Géologie
de l'île
Les eaux souterraines des îles
s’accumulent dans des roches poreuses et perméables des
vallées. Deux niveaux de stockage de porosité variable
sont distingués :
Le socle fracturé,
fissuré et altéré au Quaternaire. Il est constitué
de schistes (phyllades) et de grès en alternance, (plan 4)
Les dépôts de versants et des plaines qui recouvrent
les précédents depuis 28 000 ans. Ce sont des alternances
de bancs de sable, d’argile et de gravier plus ou moins grossier.
(coupe 5)
Si la perméabilité et la porosité du socle sont
limitées et irrégulièrement réparties,
le volume d’eau qu’il emmagasine peut localement représenter
10 à 20 % du volume d’eau stocké dans les dépôts
quaternaires plus poreux.
Par puits et forages " sur 4 km² de plaines orientales,
ces ressources sont principalement exploitées pour l’irrigation
des cultures.
L’île
ne possède aucun cours d’eau permanent.
(texte APG)
Un peu
d'histoire ancienne
Comme pour la partie continentale les liguriens et Celto-Lygiens
se disputèrent longtemps la possession des
îles d'Hyères. Les Romains les habitèrent et les cultivèrent, puis
elles servirent de colonie paisible à des Grecs, et de lieu de refuge
aux Maures et aux Barbares du Nord ainsi qu'aux pirates de tous bords.
Ces conflits n'empéchèrent pas le commerce : de nombreuses
épaves de bateaux témoignent de ces échanges
très denses.
Le Christianisme y conduisit des moines de l'abbaye du Thoronet vers
le 12ème siècle qui développèrent la culture de la vigne,
des oliviers, des agrumes, des céréales et plantes médicinales notamment
dans la plaine de Notre Dame. Ils y creusèrent de nombreux puits dont l'eau était excellente
et en quantité.
Sur certains plans anciens, nous retrouvons des localisations de sources.
--
Au XVI et XVIIème siècle
(plan 6)
Sous François 1er
(vers 1530), les premières fortifications vont
être construites avec leurs réserves d'eau indispensables.
* Fort Sainte Agathe (château
de Porquerolles)
Des documents d'archives rendent compte d'une exploration qui a été
réalisée le 3 mai 1996 et qui décrivent la citerne
en deux parties.
-- Partie supérieure (croquis 7)
----Celle-ci est située dans une salle voûtée
qui est éclairé par un soupirail fermé par une
grille métallique vers la cour Richelieu. On accède
à cette salle à partir de l'escalier du pont levis.
----La hauteur est de 2,65 m.
(entre le sol et la voûte). La circonférence
à la base est de 4,80 m. (diamètre 1,50 m.) et de 4.45
m. à la partie supérieure (diamètre 1,40 m.)
--> voir photo 8 ci-contre.
-- Partie inférieure (croquis 9)
Les deux plongeurs qui l'ont exploré en font la description
suivante :
---- un puits d'accès vertical de 5,70 m. de hauteur et de
faible section permet de descendre dans la citerne (se situant à
proximité d'un figuier)
---- longueur : 6,70 m.
---- largeur : 2,70 m.
---- hauteur du radier à la partie haute de la voûte
: 2,30 m.
---- hauteur d'eau : 1,30 m.
---- capacité de la citerne : environ 25 000 litres.
-- Puits
Un puits est également répertorié dans la cour
du fort.
Sous Richelieu (vers 1650),
ce sera la construction des :
* Fort de l'Alycastre
* Fort du Petit Langoustier
* Fort du Grand Langoustier (plan 6 avec position
des forts)
(pas d'information sur les citernes pour l'instant).
En étant situé sur les points hauts, le remplissage
des citernes de ces différents forts ne peut se faire qu'à
partir de la récupération des eaux de pluie.
--
Au XVIII et XIXème siècle
Au moment de la révolution,
les militaires du génie et ceux de la marine puis la mise en place
d'un centre de redressement pour adolescents de l'assistance publique
contribuèrent à épuiser les nappes d'eau potable de l'île. Nous retrouvons
mention de 5 sources sur des cartes anciennes.
En 1793, lorsque les Anglais furent chassés de Porquerolles,
ils détruisent partiellement de nombreux forts et autres installations
sur l'île.
En 1810, Napoléon installa sur l'île une garnison de 80 hommes avec
des convalescents des pénitentiers d'Algérie et de tous
les corps d'Afrique (environ 3 000 à 4 000 hommes) dont les
activités furent dévastatrices pour l' environnement au rapport
de leur nombre !
La création du village actuel remonte à cette époque.
En 1826 une fabrique produisant de la soude est installée sur l'extrémité
ouest de l'île à proximité de la Pointe du Grand Langoustier
(photo 12). Celle-ci causera de nombreux dommages sur l'environnement
(air, mer, végétation et déboisement) car pour fonctionner elle utilisait
du sel marin et du bois pour alimenter ses fours. Elle employait 100
à 150 personnes. Cette soude servait aux savonneries de Toulon
& Marseille. Après avoir changé plusieurs fois de
propriétaire cette société fera faillite en 1876,
ruinée par la découverte d'un nouveau processus de fabrication
: le procédé Solvay. (pour information -
http://www.porquerolles-patrimoine.fr/soude.html )
Le fort Lequin fut construit vers 1850 et celui de
la Repentance vers 1890.
Un mémoire militaire du 15/09/1850 fait état d'une population
sur l'île de 320 habitants. Il est indiqué que de nombreux
puits ont été creusés dans un terrain de schiste
dur jusqu'à environ 4 mètres de profondeur pour avoir
de l'eau en quantité suffisante.
Porquerolles subira 3 incendies (1856, 1865 & 1897). Le dernier
particulièrement important, dévasta l'île durant 15 jours. L'usine
de soude ne fut certainement pas étrangère à
ces différentes catastrophes.
En 1912, François-Joseph Fournier achète 1100 hectares sur l'île.
Il va rapidement remettre en valeur l'agriculture notamment avec les
arbres fruitiers et la vigne, puis le maraîchage,
l'élevage bovin, les champs de blé et seigle, les orangers et les
pomélos. Il met en place une coopérative et fait réparer
les stations de pompage.
L'île redevint auto suffisante et recommença à exporter vers le continent.
Ensuite c'est la reconquête forestière. L'alternance
des re plantations et des coupes permettait de fournir le combustible
nécessaire au fonctionnement d'une centrale électrique.
En 1924, les hospices d'Avignon louent le fort Sainte Agathe et ses
dépendances pour y installer un préventorium qui accueillera
jusqu'à 400 enfants.
François-Joseph Fournier, bienfaiteur de l'île, meurt
le 13 janvier 1935 à Porquerolles à l'age de 78 ans.
Le
réseau d'eau potable
A ce jour nous n'avons aucune information sur la création et l'évolution
du réseau public d'eau potable sur l'île. Nous retrouvons cependant
dans la majorité des fort des citernes plus ou moins importantes
qui récupéraient les eaux de ruissellement et des toitures.
Celle du Fort Sainte Agathe a une capacité de stockage d'environ
25 m3 (croquis 7 et 9).
*** Les
besoins en eau de l'île
La fréquentation de l’île s’élève
à environ 1 million de visiteurs par an.
** Période hivernale
Durant cette période, il y a sur l'île environ 350 résidants.
** Période estivale
La fréquentation maximale au mois d'août atteint environ
8 000 personnes par jour.
** Besoins
hors réseau public
Les prélèvements effectués dans la nappe phréatique
sur les différentes plaines afin de satisfaire les besoins
agricoles ne sont pas comptabilisés.
***
Le problème des ressources
Jusqu'en 1971, l'alimentation en eau du village de Porquerolles se
faisait à partir du forage communal du Lavoir situé à moins de 200
mètres du littoral qui remplissait le réservoir de stockage du Phare
de 80 m3 .
Après les années de sécheresse de 1966 & 1967, la teneur
en chlorure de sodium augmenta jusqu'à 3,4 g/l en septembre 1968 pour
être encore à 1,3 g/l en 1971. C'est l'avancée inexorable du
"biseau salé" (schéma 13a).
Face à cette situation, la Mairie d'Hyères décida de lancer une étude
afin de déterminer les solutions à court, et long terme à mettre en
oeuvre pour résoudre les problèmes de qualité et quantité d'eau pour
l'alimentation en eau potable de l'île.
*** Solutions
à cours terme mises en place :
** Dispositifs d’exploitation.
- Abandon du forage du Lavoir (en septembre 1971)
- Mise en service en août 1972 du réservoir de 1000 m3 de Sainte Agathe
qui assure un stockage de l'eau potable beaucoup plus important que
par le passé (au lieu de 80 m3). Celui-ci donne plus de souplesse
dans la gestion des puits et forages.
- Réalisation des puits P1 & P2 à drains rayonnants dans la plaine
de La Ferme (juin 73 & août 72). Le diamètre est de deux
mètres. Les drains horizontaux ont une longueur moyenne de
25 m. et un diamètre de 100 mm (coupe 14).
- Réalisation du puits P3 à drains rayonnants (juin 74). Celui-ci
a les mêmes caractéristiques que P1 et P2.
- Réalisation du forage F5 (mai 80) dans la plaine de la Courtade
d'un diamètre de 580 mm..
L’ensemble se situe à environ 500 m du littoral. Pour chaque
plaine les puits et forages sont espacés entre eux de 600 m environ
afin de répartir les risques de toute pollution (chlorure de sodium,
nitrate ou autre). Ils ont une profondeur d'environ 20 m. et le fond
se situe entre 5 m. et 10 m. sous le niveau de la mer.
- Les eaux pompés pour l'alimentation en eau potable sont stockées
dans le réservoir Sainte Agathe de 1000 m3.
- Les eaux utilisées pour l'irrigation sont pompées
au puits des Oliviers (P4) et stockées dans un réservoir
de 4000 m3 qui appartient au Parc National. Celui-ci alimente également
un réseau incendie spécifique (plan 15).
- Mise en service de la station d’épuration à boues activées
en juin 75 (voir ci-après).
- Mise en service du traitement tertiaire par lagunage en septembre
81 (voir ci-après).
** Surveillance des nappes
Mise en place d’un dispositif de surveillance sur 44 points
permettant de suivre les niveaux et qualité de l’eau des nappes
phréatiques des différentes plaines.
Les relevés des années 90 donneront une valeur minimum
pour l'eau distribuée d'environ 200 mg/l et un maximum d'environ
500 mg/l.
** Aménagements agricoles
Incitation à la remise en culture des terres incultes afin de
rendre celles-ci plus perméables à l’infiltration de l’eau
dans le sol et au choix de cultures demandant de faible quantité
d'eau.
Différents domaines agricoles possèdent également
leurs propres puits dont il est difficile de connaître l'importance
des volumes prélevés dans la nappe.
***
Après 1990
- 1990
**
Les niveaux statiques descendent en été sous le niveau
de la mer jusqu'à :
-0,80
m pour P1 (à 600m du port) |
-1,70
m pour P2 (à 300m du port) |
-0,80
m pour P3 (à 600m du rivage) |
-1,20 m pour F5 (à 750m du rivage) |
**
Un relevé piézométrique sur l'ensemble des ouvrages
disponibles dans la plaine de La Ferme permet d'établir une
carte avec courbes de niveau qui visualise la pénétration
du biseau salé vers P1 et P2.
(plan 13b)
** La valeur moyenne annuelle des chlorures de l'eau distribuée
s'établit à 266 mg/l.
- 1991
**
Un arrêté préfectoral du 4 mars 1991 fixe les
volumes maximum autorisés pour chaque plaine ; La Ferme, La
Courtade et Notre Dame = 380 m3/j.
** La répartition des volumes fournis cette année par
les différents puits et forages ont été les suivants
:
La Ferme
P1 = 45 550 m3
soit 43 % |
La Ferme
P2 = 26 590 m3
soit 25% |
La
Courtade
P3 = 28 002 m3
soit 26% |
La
Courtade
F5 = 6 435 m3
soit 6% |
TOTAL
= 106 577 m3 |
- 1994
**
En août 1994, quatre nouveaux forages sont mis en service dans
la plaine de Notre Dame (plan 15).Trois kilomètres de conduite d'adduction
en polyéthylène de 125 mm ont été mis en place afin de raccorder ces
nouvelles ressources sur le réseau existant. Malgré cela, en période
estivale, les économies sont toujours de rigueur car les volumes complémentaires
en provenance de Notre Dame représente environ 10%. D'autre
part ces nouvelles ressources ne permettent pas de baisser le taux
des chlorures car elles ont un taux proche de celui des ressources
de la plaine de La Ferme.
**
Afin de minimiser les risques de pénurie en été, il est indispensable
de prendre des mesures de restriction afin de ménager la nappe phréatique
de surface pour limiter l'augmentation des chlorures dans l'eau distribuée,
car il n'existe pas de solution de secours en cas de problèmes
majeurs qui obligeraient à arrêter l'ensemble des pompages
(pollution importante par le chlorure de sodium ou autre).
Les mesures de restriction sont, le plus souvent,
mises en place de la même manière à partir du
printemps. Elles consistent :
- à faire appel au civisme des usagers de l'île afin
de limiter les volumes consommés en leur diffusant un message
téléphonique,
- à pastiller les compteurs des gros consommateurs de la Rue
des Douanes ainsi que le CCIV et IGESA,
- à alimenter en eau les pannes du port de
Porquerolles de 8 heures à 10 heures seulement (une heure pour
la panne Est et une heure pour la panne Ouest),
- fermeture de la fontaine de la place d'Armes.
**
La répartition des volumes fournis cette année par les
différents puits et forages ont été les suivants
:
P1
= 54 457m3
soit 52 % |
P2
= 13 695m3
soit 13% |
P3
= 15 554m3
soit 15% |
F5
= 11 950m3
soit 11% |
Notre
Dame = 9 241m3
soit 9% |
TOTAL
= 104 897m3 |
Notons
que P1 fournit à lui tout seul, plus de la moitié des
besoins et la mise en service de Notre dame au mois d'août apporte
environ 10 000 m3..
** Les volumes distribués par le réseau public sur l'île
varient de 600 à 4 500 m3/semaine avec une période d'environ
10 à 12 semaines supérieures à 3000 m3/semaine.
La teneur moyenne en chlorures sur le réseau de distribution
a été compris entre 182 et 399 mg/l.
(norme maxi 200 mg/l.) . Les teneurs en nitrate ont
été dans la norme.
- 1997
A
la demande des services de la ville d’Hyères, la Compagnie
Générale des Eaux a réalisé un
"avant projet sommaire" afin de
déterminer la faisabilité technique d’une alimentation
en eau potable des 3 îles. Trois hypothèses ont été
étudiées en parallèle (plan 16).
** Solution n°1 - Alimentation en chapelet des trois îles
Le parcours se composerait de la manière suivante:
• extension limitée du réseau communal sur la
presqu’île de Giens,
• station de pompage à la Tour Fondue qui refoulerait
jusqu'au réservoir de Sainte Agathe,
• parcours sous-marin sur 3300 m. jusqu’à la pointe
du Bon Renaud,
• parcours terrestre de 7 800 m. jusqu’aux Mèdes,
qui utiliserait dans la mesure du possible le réseau existant,
• station de pompage aux Mèdes qui refoulerait jusqu'au
réservoir de l'Eminence à Port-Cros,
• parcours sous-marin de 12 800 m. des Mèdes jusqu’au
port de Port-Cros,
• parcours terrestre de 5 200 m. du port de Port-Cros jusqu’au
fort de Port-Man,
• parcours sous-marin de 1 200 m. du fort de Port-Man au port
de lAyguade à l'île du Levant,
• station de pompage au port de l'Ayguade vers le réservoir
d’Héliopolis
• parcours terrestre de 1 200 m. jusqu'à ce réservoir,
• conduites de distribution sur l’île du Levant.
** Solution n°2 - Alimentation en direct de Port-Cros
Cette configuration impose un point de départ au niveau de
la presqu’île du Cap Bénat (vallon de La Tripe)
où l’on pourrait disposer d’une alimentation à
partir du réseau du Syndicat de l’Est.
Le parcours se composerait de la manière suivante:
• extension et adaptation du réseau syndical sur la presqu’île,
du Cap Bénat
• parcours sous marin jusqu’au port de Port-Cros,
• parcours terrestre du port de Port-Cros jusqu’au fort
de Port-Man,
• parcours sous-marin du fort de Port-Man au port de l’Eigade,
• parcours terrestre jusqu’au réservoir d’Héliopolis,
• conduites de distribution sur l’île du Levant.
** Solution n°3 - Alimentation en direct du Levant
Cette configuration est très proche de la solution 2. Le parcours
se composerait de la manière suivante:
• extension et adaptation du réseau syndical sur la presqu’île,
du Cap Bénat
• parcours sous marin jusqu’au port de l’Eigade
• parcours terrestre jusqu’au réservoir d’Héliopolis,
• conduites de distribution sur l’île du Levant
• parcours sous-marin du port de l’Eigade au fort de Port-Man,
• parcours terrestre du fort de Port-Man jusqu’au Fort
de l’Eminence.
**
Après un chiffrage sommaire, c'est la solution n° 1 qui
sera étudié plus en détail.
Il est à noter que pour alimenter les trois îles, il
ne peut pas être envisagé de réaliser ces travaux
en plusieurs tranches de part les frais fixes occasionnés par
l'importance du matériel à mettre en oeuvre, notamment
pour la pose des conduites sous-marines..
** Choix de la conduite sous-marine ou « sea-line »
---- Le Polyethylène Haute Densité armé est le
matériau le plus approprié (voir croquis 17 ci-contre),
car il permet une bonne adaptation aux irrégularités
des fonds, un autolestage de la ligne, une autoprotection mécanique
et une exceptionnelle résistance au milieu marin. Il est envisagé
de mettre en place un treillis de couverture sur la canalisation afin
de faciliter le développement de la végétation
sous marine sur celui-ci.
---- Le diamètre retenu est de 204 mm intérieur (258
mm extérieur).
** Les stations de pompage fonctionneront la nuit afin de ne pas perturber
les réseaux existants.
** Estimation des travaux :
Le montant de l'ensemble des travaux est estimé à 100
millions de francs (env. 15 250 000 euros non actualisés).
|
4 - Détail de la géologie
de Porquerolles - (zoom)
5
- Coupe géologique de la plaine Notre dame - (zoom)
6 - Les 4 plaines alluviales de
Porquerolles et la
position des forts sur fond de
plan APG - (zoom)
7- Croquis original de la citerne
François 1er
du Fort Sainte Agathe - partie supérieure - (zoom)
8 - Photo de la citerne - partie
supérieure - (zoom)
http://www.paca.culture.gouv.fr
9 - Croquis original de la citerne
François 1er
du Fort Sainte Agathe - partie inférieure - (zoom)
10 - Embarcadère de Porquerolles
- (zoom)
11 - Casernements au pied du fort
- (zoom)
12
- Ruines de l'usine de soude - (zoom)
Schémas
de formation du biseau salé
13a - (zoom)
13b - Plan des courbes du niveau
statique
de la nappe en août 1990 - (zoom)
14 - Coupe schématique
d'un puits
à drains rayonnants - (zoom)
15 - Plan schématique réseau d'adduction eau potable
sur fond de plan APG - (zoom)
16 - Avant projet sommaire d'alimentation
en eau
en chapelet des 3 îles - (zoom)
17 - Coupe schématique
du tuyau en PEHD armé - zoom)
18 - Forage et local technique
dans la plaine de Notre Dame
année
2000 - (zoom)
19 - Plan schématique réseau de distribution d'eau potable
sur fond de plan APG - (zoom)
|
Ces dernières années
Le
graphique 28, nous permet de constater une stabilité des volumes
annuels distribués depuis 2005 autour de 100 000 m3 après
un maximum à plus de 140 000 m3 en 2002.
- 2012
Les pompages publics dans les nappes alluviales ont été
de 60 922 m3 (graphique 29),
Les volumes transportés par bateaux ont représenté
41 421 m3,
Les besoins globaux de l'île ont été de 102 343
m3.
Les données pluviométriques qui sont incomplètes
ne peuvent pas être prises en compte.
- 2013
Le projet
Aqua Renova
Dans "la synthèse du rapport annuel
du délégataire" pour 2013, nous pouvons lire :
"Aqua Renova Porquerolles a fait l’objet de réunions
de travail avec le comité scientifique du Parc National, du
Contrat de Baie de Toulon et Îles d’Or, avec les services
techniques communaux. Les études environnementales du milieu
marin et les études terrestres se sont poursuivies. .......
Un avant-projet détaillé sera réalisé
et l’instruction réglementaire sera lancée. La
concertation avec les parties prenantes devrait être élargie
au cours de l’année selon les souhaits de la collectivité."
Les chiffres de l'année
Les pompages publics dans les nappes alluviales ont été
de 74 303 m3 (graphique
29),
Les volumes transportés par bateaux ont représenté
29 804 m3
Les besoins globaux de l'île ont été de 104 107
m3.
Les données pluviométriques qui sont incomplètes
ne peuvent pas être prises en compte.
- 2014
Dans l'attente de la réalisation
du projet "Aqua Rénova", comme les autres années,
des rationnements sur l'île doivent être appliqués
notamment sur le port ou la distribution est restreinte à 60
m3/jour par des électrovannes qui ferment l'alimentation générale.
Au delà de ce volume, une dérivation laisse passer l'eau
avec un très faible débit.
Un arrêté préfectoral
interdit le lavage des véhicules, bateaux etc... et l'arrosage.
Mais là, dans la pratique, il est probablement bien difficile
d'appliquer cet arrêté avec toute sa rigueur sur l'ensemble
de l'île.
Le graphique 30 nous montre l'évolution
de la consommation moyenne journalière relative à la
période 1991-1994. Nous pouvons constater que seul les mois
de janvier, février, mars, octobre, novembre et décembre
se situent en dessous les 200 m3/jour. Ce seuil est en principe la
valeur à ne pas dépasser pour les pompages dans les
puits "communaux".
La capacité de stockage totale des ouvrages est de 1 000 m3
soit environ 2 jours de consommation en période de pointe.
- Remarque importante
Durant de nombreux mois de l'année
et surtout en période estivale, l'alimentation en eau potable
de Porquerolles "est tributaire" du bon fonctionnement du
bateau citerne "le Saint Christophe", car à notre
connaissance, il n'a pas d'équivalent !
Il faut donc souhaiter, que malgré ses 72 ans, il pourra encore
tenir suffisamment de temps "en continu" avant qu'une solution
pérenne soit opérationnelle.
|
28 - Volumes annuels distribués
de 2000 à 2013 - (zoom)
29 - Répartition des
ressources distribuées
de 2011 à 2013 - (zoom)
30 - Consommation moyenne journalière
par mois
de 1991 à 1994 - (zoom)
|
Géologie
de l'île
* La nature du sous-sol - (plan 42)
La réalisation du forage F5 en 1991 nous donne des indications
précieuses sur la nature des différentes roches rencontrées
au centre de l'île à partir de l'altitude 123 m NGI (Niveau
Général de l'Ile).
-- profondeur de 00 à -20 m : micaschistes
-- de -20 m à -70 m : phyllades
-- de -70 m à -72 m : micro fissures
-- de -72 m à -15 m : gneiss
-- de -150 m à -172 m : quartzites
-- de -172 m à -178 m : fissures micro diaclases
-- de -178 m à -185 m : quartzites
-- à partir de -185 m : substratum houiller
* Il y a trois petites
plaines alluviales dans les principaux bassins versants (plan 43)
:
--- Le vallon de La Solitude (aboutissant au Manoir),
--- Le vallon de Notre Dame (aboutissant à La Palud),
--- Le vallon de Port-Man.
* L’île
ne possède aucun cours d’eau permanent.
Un
peu d'histoire ancienne
L'île
de Port-Cros connaîtra globalement, les mêmes péripéties historiques
que sa voisine Porquerolles.
- Les
forts
Quatre forts seront
construit sur l'île à différentes périodes
avec les citernes nécessaire.
* fort du Moulin --> vers 1530 (François 1er)
* fort de l'Estissac --> 1635 (Richelieu)
* fort de Port-Man --> 1635
* fort de l'Eminence --> 1635
Pour ce fort les détails de la citerne sont les suivants (vue
3D n° 48) :
-- position : au centre de la cour intérieure du fort (photo
47)
-- longueur : 25,10 m.
-- largeur : 5,50 m.
-- hauteur sous voûte : 3,30 m.
-- épaisseur des parois en schiste : 1,00 m.
-- capacité totale : 420 000 litres
-- capacité utile : 350 000 litres
-- fonctionnement de la citerne :
--- l'eau pluviale récupérée sur toutes les terrasses
et toitures du fort est acheminée dans la citerne par deux
conduites (une à l'Est et l'autre à l'Ouest) après
un dégrillage sommaire qui permet de retenir les feuilles et
brindilles.
--- pour chacune des conduites, l'eau brûte arrive dans un bassin
de 5,50 m. x 3,00 m. qui sert à réguler le débit
qui pénètre dans le réservoir (lors de forts
orages). Cette régulation se fait par 6 orifices de 30 cm x
45 cm qui se situent à la base du mur de séparation
dont la hauteur est de 3,50 m. Des grilles métalliques à
mailles de 10cm de côté sont scellées dans ces
orifices. L'eau arrive ainsi dans le compartiment de décantation
de
5,50 m. x 1,50 m. et 1,50 m. de haut. L'eau décantée
passe en surverse sur ce mur et arrive dans la partie centrale de
la citerne ou elle est stockée. Le puisage de l'eau se fait
au centre de l'ouvrage du côté nord.
--- une surverse en 200 mm se situe à 3,30 m. du radier.
- Les
activités
Les faibles surfaces
cultivables suffisent à la subsistance des métayers
et des gardiens du Manoir (photo 44), mais elle ne peuvent pas nourrir
une population nombreuse. Il y a de l’eau douce et des ruisseaux
qui coulent une grande partie de l’année, mais il faut
importer les vivres pour les habitants du port.
En 1810, une
loi fait obligation d’installer les activités les plus
polluantes à l’écart des villes. Un industriel
marseillais Mr Jean Francois Gazzino installe ainsi une usine de soude
sur Port-Cros dans la anse de Port-Man (lithographie 46). Il trouve
sur place la matière première (sel), le combustible
(bois) et des facilités d’acheminement direct par bateaux
vers les savonneries de Marseille.
L’usine a laissé des traces visible dans le paysage à
Port Man. Cet établissement a fonctionné de 1817 aux
environ de 1830. (http://www.port-cros.net/?page_id=6)
Vers 1870, le comte de Noblet,
propriétaire de l’île et agronome, décide
la création de fermes. Compte tenu des difficultés d’approvisionnement
en eau nécessitant des aménagements (aqueducs, retenues,
canalisations), cette mise en valeur ne connaît pas grands succès.
Seules les plaines côtières du Manoir et de la Palu (photo
45) sont durablement cultivées.
Un curé,
un forgeron, un instituteur, des charretiers, des charbonniers…
les premiers bateaux à vapeur facilitent le peuplement à
partir de 1873.
Extrait du bulletin
« le patriote savoisien
» du mercredi 28 avril 1886 :
" ... Des dispositions ont été prises pour le rapatriement
des troupes du Tonkin. Elles débarqueront aux îles de
Port-Cros et de Bagneau situées dans la rade de Hyères.
Des tentes ont été dressées dans ces îles,
où l’on a construit également deux hôpitaux
qui pourront recevoir 260 malades. Les soldats débarqueront
à Port-Cros ; ceux d’entre eux dont l’état
sanitaire offrira quelques inquiétudes iront à Bagaud.
Une fois la quarantaine terminée, les troupes rejoindront leurs
garnisons, sans traverser ni Marseille, ni Toulon; elles seront embarquées
aux salins d’Hyères. (http://www.port-cros.net/?page_id=6)
En 1889, il y
a encore 5 fermes en activité à Port-Cros ; au Manoir,
à la Palud, à Notre Dame, à la Sardinière
et à Port-Man.
Le
réseau d'eau potable
Un petit
pont rappelle un temps où une minuscule rivière coulait pratiquement
en permanence sur Port-Cros, n'interrompant
son cours que pendant les deux mois les plus secs.
Sauf les lendemains d'orage, on ne l'entend plus guère qu'au vallon
de La Solitude à la sortie du barrage collinaire.
Avant 1972
Le réseau d'eau potable de l'île est alimentée
par le puits Communal et le puits des Galères situés
respectivement à 25 m et à 60 m de la mer (plan schématique
46). Leurs profondeurs sont seulement de 4 m, car en dessous gisent
vraisemblablement des alluvions imperméables. La roche dure
est à une douzaine de mètres de profondeur. Le puits
des Galères a un drain horizontal de 22 m de long.
L'eau pompée est stockée dans le réservoir communal
de 300 m3, puis refoulée vers la citerne du fort de l'Eminence
pour être ensuite distribuée après traitement.
L'augmentation des besoins conduit progressivement à pomper
une eau de plus en plus saumâtre pour en arriver à près
de 1g/litre (mer méditerranée = 36g/litre).
En
1972
L'île compte une trentaine d'abonnés (une
quarantaine d'habitants permanents). En été,
la consommation mensuelle est globalement multipliée par 6
à 7 avec l'arrivée d'une majorité de consommateurs
estivaux.
Afin de traiter cette eau saumâtre, la Collectivité installe
un complexe d'osmose inverse en 1972 au Fort de l'Eminence (photo
51).
Il se compose de :
-- l'installation décrite au chapitre ci-dessus dont l'eau
saumâtre est stockée dans une citerne n°1 de 10 m3
après passage dans la citerne du Fort de l'Eminence qui sert
de réserve.
-- une pompe (de gavage) pousse l'eau saumâtre pour une filtration
globale dans un filtre à sable et charbon, puis une micro filtration
au travers de filtres à cartouches, (schéma 50)
-- 3 pompes à haute-pression montés en série
augmente ensuite la pression à 35 bars dans le complexe d'osmose
inverse à ultra-filtration composé de 4 tubes dans lesquels
sont installées 8 cartouches dont les membranes sont en diacetate
de cellulose de 0,25 microns. Sous cette haute pression, l'eau douce
traverse les membranes puis est collectée pour aller dans la
citerne n°2 de 10m3. La teneur en sel descend de 1g/litre à
0,3g/litre. Après traitement au chlore cette eau peut être
stockée dans la citerne de l'Estissac puis distribuée
vers le village.
La saumure se concentre en sortie des tubes de l'osmoseur pour être
dirigée vers la citerne n°3. Un tuyau spécifique
redescend jusqu'à l'extrémité du ponton du port
pour vidanger cette citerne.
Au fil des années les besoins en eau augmentent rapidement,
notamment à partir de 1975 avec l'installation d'une structure
d'accueil par le Parc National de Port-Cros au fort de l'Eminence.
En 1975 pour une consommation totale annuelle de 2 800 m3 env. le
Parc National en consomme 500 m3 (soit 18%).
En 1985 pour une consommation totale annuelle de 5 300 m3 env. le
Parc National en consomme 2 500 m3 (soit 47%).
En 1990, la consommation totale annuelle passe à 6 600 m3.
Durant cette période plusieurs facteurs vont concourir pour
rendre l'alimentation en eau potable de qualité de plus en
plus difficile :
-- doublement de la consommation en 10 ans,
-- ressource alluviale gravement menacée par les remontées
salines littorales.
-- avec une eau pompée qui est de plus en plus salée,
le rendement de l'installation diminue jusqu'à 50% (maxi. 80%).
Cela veut dire que lorsque 100 litres sont pompés dans les
puits il y a 50 litres qui sont mis en distribution et 50 litres de
saumure qui repartent à la mer. Cela revient d'autant plus
à solliciter les puits qui fournissant une eau de plus en plus
salée, diminuent encore le rendement de l'installation.
Afin d'augmenter ce rendement, il est donc nécessaire de mélanger
l'eau brûte avec l'eau dessalée, mais au détriment
de la qualité de l'eau distribuée qui redevient partiellement
saumâtre.
En
1988
Face
à cette difficile situation, la collectivité étudie
la possibilité d'un réaménagement total de la
retenue du Vallon de La Solitude afin de stopper les pompages dans
la nappe. L'eau de ruissellement stockée sera transformée
en eau potable (plan 52).
- La retenue
-- Un peu d'histoire
Elle a été construite vers 1830, puis rehaussé en 1860.
A partir de celle-ci partaient des canaux d'irrigation dont il reste
quelques traces.
Elle a également été utilisée autrefois
pour la défense contre l'incendie. Au fil du temps, elle a
subi un fort apport d'alluvions qui a diminué sa capacité
de stockage.
--
Caractéristiques de la retenue existante en 1989 :
(plan 53)
* aire de la retenue : env. 1 600 m2
* longueur maximale du plan d'eau : env. 75 m,
* profondeur maximale du plan d'eau contre la digue : env. 5m,
* capacité de la retenue : env. 3 600 m3,
* digue d'une
longueur en crête de 30 m d'une largeur à la base de
2,50 m. et d'une largeur en crête de 1,50 m,
* une surverse est aménagé au sud de la digue.
Suite à une dégradation de son étanchéité
et de la survenue de périodes sans pluie, la retenue s’asséchait
en été. Des interventions légères de colmatage
réalisées en 2005 ont conduit au maintien d’une
lame d’eau conséquente, y compris au plus fort de l’été
2006.
-- Caractéristiques du projet :
* aire de la retenue : env. 3 000 m2
* longueur maximale du plan d'eau : env. 115 m
* profondeur maximale du plan d'eau contre la digue : env. 8 m
* capacité totale de la retenue : env. 11 000 m3
* capacité utile de la retenue : env. 9 000 m3
* digue d'une longueur en crête de 44 m d'une largeur à
la base de 8 m. et d'une largeur en crête de 4,50 m (coupe 54)
-- Mise en oeuvre :
* création d'une digue de type massif en terre renforcé
par géotextile. Celle-ci sera réalisée contre
la maçonnerie de la digue existante qui ne sera pas sollicité
en poussée mais servira simplement de coffrage (coupe 54).
* Utilisation des matériaux constitués de ceux provenant
sur place, à savoir ; déblais réalisés
par l'approfondissement de 2m sur toute la surface de la retenue et
ceux stockés en aval de la retenue existante.
* Le volume du corps de la digue sera d'environ 1700m3
--
Scénario de remplissage de la retenue
Une étude détaillée,
calculée à partir des archives de 1951 de la pluviométrie
sur l'île, permet d'établir un scénario pour une
année moyenne et un autre pour une année sèche.
Dans les 2 cas le bilan est excédentaire.
-
Station de traitement
(plan 55)
L'eau
de ruissellement stockée dans la retenue nécessite la
construction d'une station de traitement complète pour rendre
l'eau potable.
Celle-ci comprendra trois ouvrages de génie civil :
1 - Le décanteur et les filtres qui transforme l'eau brûte
en eau claire,
2 - Le filtre qui va recevoir les eaux boueuses en provenance de la
purge du décanteur ainsi que du nettoyage des filtres,
3 - Le local d'exploitation dans lequel se fera la stérilisation
de l'eau. Celle-ci sera stocké en dessous du local dans une
bâche de 100 m3.
-
Maîtrise foncière du terrain
*** La retenue existante
se situe sur une propriété privé.
*** Pour réaliser
ce projet, indépendamment de l'aspect financier des points
décrits ci-dessus, la Collectivité doit se rendre propriétaire
du terrain relatif à l'ensemble du projet.
En
1989
*** Les forages F1 et F2 sont
exécutés durant l'été (plan 56).
*** 2 484 m3 sont pompés dans la nappe phréathique.
En
1990
*** Le puits des Galères,
qui est inexploité, a une teneur en chlorures de 8 g/l. (mer
à 36g/l.)
En 1991
-
La retenue
Les études
se poursuivent en parallèle à la solution des forages.
Une note de novembre 1991, de la Direction Départementale de
l'Agriculture et de la forêt du Var précise que :
----- le coût du barrage et aménagements est estimé
à 1,8 MF H.T. (275 000 €),
----- pour potabiliser l'eau , il faudra réaliser un traitement
complet, mais relativement peu coûteux,
----- compte-tenu des volumes consommés (60 m3/j en pointe),
un débit de 3 m3/h sera suffisant,
----- l'ensemble du dispositif mécanique peut être estimé
à 300 000 F. H.T. + 450 000 F. H.T. pour le génie civil.
----- la solution réservoir collinaire + traitement demande
un investissement total de l'ordre de 2 250 000 F. H.T. (345 000 €
H.T.).
----- le total des frais de fonctionnement (produits de traitement,
renouvellement et main d'oeuvre) est estimé à 4,70 F./m3
(0,70 €).
Ce
projet n'aura pas de suite, probablement à cause des problèmes
de la maîtrise foncière du terrain.
Ce point d’eau artificiel n’a aujourd’hui plus aucune
utilité pour l’adduction en eau potable, l’irrigation
ou les objectifs de DFCI. Il joue par contre un rôle important
pour le maintien d’espèces d’importance communautaire.
-
Les forages
***
Les forages F1 et F2 ne couvrant pas l'ensemble des besoins,
la collectivité continue à rechercher de nouvelles ressources
en eau potable sur l'île. Les forages F3, F4 et F5 sont réalisés
avec des essais de débits et analyse de l'eau.
*** F4 dont la profondeur est de 220 m n'a qu'un débit de 11
m3/j.
*** F5 est implanté à proximité de F1 vers le
Col des Chemins à partir de l'altitude 123 m (plan 56).
Ses caractéristiques sont : (coupe 57)
----- profondeur = 184 m, dont 61 m sous
le niveau de la mer,
----- diamètre 165 mm
----- tubage en PVC de 125 mm avec crépine en fond et à
-70 m au niveau des arrivées d'eau dans les micro fissures.
----- niveau statique de l'eau stabilisé à -35 m
----- lors des essais de pompage durant 36 heures à un débit
constant de 4,4 m3/h (env. 100 m3/j), le niveau dynamique s'est stabilisé
à -100 m.
----- l'eau prélevée a une teneur en chlorures de 150
mg/l ainsi qu'une teneur élevée en fer (0,380 mg/l)
et en manganèse (0,640 mg/l).
*** Après ces essais, la
pose de 2,2 km de canalisations est réalisée en reliant
les 4 forages à la citerne de l'Eminence (plan 56). Cette jonction
est faite en août 1991. Après décantation dans
cette citerne et filtration sur sable sous pression, les valeurs en
fer et manganèse satisfont aux normes.
***
La répartition des volumes fournis cette année par les
différents forages ont été les suivants :
F1 =
1 195 m3
soit 23 % |
F2 =
551 m3
soit 11% |
F4 =
110 m3
soit 2% |
F5 =
3 297 m3
soit 64% |
TOTAL
= 5 153 m3 |
Il
est à noter que pour cette année, F5 a fourni globalement
les 2/3 des volumes de pompages.
*** L'île devient alors auto suffisante en période hivernale. Les
eaux brûtes (non saumâtre) sont stockées dans la
citerne de 350 m3 du Fort de l'Eminence
(qui ne recueille plus les eaux de pluie). Après traitement,
elles sont dirigées vers le réservoir de L'Estissac
de 130 m3 (altitude 90,00 NGI), puis distribuées
jusqu'au village (plan 49).
*** La qualité de l'eau distribué sera conforme aux
normes européennes pour les chlorures et le fer, mais supérieures
pour le manganèse.
*** le complexe d'osmose inverse continuera à fonctionner par
intermittence en solution de dépannage (photo 51).
-
Les transports par bateau citerne
*** A partir
du 12 mars, les volumes fournis par les forages étant insuffisants,
les livraisons d'eau par bateau citerne de 300 à 400 m3 se
sont poursuivies jusqu'à la fin août pour un volume total
de 5 650 m3. Cette eau est pompée dans le bateau puis refoulée
dans le réservoir communal de
300 m3 (altitude
17,00 NGI). Une station de pompage renvoie cette eau brûte
jusqu'au Fort de l'Eminence (altitude 130,00 NGI).
*** Dans les années
1990, dix à seize voyages sont nécessaires suivant les
années ; soit environ 3 000 à 5 500 m3. Tous les apports
d'eau sur l'île de Port-Cros sont à la charge de la Cie
Générale des Eaux.
A ce moment là, les besoins globaux d'environ 9 000 à
9 500m3 par an. (rapport situation
au 31/12/1991)
De
1992 à 2003
Les forages
et le bateau citerne assurent l'alimentation en eau de l'île
et les besoins augmentent progressivement avec la fréquentation
de l'île.
En
2004
Le puits de La Palud commence
à avoir les premières traces de chlorures.
En
2005
*** La
remontée du biseau salé pollue complètement le
puits de La Palud et le rend impropre à toute utilisation.
Depuis plus de 40 ans les propriétaires n'ont jamais connu
une telle situation.
*** Un
branchement au réseau public doit être réalisé
dans l'urgence et une longueur importante de tuyau doit être
mise en place afin d'alimenter la propriété de "La
Palud".
Ces
dernières années
Le
graphique 58, nous permet de constater une stabilité des volumes
annuels distribués depuis 2004 autour de 13 à 14 000
m3.
En
2011
***
La distribution
de l'eau pour les bateaux se fait le soir de 18 à 20 heures
au robinet (20 litres/bateau). Sur le quai, il y a seulement des toilettes
publiques (pas de douche, ni lavabo).
*** La pluviométrie
annuelle sur l'île a été d'environ 780 mm
(chiffres
Ile du Levant sur site Météociel)
*** Les pompages publics dans les nappes alluviales ont été
de 4 972 m3
*** Les volumes transportés par bateaux ont représenté
9 240 m3 (graphique 59)
*** Les besoins globaux de l'île ont été d'environ
14 000 m3.
En
2012
*** La pluviométrie
annuelle sur l'île a été d'environ 630 mm (chiffres
Ile du Levant sur site Météociel)
*** Les pompages publics dans les nappes alluviales ont été
de 4 193 m3
*** Les volumes transportés par bateaux ont représenté
9 100 m3 (graphique 59)
*** Les besoins globaux de l'île ont été d'environ
13 000 m3.
En
2013
*** La pluviométrie annuelle sur l'île a été
d'environ 730 mm (chiffres
Ile du Levant sur site Météociel)
*** Les pompages publics dans les nappes alluviales ont été
de 5 084 m3
*** Les volumes transportés par bateaux ont représenté
8 230 m3 (graphique 59)
*** Les besoins globaux de l'île ont été d'environ
13 000 m3.
En
2014
Le graphique
60 nous montre l'évolution de la consommation moyenne journalière
relative à la période 1991-1994. Nous pouvons constater
que seul les mois de janvier, février, novembre et décembre
se situent en dessous les 14 m3/jour. Ce seuil est le
volume moyen journalier que peuvent produire l'ensemble des forages.
*** En période hivernale, les forages F2, F4 et F5 fournissent
les besoins nécessaire. (le forage F1 n'est actuellement pas
en état de fonctionner).
*** En période estivale les forages sont à l'arrêt
et seul les transports par bateaux assurent l'alimentation de l'île.
*** La capacité de stockage totale des ouvrages est de 810
m3 soit environ 9 jours de consommation en période de pointe.
|
42 - Détail de la géologie
de Port-Cros
43 - Les bassins versants - (zoom)
44
- Le vallon de la Solitude - (zoom)
45 - La ferme de la Pallu dans
le vallon Notre dame - (zoom)
46 - Lithographie de l'usine de
soude de Port-Man
(zoom)
47 - Fort de l'Eminence avec position
de la citerne - (zoom)
48 - Vue 3D de
la citerne du Fort de l'Eminence
49 - En 1972, schéma de
la distribution de l'eau au village à partir du réservoir
de l'Eminence puis de l'Estissac - (zoom)
50 - Schéma de fonctionnement
de
l'installation d'osmose inverse - (zoom)
51 - Osmoseur qui a alimenté
l'île durant une vingtaine d'années à partir de
l'eau saumâtre du puits communal et de celui des galères
- (zoom) - Photo Noël Laurent
52 - Plaine alluviale du
Vallon de la Solitude avec sa retenue
objet du projet et ses 2 puits exploités jusqu'en 1991 - (zoom)
53
- Plan de la retenue en 1989 - (zoom)
54 - Projet de digue en 1988 à réaliser
contre la digue existante - (zoom)
55 - Plan du projet de la
station de traitement - (zoom)
56 - Plan des ressources en eau
de l'île avec ses 4 forages et
son ravitaillement par bateau citerne à partir de 1991 - (zoom)
57
- Coupe sur le forage F5 - (zoom)
58 - Volumes annuels distribués
de 2000 à 2013 - (zoom)
59 - Répartition des ressources
distribués - (zoom)
60 - Consommation moyenne journalière
par mois de 1991 à 1994 - (zoom) |
Géologie
de l'île
-- L’île du Levant est constituée de terrains métamorphiques.
Le tiers occidental de l’île est composé de gneiss
de Bormes, la partie plus orientale comporte des micaschistes à
minéraux dominants. Les terrains de l’extrémité
est de l’île (le Titan) sont constitués d’amphibolites
et de gneiss.
La roche striée de filons de quartz rouillé montre l’orientation
des strates du socle constituant l’île, en gros nord-sud,
le pendage étant presque vertical.
-- Elle n'a pas de plaine alluviale et les trois bassins versants
significatifs collectent les eaux vers les barrages militaires.
-- L’île ne possède aucun
cours d’eau permanent.
Un
peu d'histoire ancienne
Elle
connaîtra globalement, les mêmes péripéties historiques que
ses voisines Porquerolles et Port-Cros.
Napoléon 1er en 1812 fait restaurer
les forts et batteries de l’archipel. Parmi les nouveaux ouvrages
édifiés à cette époque il faut citer le
fort de l’Arbousier dominant Héliopolis. Composé
d'une batterie et d'un corps de garde doté d'une citerne. (http://varmarine.wifeo.com)
Le
réseau d'eau potable
Cette
île ne bénéficie pas encore d'une distribution publique
d'eau potable.
** Domaine
civil
Dans les années 1930, lors de la création du village
d'Héliopolis, les besoins initiaux ont été satisfait
par des puits et des citernes pour le domaine privé (photo
64). Avec la modernisation des installations domestiques et l'augmentation
de la consommation correspondante, il a fallu creuser des forages
privés à partir de 1970. Dans la majorité des cas, les
pompes sont positionnées sous le niveau de la mer.
L'île du Levant héberge, principalement
dans le village, environ 110 résidents permanents qui vivent
essentiellement des activités liées au tourisme (locations,
restaurants, etc.) lors de la saison estivale.
L’île du Levant étant située
hors du périmètre affermé. La commune a construit
un réservoir de 1 000 m3 ( alimenté par un forage) au
sommet d’Héliopolis afin d’assurer la constitution
d’une réserve incendie.
Un projet d’usine de désalinisation
est à l’étude en lien avec l’aménagement
du port.
**
Domaine militaire
Le CEM possède pour sa part deux réservoirs
d’une capacité de 280 m3 environ. La capacité
de stockage totale des ouvrages est de 1 280 m3 soit environ 2 jours
de consommation en période de pointe.
*** Trois barrages sont situés sur la partie militaire de l'île
et constituent une réserve d'eau douce importante pour les
besoins de la base DGA Essais de Missiles.
*** Les Etangs du Haut (8 000 m3) (photo 67) et du Jas Vieux (62 000
m3) (photo 68) alimentent le barrage du Bas (12 000 m3) (photo 66).
Une usine traite cette eau et la délivre aux installations.
Lorsque la pluviométrie est insuffisante et que barrages sont
vides, des bateaux citernes apportent de l'eau afin de remplir le
barrage du haut qui alimentera ensuite la station de traitement.
*** 11 puits anciennement creusés par les moines sont par ailleurs
recensés (et cartographiés) sur cette partie de l’île.
*** Le réseau incendie du Levant est constitué de poteaux
d'incendie qui sont complétés par un maillage de citernes
et de réservoirs de forte capacité. Des camions équipés
complètent ce dispositif.
***
Lorsque la pluviométrie est insuffisante, il est nécessaire
de faire appel au bateau-citerne afin d'apporter l'eau complémentaire
pour satisfaire les besoins du domaine militaire.
Le
réseau d'eaux usées
**
Domaine civil
Sur la partie
civile, l’assainissement est de type individuel, chaque habitation
est théoriquement équipée d’une fosse septique.
La population varie fortement sur l’île selon les saisons,
avec un minimum d’environ 110 habitants permanents en hiver
et jusqu’à 1 600 en pointe au mois d’août.
Les éléments objectifs permettant de juger de la qualité
de l’assainissement et de quantifier son impact sur les habitats
et espèces d’intérêt communautaire ne sont
pas disponibles.
Les effluents en provenance des deux parties de l’île
sont de type urbain, excluant de ce fait des polluants de type chimique.
**
Domaine militaire
Les eaux usées
générées par les principales installations du
CELM sont rejetées directement en mer après broyage.
L’exutoire est situé sur la côte Nord, mais à
seulement 1,5 km de la côte, à environ 45 mètres
de profondeur. L’impact du panache de pollution sur le site
n’a pas été étudié. De fortes fluctuations
d’activités font varier les effectifs présents
durant la semaine au Centre et au cours de l’année. Le
flux polluant généré est donc variable, ce qui
rend plus complexes les méthodes de traitement envisageables.
Les sites éloignés sont équipés de fosses
septiques.
|
62 - Détail de la géologie
de l'île du Levant - (zoom)
63 - Délimitation de la
zone civile et militaire
avec position des étangs et réservoirs - (zoom)
64 - Puits Levantin - (zoom)
site original - http://hodie.over-blog.net
65
- Article de presse de 1980
|