*** Les années 1900
Les lessives se faisaient aux lavoirs collectifs.
En 1900, il n'y a en France que 1000 km d'égout.
Bien que la collecte et l'évacuation des eaux usées paraissent
aujourd'hui naturelles, la pose du premier collecteur d'assainissement
public dans notre Ville n'a eu lieu qu'en 1929, avenue Gambetta.
*** 1929 ( 1ère
tranche )
-- Emprunt et mise en adjudication des travaux le 17/06/1929 sous la
municipalité conduite par le Docteur Léopold Jaubert.
-- Cette 1ère tranche
de travaux de 2.200.000 francs comporte la construction du collecteur
principal depuis l'école de filles Michelet dans la traverse
de l'Oratoire jusqu'au point de rejet en mer dans le Golfe de Giens,
à l'Almanarre..
-- La pose du premier tuyau a été réalisée
le 11/11/1929 sur l'avenue Gambetta (au droit du n° 11).
-- Fin des travaux de la 1ère tranche le 17/02/1931.
-- L'émissaire, de 600 mm de diamètre, a une longueur
de 1500 mètres. Il est enterré sur 600 mètres puis
il sort du sable et il est posé sur des plots en béton
sur lesquels il est fixé.
***
1932 à 1958 ( 2ème & 3ème tranche)
-- Le 24/02/1931 demande d'approbation de mise en adjudication des travaux
de la 2ème tranche dont le montant est fixé à 3.300.000
francs et de la 3ème tranche à 2.200.000 francs.
-- Début des travaux le 30/05/1931. Toutes les parties urbaines
de la Ville et de Giens sont progressivement canalisées.
-- Le réseau de Giens qui est indépendant a un rejet "
direct " en mer, à quelques centaines de mètres au
nord de Giens. Ce rejet se fait en écoulement gravitaire ; ce
qui limite son débit.
-- Fin des travaux le 06/04/1932.
-- Nouvelle mise en adjudication de travaux le 18/02/1932 pour un montant
de 2.900.000 francs financés par un emprunt contracté
pour une durée de 30 ans. Fin des travaux le 10/01/1934.
-- Les habitations en dehors des zones équipés de collecteurs
continuent d'utiliser des fosses étanches (qu'il faut vider)
ainsi que des fosses septiques qui sont raccordées à des
" puits perdus " ou des drains. Dans les zones rurales la
fosse à fumier sert à stocker les matières fécales
des animaux et des humains (mélangé à de la paille),
avant d'être épandu dans les champs.
*** 1959
Sur la presqu'île de Giens, l'augmentation du volume des eaux
usées dû notamment à la construction des immeubles
de la C.I.L.O.F. (au chemin de la Plaine Bouisson) conduisent à
construire la première station de refoulement (Giens Nord) afin
d'éviter les débordements des collecteurs au moment des
débits de pointe.
Cette station qui est mise en service en 1959, continue à déverser
directement les effluents en mer au nord/ouest de Giens, après
un simple broyage de ceux-ci par les pompes.
*** 1960 à
1973
Cette période voit l'amorce de l'assainissement du secteur côtier
ainsi que la mise en service de différentes stations de refoulement.
-- L'Hippodrome en 1962
-- L'Ayguade en 1967
-- Les Salins en 1969
-- Le Pousset en 1971 qui envoie dans un premier temps ses eaux usées
jusqu'à Giens Nord
-- La Tour Fondue en 1972 (après un passage dans la station de
refoulement du Pousset).
*** 1974 à 1987
-- De Giens à la Station d'épuration
A partir de 1974, le réseau littoral qui s'étend de La
Madrague à la station d'épuration est progressivement
construit. La réalisation est longue et difficile car il faut
poser en bordure de la mer, des collecteurs jusqu'à 4 mètres
de profondeur. Les pompes doivent fonctionner 24h / 24h pour maintenir
les fouilles asséchées.
IL faudra en tout, la construction de onze stations de refoulement pour
amener l'eau de la Presqu'île de Giens jusqu'à son lieu
de traitement.
Les stations de refoulement suivantes seront progressivement mises en
service.
-- La Madrague + Les Barques en 1975
-- La Bergerie + l'Arrogante + La Capte + Le Ponant en 1976
-- Les Pesquiers en 1984
-- Renée Sabran en 1985
-- De Saint Nicolas Mauvanne
à la Station d'épuration
Par une douzaine de stations de relèvement ou de refoulement,
les effluents de Saint Nicolas Mauvanne, les Salins, l'Ayguade, le Port
d'Hyères sont ramenés vers la Station d'épuration.
Les nouvelles stations mises en service sont les suivantes :
-- Les Chalets + Le Ceinturon + Feraud en 1974
-- La Ritorte + Le Port en 1979
-- Les Marines du Levant en 1981
-- Simone Berriau en 1986
Cette évolution de la nature
du réseau aboutit à un bouleversement des conditions d'
exploitation. D'un ensemble simple de conduites collectant les eaux
par gravité on passe à un service nécessitant un
suivi permanent des installations de pompage et demandant parfois des
solutions techniques difficiles. En 1986, l'ensemble des stations de
refoulement sont reliées à une centrale de télé-alarme
qui permet de connaître à distance les anomalies de fonctionnement.
L'ensemble des investissements réalisés
par la collectivité entre les années 1983 à 1986
a été de 16.884.000 francs.
1987
à AUJOURD'HUI
Le principal problème rencontré, et ce, dès les
premières années d'exploitation du réseau côtier,
est la formation d'hydrogène sulfuré (H2S). Aux abords
des stations des odeurs désagréables se propagent et les
installations se corrodent rapidement. Ces difficultés conduisent
la Commune, en collaboration avec l'Agence de Bassin, à mener
une enquête générale sur les causes génératrices
de ce phénomène.
Les différents essais et analyses ont permis de dégager
plusieurs types de solutions, tant préventives que curatives:
-- transformation de tronçons de conduites de refoulement en
conduites gravitaires,
-- constitution d'un double réseau été / hiver,
afin de diminuer le temps de passage des effluents dans les conduites
de refoulement,
-- traitement chimique des effluents au sulfate ferreux ou au peroxyde
d'hydrogène afin de limiter la formation de H2S.
Ces solutions ont été choisies à la fois pour la
meilleure efficacité possible et pour le moindre coût.
Une combinaison des trois possibilités s'est avérée
indispensable compte tenu des difficultés particulières
à tel ou tel tronçon.
Depuis le 1/10/1987, la gestion
du réseau d'assainissement a été confiée
à la Générale des Eaux.
En
2016
Sur l'ensemble de la commune, le réseau est composé de
:
-- 137 km de collecteurs gravitaires,
-- 21 km de conduites de refoulement,
-- 35 postes de refoulement ou relèvement (avec déversoirs
d'orage).
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Pose du collecteur d'assainissement
à 4 mètres de profondeur
à la Capte, avec rabattement de nappe - (zoom)
Camion hydrocureur pour l'entretien
des collecteurs d'eaux usées - (zoom)
Arrivée des effluents dans
station de refoulelement avec regard de dégrillage - (zoom)
2 pompes dans station de refoulement
en puits sec
Le pompage de fait au travers de la paroi - (zoom)
Nettoyage périodique des
stations de refoulement - (zoom)
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