marin réalisé
par l'Université du Colorado pour la période de 1993
à 2015 nous donne une valeur moyenne sur 22 ans de 3,6
mm/an (soit 80 mm env. pour cette période
récente) (9).
Nous pouvons observer que la courbe est relativement
"linéaire"sur cette courte période.
5b7b
- Pour la Mer Méditerranée
--- Généralités
La Méditerranée a la particularité d'être
une mer .... presque fermée.
Les précipitations et la quantité relativement faible
d’eau apportée par les fleuves qui s’y jettent sont
largement insuffisantes pour combler cette évaporation. Le bilan
déficitaire de 1 500 km3/an est comblé par les apports
hydrologiques de l’océan Atlantique. (source
Wikipédia)
Il est à noter que ce bilan résulte d'un volume entrant
vers la Méditérannée de 31 500 km3/an (en surface)
et d'un volume sortant vers l'océan atlantique de 30 000 km3/an
(en profondeur).
Tout ces volumes qui se croisent, doivent passer par le détroit
de Gibraltar de 14 km de largeur afin de maintenir cet équilibre.
Le courant de surface entrant est de 1,5m/s.
Le niveau moyen de l'Atlantique mesuré en 2016, est plus haut
que celui de la Méditerranée d'environ 15 cm, selon les
résultats de mesures effectuées simultanément par
des géomètres-experts sur une quarantaine de points du
littoral français,
--- Dans la région marseillaise.
---- Le marégraphe de Marseille a été
mis en place en 1883 dont le bût a été de déterminer
une origine des altitudes pour la France continentale. Les mesures effectuées
en continu sur 13 ans ont permis de déterminer le niveau moyen
de la mer en ce lieu. Ce niveau moyen a été adopté
comme l'altitude zéro de référence français
appelé zéro N.G.F. (Niveau
Général
de la France).
---- Si nous prenons un peu plus de recul dans le temps
et que nous "lissons" la courbe entre 1885 et 2020, nous constatons
une hausse de 20cm en 135 ans. Celà nous donne une moyenne de
1,5 mm/an (10).
---- Pour réaliser notre graphique, nous allons
retenir une tendance moyenne de 4 mm. par an, soit 20 cm. au terme des
50 prochaines années pour la mer Méditérannée
(vers 2075).
|
(1) Schéma de correspondance
des niveaux de référence
mCM-MSL-IGN69 - (zoom)
(2) Déferlement de la vague directement
sur le trait de côte du rivage - (zoom)
(3) Schéma du déferlement de la houle avec
indication des repères pour le calcul
au chapitre 5d ci-après - (zoom)
(4) Document sur site "Marées
Pêche" avec indication de
l'altimétrie des marées mini et maxi à Toulon
- (zoom)
(5) Graphique de la pression baramétrique minimum
d'octobre 2018 - (zoom)
(5a) Graphique de la pression
baramétrique maximum
de février 2021 (maxi sur 10 années - (zoom)
(6) Observations fondation G.
COOPER
sur trois ans - (zoom)
|
(7) Modélisation de
la houle de janvier 2007 - (zoom) |
(8) Etat de la houle le 11/01/2016 à 7h00
avec vent de sud/ouest - (zoom) |
(9) Graphique de l'évolution
moyenne du niveau marin
réalisé par l'Université du Colorado pour
la période de 1993 à 2015 - (zoom) |
(10) Graphique de l'évolution
du niveau marin à Marseille
pour la période 1885 à 2020 - (zoom) |
|
5c - Illustration du cumul de l'ensemble des conditions défavorables
Dans les conditions les plus défavorables, ces différentes
incidences peuvent se cumuler et augmenter considérablement le
niveau moyen de la mer en y ajoutant en plus la hauteur des vagues qui
viennent déferler sur le rivage.
Les histogrammes de (10)
à (12)
illustrent les conditions météo du 4/11/2023.
Sur le (13),
il a été ajouté 20 cm représentant l'augmentation
du niveau de la mer dans 50 ans.
|
|
5d - Calcul de la hauteur optimum au dessus d'un brise-lames lors du
cumul de l'ensemble des conditions défavorables
--
Le but d'un brise-lames va être de provoquer le déferlement
de la vague et la dissipation de son énergie bien avant le rivage
afin de diminuer son action d'érosion.
-- Walter Heinrich Munk a été l’un des océanographes
physiques les plus célèbres de tous les temps. Dans les
années 1940, lui et Harald Sverdrup ont “inventé”
la science de la prévision et de la hauteur des vagues.
-- Les observations ont montré que le déferlement est
favorisé par un H élevé
en même temps que d est
faible, au final, si H augmente
et d diminue, le rapport
H/d augmente et favorise donc le déferlement.
D'une façon imagée, le principe est de faire "un
croc en jambe" à la houle pour que la vague "se casse
la figure".
-- Il faut donc déterminer la hauteur de la lame d'eau au dessus
de la crête par des
formules de calculs qui permettent de faire différentes simulations
afin de choisir la solution optimale en fonction des conditions météo
et de l'importance de la houle.
-- Le point de déferlement de la houle peut être calculée
d'une façon empirique par la théorie de Munk : H/d
> 0,78 ( H/d supérieur
à 0,78 ).
-- Suivant l'histogramme
hydrographique(12) ci-dessus,
pour deux brise-lames immergés, un tableau de calculs a été
établi suivant la théorie de Munk (15),
pour des hauteurs de houle de 1,00 m. à 2,50 m. et deux hauteurs
du niveau de la mer au dessus de la crête de ces ouvrages.
-- Les chiffres en rouge indiquent les cas où le déferlement
n'est pas satisfaisant sur les brise-lames ....... à priori d'après
ce calcul.
5e
- Urgence du tronçon à traiter
-- Les différents projets et études énoncés
précédemment sont conçus pour protéger le
tombolo occidental sur des longueurs qui varient de 450 m. jusqu'à
plus de 4 000 m.
-- En 2021, la zone impactée
par les brèches partielles et totales se situent
entre
les bornes B03 et B18 sur une distance de 1 460 m. environ.
-- A priori, c'est donc ce secteur qu'il
serait souhaitable de traiter en priorité comme nous le constatons
depuis des années lors des remises en état périodiques.
|
(14 ) Walter Munk - Océanographe
physique - (zoom)
(15 ) Calculs suivant la théorie
de Munk - (zoom)
|
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6 - Laisser faire la nature
6a
- Certaines personnes compétentes,
considèrent qu'il est peu réaliste de prétendre
construire des ouvrages efficaces qui vont régler le problème
d'érosion du tombolo occidental pour une centaine d'années.
Vu les investissements colossaux nécessaires, il ne faudrait
pas que dans 20 ans il faille tout recommencer.
6b
- Si
les travaux de maintien du trait de côte qui sont entrepris depuis
plusieurs dizaines d'années sont arrêtés, il y a
de fortes probabilités pour que la répétition de
fortes tempêtes finisse par créer une ablation du cordon
dunaire dans le tombolo occidental. (1)
La partie la plus sensible semble celle située au droit de la
borne n°08.
6b1 - La route ainsi que
les différents réseaux enterrés seront alors inutilisables.
6b2
- Les
résidents de Giens, les professionels et les services hospitaliers
auront en période estivale
des problèmes d'accès.
6b3
- Les
activités touristiques
de la commune sur la presqu'île se trouveront également
pénalisées.
6b4
- Cela diminuera
fortement l'ensemble de ces services publics. Le plus gros risque sera
en période estivale de ne pas pouvoir assurer l'urgence des secours
aux personnes et de retarder considérablement le délai
d'intervention des pompiers pour les incendies car, en plus, la presqu'île
étant fortement urbanisée, les larguages aériens
seront difficilement réalisables.
6b5
- Le
salin des Pesquiers qui se situe en totalité sous le niveau de
la mer sera alors inondé et formera un grand lac. Le niveau de
certains bassins se situant à la côte -0,90 m.
6b6
- La
brèche initiale va inévitablement s'élargir au
fil des tempêtes sur l'ensemble des 1500 m. qui sont aujourd'hui
érodés.
6b7
- Le plan d'eau de
l'ensemble du salin qui sera alors en communication directe par le côté
ouest avec la mer. (2)
Il variera d'une façon importante en fonction
de la marée, de la pression barométrique, de la surcôte
et de la houle. Un impact direct n'est alors pas à exclure sur
le tombolo oriental dont le niveau moyen de la zone urbanisée
est à +1,50 m. Il diminue progressivement jusqu'à
+0,90 m au sud du lieu dit "Le Pousset".
6b8
- Son
biotope s'en trouvera modifié et le
fragile équilibre de cet écosystème actuel risque
probablement d'être détruit.
6b9
- Une
étude altimétrique détaillée, réalisée
à partir du site internet "www.geoportail.gouv.fr/carte"
de l'ensemble de l'étang des Pesquiers permet de mieux comprendre
ce risque. Les documents (3)
et (4)
illustrent la méthode employée.
La synthèse de ce travail est récapitulée sur les
plans en (5) et (6).
6b10
- Les
plans (7), (8), (9) et
(10) simulent
les différentes étapes de l'inondation éventuelle
de l'étang des Pesquiers en fonction du niveau de la mer.
6c
- Maintien de la route du sel malgrè la brèche
--
Certaines personnes émettent l'idée de créer un
tronçon de la route du sel sur pilotis afin de maintenir la deuxième
voie d'accès à Giens. (2bis)
-- Dans cette éventualité, la première question
à se poser sera de définir la longueur de cette route
sur pilotis sachant que la brèche initiale ne pourra que s'agrandir
au fil des tempêtes. A priori, le minimum sera à réaliser
sur le tronçon où il y a les brèches actuelles,
c'est à dire sur 1500m.
-- Cette réalisation ne résoudra en aucune manière
le problème de l'inondation des tables salantes et le risque
de submersion marine sur le tombolo oriental venant par tempête
du côté ouest, comme détaillé
précédemment.
|
(1) Simulation d'une ablation du cordon dunaire lors d'une forte
tempête avec inondation du salin des Pesquiers - (zoom)
(2) Simulation d'une ablation
du cordon dunaire après plusieurs
fortes tempêtes avec inondation du salin des Pesquiers - (zoom)
(2bis) Simulation d'une ablation
du cordon dunaire après plusieurs
fortes tempêtes et réalisation d'une route sur pilotis
- (zoom)
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7 - Accompagner l'érosion de la nature
7a
- Historique
-- Comme nous l'avons vu précédemment,
l'homme a souvent lutté contre la nature en lui opposant des
enrochements, des palissades, etc... Il a toujours fini par reculer
à l'intérieur du salin des Pesquiers en déplaçant
ces ouvrages (canal de ceinture, cables électriques, conduite
d'eau potable et route). Ce recul est visible pour l'étier puis
la route sur les photos anciennes de 1943 à 1995 que vous pouvez
visualiser sur ce diaporama. (cliquez)
-- Simulation photo du recul du canal de ceinture et de la route (1).
7b
- Opération Grand Site 2012
--
Dans le dossier de la ville d’Hyères du 15/09/2012 relatif
à « Opération Grand Site, presqu’île
de Giens et salins d’Hyères » (2),
il y a un plan à la page 72 (3).
Sur celui-ci, un réaménagement complet au nord du tombolo
entre les fouilles d’Olbia et le salin des Pesquiers est figuré.
-- Il comprend notamment le déplacement du canal de ceinture
et la route à 200m plus à l'Est dans les tables salantes.
-- Dans cette zone des 200m, il était prévu de replanter
une pinède. (zoom
du détail positionné sur image Google Earth)
-- Il était donc déjà
envisagé en 2012 par la collectivité, "d'accompagner
l'érosion de la nature" en faisant un « recul stratégique
» dans le salin des Pesquiers .... et c'était peut-être
là ..... la moins mauvaise solution !
7c
- Rapport de la commission du Ministère de la Transition Ecologique
--
Dans son rapport, à
la page 8, la mission du Ministère semble également
aller dans ce sens et suggère : (4)
« En d’autres termes, ne serait-il
pas intéressant d’étudier une solution qui ne cherche
pas à s’opposer à la force de la mer, mais à
s’adapter au mieux à elle, conformément aux stratégies
arrêtées à cet égard aux plans national,
régional et départemental ?
-- L’absence
de tout bâtiment/habitation le long du tombolo ouest permet d’envisager
une telle solution.
Cela suppose sans doute de renverser l’approche adoptée
jusqu’ici et de repenser la nature de l’axe de circulation
constitué par la route du sel, sans pour autant le supprimer.
»
7d
- Comblement des "trous"
-- Les 3 trous entre les bornes B07 et B11 semblent avoir
une influence sur la force de la houle qui déferle sur la plage.
Un remblaiement au fond des trous avec des "accropodes" de
petites tailles,
type Artélia, jusqu'à la côte -4 m. à
-3 m. permettrait peut-être de diminuer cette intensité.
Il constituerait également un récif sous marin pour les
poissons et les autres animaux aquatiques. (5)
et (6)
|
(1) Simulation d'un retrait face à la mer en reculant
l'étier et la route dans le salin des Pesquiers - (zoom)
(2) Page de présentation
du document de OGS 2012 - (zoom)
(3) Plan de la page 72 du document
OGS 2012
avec détail du déplacement du canal de ceinture
et de la route dans le salin des Pesquiers
(zoom
du détail sur fond de plan Google Earth) |
(4) Extrait du rapport du
Ministère
de la Transition Ecologique - (zoom) |
(5) Profil schématique
- remblaiement avec accropodes - (zoom) |
(6) Spécifications
techniques des accropodes - (zoom) |
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|
--
A ce jour, faut-il continuer à vouloir bloquer le trait de côte
ou faire "un recul stratégique"
une nouvelle fois vers l'Est, en déplaçant l'étier,
les différents réseaux enterrés et la route sur
les portions menacées ?
Quelle
que soit la solution envisagée, rappelons nous que dans
la moitié nord du tombolo, il
n'y a aucun apport naturel de sable possible
en provenance de l'Ouest et qu'un
volume considérable est
emporté toutes
les années par les courants marins et le vent.
|
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ALORS
QUE FAIRE ? |
|
Cette
page a été réalisée afin de vous
apporter un maximum d'informations concrètes et documentées
sur ce sujet bien difficile à tout point de vue comme
vous avez pu le constater.
Elle n'a pas la prétention de vous indiquer la solution
"miraculeuse et pérenne" qui serait nécessaire
pour sauver notre "double tombolo" ....... pour l'instant.
|
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Tant
que notre double tombolo a encore "ses deux bras"
......... profitons en !
|
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Pratiquement toutes
les informations contenues sur cette page sont en accès libre
sur internet.
Elles ont été condensées à partir des
documents suivants :
https://archimer.ifremer.fr/doc/00077/18797/16374.pdf (réf
1)
http://lacroix.univ-tln.fr/Theses_files/these-Than.pdf (réf
2)
http://lacroix.univ-tln.fr/Theses_files/presentation-Than.pdf (réf
3)
http://lacroix.univ-tln.fr/Almanarre_files/HYERES-Scan/courtaud.pdf
(réf
4)
http://lacroix.univ-tln.fr/Almanarre.html (réf
5)
http://lacroix.univ-tln.fr/Almanarre_files/these-Capanni.pdf (réf
6)
http://lacroix.univ-tln.fr/Almanarre_files/ERAMM101.pdf (réf
7)
lacroix.univ-tln.fr/Almanarre_files/Rapport_Digues_Almanarre_2.pdf
(réf 8)
http://www.hyeres.fr/sites/default/files/atoms/files/presentation_tombolo_cocons_280417.pdf
(réf
9)
Salins d'Hyères Rapport d'activités 2012 2013 sans annexe
(réf
10)
http://seatech.univ-tln.fr/La-protection-littorale-a-SEATECH.html
(réf
11)
https://www.persee.fr/doc/medit_0025-8296_1982_num_46_3_2078 (réf
12)
https://escales.wordpress.com/2010/09/09/comment-se-forment-les-vagues/
(réf 13)
https://marc.ifremer.fr/resultats/vagues/modeles_mediterranee#appTop
(réf
14)
https://www.anpm.fr/preparer-sa-navigation/carte-marine-gratuite/
(réf 15)
http://benvtt04.free.fr/L2/semestre%204/dossier%20final.pdf
(réf 16)
http://www.cfg.asso.fr/sites/default/files/files/cd-rom-2009/art33.pdf
(réf 17)
http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/f09317p0107_les_annexes.pdf
(réf 18)
http://www.paralia.fr
- "Les digues sous-marines en geotextiles pour la protection
des plages" : avantages et inconvéniants" par P.
FARNOLE & J. LEBUNETEL
(réf 19)
https://archimer.ifremer.fr/doc/1973/publication-6662.pdf
(réf 20)
http://www.reflexions.uliege.be/cms/c_384971/fr/ecouter-les-herbiers-de-posidonies?part=3&portal=j_55&printView=true
(réf 21)
http://www.culture-maritime.com/fr/text-mme5-cours2
(réf 22)
dernière mise à jour le 06/11/2024
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Nouvelle vidéo
03/2024 |
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Dernière mise à
jour 05/11/2024
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